mardi 22 octobre 2019
Dans
Bécancour-Nicolet-Saurel
Louis
Plamondon réélu pour un 11e mandat
Par Jean Doyon,
mardi 22 octobre 2019
À 76 ans,
et sans grande surprise,
Louis Plamondon vient
d'être réélu dans Bécancour-Nicolet-Saurel pour un
11e mandat consécutif, avec
près de 57% des votes, devant la
libérale Nathalie Rochefort 18%
et le conservateur Pierre-André Émond 16%. M. Plamondon est en
fonction depuis le 4 septembre
1984, donc depuis 35 ans, tout en étant le plus
ancien député siégeant
actuellement à la Chambre des
communes.
« Très content, très
satisfait, parce que quand tu
gagnes avec une moyenne en haut
de 50%, ça te donne un mandat
clair et les dossiers que tu
portes sont donc mieux entendus,
cela devient plus efficace.
Alors ça me motive, ça me donne
le gout de travailler encore
plus et quand je vais parler en
chambre je vais sentir que j'ai
l'appui de la population.»,
disait M.PLamondon.
Aux dernières élections de 2015,
M. PLamondon a eu chaud, la
lutte était serrée et rien
n'était acquis. Finalement, il
l'avait emporté avec 40% des
voix devant le libéral Claude
Carpentier à 24% et le NPD
Nicolas Tabah à 22%. Pour cette
élection-ci, dès le printemps,
l'unanimité vers M.Plamondon
était bien sentie dans les
intentions de vote. Alors,
comment expliquer que même
aujourd'hui, même à l'âge de 76
ans, celui que tout le monde
appelle Louis,
l'emporte avec une telle
majorité ?
« Quand vous avez un bon employé
dans votre entreprise, dans
n'importe quel domaine, s'il est
compétent, est-ce que vous lui
dites de s'en aller ? ou vous
faites tout pour le garder ? En
politique c'est pareil, toute
l'expérience, tout le réseau,
les liens que j'ai tissés dans
chacun des ministères, pour un
nouveau qui arrive, c'est des
années avant d'atteindre ça.
Encore aujourd'hui, j'ai reçu un
coup de téléphone pour un cas de
chômage, je l'ai réglé en trois
heures grâce à l'un de mes
contacts. C'est ce qui fait la
différence, je suis beaucoup
plus efficace aujourd'hui que
lors de mon premier mandat !»,
expliquait-il.
M. Plamondon a salué la
performance de son chef
Yves-François Blanchet.
«
Notre objectif était de 20
sièges, mais en haut de 30,
alors ça devient une force
majeure et ça, on le doit à M.
Blanchet.»,
concluait-il.
Nathalie Rochefort, parti
Libéral
Lors d'une conversation
téléphonique avec le STM au
cours de la journée, la
candidate libérale, Nathalie
Rochefort, s'attendait à une
lutte plus serrée avec le
candidat du Bloc. Elle finira
la soirée avec 18% des voix, au
2e rang, un peu mieux que son
poursuivant conservateur.
« La remontée du Bloc la semaine
passée a clairement joué dans la
réélection de Louis Plamondon.
D'ailleurs, je tiens à féliciter
M. Plamondon qui est en passant
un très chic type. J'ai été
très chanceuse comme candidate
d'avoir des gars comme
Pierre-André Émond et Louis
Plamondon comme adversaire. On
avait des débats d'idées, mais
ce n'était jamais acrimonieux.»,
disait-elle.
Mme Rochefort a avoué qu'être
nouvelle dans la région, ou peu
connue ne l'a pas aidée.
« Les
gens ne savaient pas qu'il y
avait une candidate libérale
dans le comté.» Elle
a confirmé qu'elle poursuivra en
politique.
«
Pour l'instant on va se reposer
un peu et on verra un peu plus
tard, mais je suis une
militante, alors ce n'est pas la
fin ! », concluait
Mme Rochefort.
Pierre-André Émond, Parti
Conservateur
Celui qui avait tenté sa chance
à la mairie de Ste-Anne-de-Sorel
en 2017, a finalement terminé
bon 3e avec 16% des votes pour
Pierre-André Émond du parti
Conservateur.
« C'était une très belle
expérience. Avec mon équipe,
notre mot d'ordre c'était
d'avoir du plaisir. Ensuite
j'ai été bien appuyé avec le
parti, j'ai connu des gens
intéressants, nous avions une
belle équipe au Québec. J'ai
rencontré M. Sheer à 5 ou 6
reprises, vraiment tous les
ingrédients étaient là, mais en
bout de ligne ce sont les
électeurs qui décident. Faut le
vivre pour voir tout ce que ça
implique. Mon expérience
préférée était de rencontrer des
gens et j'ai été servi à
souhait, c'est l'élément positif
de ma campagne.»,
racontait Pierre-André Émond.
M.Émond expliquait que le parti
Conservateur partait de loin
dans le comté et qu'il avait
espéré faire certains gains.
«
Nous avions de bonnes idées,
mais peut-être que le message ne
s'est pas rendu comme il le faut
! », concluait M.
Émond.
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