Depuis quelques mois, on sent de plus en plus de grogne dans l’électorat
québécois. Aux dernières élections fédérales, les Québécois ont
massivement appuyé le Bloc Québécois. Dans une même optique, on voit de
plus en plus de groupe de pression, principalement des syndicats s’en
prendre à toutes les politiques du gouvernement provincial. Au fond dans
un cas comme dans l’autre, on en a assez de se faire dire des demi
vérités, on en a assez de voir des élus faire des choses qu’ils ne
s’étaient pas engagés à faire et surtout ne pas faire ce qu’ils
s’étaient engagés à faire. En ce sens, j’ai l’impression que les élus
provinciaux et fédéraux sont atteints d’un syndrome qui semble assez
prédominant que j’appelle la « Libéralite »
La « libéralite » est malheureusement incurable, seul le temps peut
la guérir, généralement les symptômes s’estompent à la veille des
élections, or, il peut aussi arriver qu’au lendemain des élections elles
reprennent de plus belle.
Dans les dernières semaines, il semblait y avoir une vague de
contagion vers nos élus municipaux, en effet il a été très difficile
pour les citoyens de bien comprendre l’enjeu de la dernière signature de
registre à la ville de Sorel-Tracy. Environ la moitié des élus
municipaux disait totalement le contraire de l’autre moitié. Considérant
que sûrement la moitié de ces élus disaient vrai, il existe
malheureusement une moitié qui était atteinte de cette sournoise maladie
dégénérative de propos.
782 personnes ont signé un registre rejetant ainsi l’achat du terrain
du ministère des transports. Le seul problème, c’est que même à ce jour,
les éditorialistes de notre région n’ont pu établir s’il s’agissait d’un
bon coup pour la région, ou d’une conséquence directe de l’infection qui
aurait pu atteindre certains élus.
Quoi qu’il en soit, en bout de ligne, que ce soit une bonne ou une
mauvaise décision, il semble clair que ce point a fortement divisé les
membres du conseil de ville de Sorel-Tracy. Il semble encore plus clair
que ceux qui seront perdants dans cette histoire sont la grande majorité
de la population qui ne sait toujours pas ce qui était le mieux pour
leurs intérêts.
Heureusement, peut-être parce que nous sommes à la veille d’élection,
ou simplement parce que les élus ont compris le sens d’une réelle
démarche de politique familiale, la « Libéralite » s’est estompée quand
est venu le temps de prendre la décision concernant la piscine
municipale du parc Robidoux. Nos élus ont compris qu’il y allait de
l’intérêt de plusieurs personnes qu’elle soit remise en fonction dès
l’été 2005.
Rassurez-vous, d’ici l’automne, ou disons d’ici novembre 2005, la
libéralite s’estompera, nos élus seront en meilleure santé
parlementaire, mais il faudra se méfier que les froideurs de l’hiver
2005 – 2006 qui viendra à grands pas ne les réaffectent pour une autre
période. À moins que d’ici là, on trouve un véritable remède. De grâce,
protégez-vous, car parait-il une nouvelle souche de la libéralite se
développe, il paraît qu’elle pourrait atteindre le système auditif des
électeurs et ainsi développer de la « Mal-citations »
Patrick Gauthier