dimanche 29 juillet 2012
Le Principe de
John James
Lettre
ouverte à M. Jean Charest,
l'homme qui en pays de Gilles
Vigneault nous fait office de
Premier ministre
« L’ambition dont on n’a pas
les talents est un crime »
René de Chateaubriand
Depuis plus de neuf ans, au fil
des mille gestes de destruction
systématique de l'État même qui
vous a été confié, monsieur le
Premier ministre, vous avez
bradé la Nation, pour une moitié
au Rest of Canada, pour
l'autre (mais est-ce la même,
dédoublée ?) aux généreuses
entreprises qui ont gorgé à ras
bord et en permanence, toutes
ces années durant, la caisse
électorale du Liberal Party
of Kwabek.
En conséquence, monsieur, vous
êtes enfin devenu à vous seul –
et bien vous fasse pareil
succès ! – ce que depuis fort
longtemps vous exsudiez de
toutes vos fibres : une tragédie
nationale.
Ainsi sous l'extraordinaire
pression de la fadaise, de la
myopie, de la corruption, du
sens zéro de l'État et de la
vanité (de vanitas : «
état de vide ») du régime que
vous avez mis en place depuis
l'an
2003, le thermomètre du
Principe de Peter a
littéralement volé en éclats.
Celui-ci fait maintenant place à
un monstre. Incontrôlable, et
véritable injure à
l'intelligence qui plus est. Et
qu'il conviendra désormais de
nommer Principe de John
James.
Or cette auto-déliquescence de
la démocratie québécoise, depuis
les entrailles mêmes de l'État,
a atteint son point de rupture
au-delà duquel les pires
lendemains sont à craindre pour
l'ensemble du Peuple du Québec.
En conséquence, monsieur le
Premier ministre, le modeste
citoyen que je suis vous demande
– simplement, sereinement, mais
instamment – de partir.
Car, pour le dire froidement,
sans complaisance certes, mais
sans excès non plus, hélas,
l'incompétence, l'aveuglement
idéologique, la médiocrité
générale, tant mentale que
morale, ainsi que la
malhonnêteté intellectuelle de
votre personne, monsieur le
Premier ministre Charest,
commande en toute hâte votre
retrait immédiat de la scène
politique québécoise.
Aussi accordez-moi la
consolation de croire, un
instant, juste un instant,
monsieur, que si l'homme descend
du singe il peut parfois
également, ne fût-ce qu'un
instant, oui, un furtif instant
– comme saisi subitement par un
sursaut de cette
dignité humaine
dont il se croyait jusque-là
définitivement dépossédé –, se
voir animé par une autre
ambition que celle d'y remonter.
Franchement dit, mais tout de
même en tout respect de la
Fonction que vous occupez.
J'assume, signe et rechigne,
Jean-Luc GOUIN
citoyen-écrivain,
fils du pays de Germaine
Guèvremont, de Louis Caron et
de... Jean-Martin Aussant
Depuis la Capitale nationale, ce
dimanche 27 Mai 2012
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