jeudi 10 février 2011
« QUESTION DE FEELING »,
une chronique de Lucie Antaya
LE CHOIX
Il existe dans le
tourbillon incessant des phrases
toutes faites, prêtes à servir
en toute occasion, la
percutante : « C’est son
choix! »
Vivre implique
constamment des choix, ne
serait-ce que celui, peu banal,
de continuer de vivre et le
mieux possible pour soi d’abord,
puis, en harmonie avec nos
proches et nos semblables.
Jusque là, tout va.
Ce qui peut
s’avérer hérissant, irritant et
blessant, réside dans le manque
de vision élargie des êtres et
des situations qui sont leurs.
L’empathie n’est pas sorteuse ;
elle ne coure pas les rues.
Elle le devrait
car elle aurait l’heur de
s’ennoblir en faisant face à des
situations étonnamment
diversifiées. Elle pourrait même
suggérer à l’esprit enclin au
jugement que choisir peut
signifier, plus souvent qu’on ne
le croit, opter pour le moins
difficile des choix au cœur
d’une situation critique.
Ah…! Si on
apprenait à toucher le cœur de
l’autre sans l’écorcher…
QUI A PEUR DU
BONHEUR?
Je suis de ceux
et celles qui croient que notre
planète était jadis full
equiped pour mettre à
l’œuvre tous ses résidents,
de toute origine, avec le
bénéfice de droits fondamentaux
et inviolables : droit à la
liberté, à la santé, à
l’éducation, au travail et à la
décence des conditions de vie
ainsi que de la rémunération.
Je n’ai pas peur
de ma naïveté car elle m’incline
vers la réflexion et
l’imagination d’un monde qui
serait une terre d’accueil
propice au bonheur. J’imagine
un immense gâteau dédié à
l’humanité, mais que rapidement
quelques uns se sont approprié,
prenant sans scrupule leur
injuste part ainsi que tout le
glaçage du gâteau.
À une toute
petite échelle, faire plaisir,
faciliter les conditions de
travail, consolider les liens
interpersonnels ne constituent
que quelques parcelles de
contribution efficace au
bonheur. Personne n’est à l’abri
des épreuves, mais il est plus
aisé de les gérer et de
s’orienter vers des pistes de
solution lorsque la sérénité, la
confiance et l’entraide
jalonnent déjà le quotidien.
Nous serions mieux armés face
aux événements consternants et
ouverts à autrui avec le moins
possible d’arrière-pensée et de
jugement.
MOT D’ENFANT
La petite fille
d’une amie est revenue de son
examen dentaire toute fière
d’annoncer que la « génisse »
dentaire était très gentille.
Cute!..
VOILA QUI NE
DONNE PAS LES BLEUS
Truffé de
pensées, de paragraphes
poétiques et de réflexions à
portée socio politique, « LE
PETIT LIVRE BLEU DE FÉLIX » du
très québécois Félix Leclerc
demeure une référence au-delà du
temps, des tendances et des
courants littéraires. C’est un
livre, petit de format, mais
renfermant tout de même 300
pages de phrases riches, de jeux
de mots et de métaphores
délicieuses.
« Le grand
secret : fuir les endroits
faciles et rentrer dans le
silence à mesure que le bruit
s’approche. » (La loi des
chevreuils), Félix LECLERC ». |