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mercredi 25 août 2004

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La liberté d'opinion selon « La Presse »

La Presse du samedi le 21 août publiait la lettre d'un certain Paul Dansereau qui s'oppose, non sans arrogance, aux idées souverainistes de Christian Dufour exprimées la veille (on n'a pas perdu de temps...) dans un article publié dans le même quotidien. Le lendemain, dimanche, c'est Michel Lebel (un habitué des tribunes cybernéennes où l'homme dénigre constamment - à l'exemple d'un copier-coller unique partout étalé depuis des mois - toute position de force québécoise) qui s'en prend également avec condescendance et mauvaise foi au même chercheur à l'ÉNAP.

Je ne suis pas ce qu'on pourrait appeler un «fan» de Christian Dufour. De fait, je le trouve plutôt mou dans ses positions: dans l'éternel «entre-deux», à l'instar du Québécois type qui - vice atavique - raffole faire du surplace. Or pour une fois que M. Dufour inoculait un peu d'hématites dans sa plume-fontaine, voilà l'enfant chéri montréalais de Gesca qui s'empresse de trouver kek-chose pour tenter sur-le-champ, quoique par la bande, de lui refermer le clapet.

Or en lisant Dansereau et Lebel, je me suis souvenu d'un texte lu tout récemment dans un forum de Cyberpresse qui portait spécifiquement sur M. Jacques Parizeau ( http://www.cyberpresse.ca/opinions/reactions.php?idd=NzYyOTc5 ). Ainsi, s'adressant à tous les Lebel/Dansereau de ce monde, je citerai l'auteur Jean-Luc Gouin: «Comment des gens instruits, civilisés et informés (enfin, disons que je le présume de bonne foi) peuvent-il réclamer à corps et à cris leur propre servitude...? Hélas! dans vos papiers dégoulinants de mépris, je ne lis et ne vois que fiel, fiel et encore fiel. Ça fait mal à l'âme de lire une volonté pareille, et combien hargneuse, d'asservissement. Chez mes propres soeurs et mes propres frères nationaux... Vraiment mal.»

Et M. Gouin de conclure sur ces mots : «Nous sommes une nation malade. Effrayée par la Liberté.»

Le titre de son papier pixélisé ? LA HAINE DE LA LIBERTÉ...

Bref, c'est La Presse / Gesca tout crachée. Elle reçoit quarante lettres pro-Indépendance et sept pro-Canada autour d'une déclaration publique des dernières heures. Mais par souci d'équilibre - de respect des opinions -, elle publiera d'une part une (1) lettre sur les quarante du premier lot et, d'autre part, une (1) (voire deux) choisies dans le lot des sept autres... Mais c'est qu'on a des principes chez Gesca.

Pendant ce temps, on peut toujours rêver que Le Devoir puisse rejoindre, avec ses finances de fonds de tiroir de fond de tiroir, plus des 3% du lectorat québécois.

Mais rien à craindre ! En Canada, on vit en démocratie. L'éditorial du 20 courant de M. Pratte ( http://www.vigile.net/ds-actu/docs4a/8-20.html#lpap ) nous l'a confirmé hors de tout doute...

Étienne LaHire

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