LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : lundi 15 décembre 2014 16:57

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NÉCROLOGIE

NOUS JOINDRE


Robert
Barberis-Gervais

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L'opinion exprimée dans le cadre de cette chronique, est celle de son auteur
et ne reflète pas nécessairement l'opinion, ni n'engage le SORELTRACY MAGAZINE.
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lundi 15 décembre 2014

La solution au problème posé par Pierre Karl Péladeau

par Robert Barberis-Gervais

Comme d'habitude quand j'ai bien dormi, je suis particulièrement lucide. Il m'arrive même de trouver la solution à des problèmes insolubles. Remarquez que ce sont nos adversaires qui formulent le problème de la propriété majoritaire des actions de Québecor par le député de St-Jérôme, futur chef probable du Parti québécois, futur premier ministre du Québec et futur président de la République du Québec. Officiellement, c'est la liberté de l'information qu'ils disent défendre. C'est très touchant. Ils formulent le problème de manière telle que PKP a deux choix possibles: ou quitter la politique et renoncer à sa magnifique ambition de faire du Québec un pays normal, ou vendre ses actions de contrôle des médias qu'il possède soit TVA, LCN, le Journal de Montréal et le Journal de Québec.

Comme il n'est pas question que la vedette montante du Parti québécois quitte la politique, je suggère que PKP vende ses actions de contrôle de TVA, LCN et de ses deux journaux à Gesca- Power corporation et tout le monde sera content. Tous les esprits lucides et informés, n'est-ce pas, partagent l'opinion du Président de la fédération professionnelle des journalistes: le problème de l'information au Québec et au Canada, c'est la propriété des médias de Québecor par le futur chef du Parti québécois.

«S'il y avait un problème dans l'information chez nous, ça se saurait» a dit l'extra-lucide Pierre Craig. Qu'on cesse donc de faire diversion. La mauvaise foi des séparatistes est sans limite quand ils veulent faire croire que «La Presse» par exemple publie une information déformée par l'orientation fédéraliste des propriétaires la famille Desmarais de Sagard, Charlevoix. Qu'aucun des chroniqueurs de «La Presse» ne soit indépendantiste même si la moitié des lecteurs ont des sympathies souverainistes, c'est normal. Qu'un type comme Patrick Lagacé qui est du niveau de l'inoubliable «Nouvelles et Potins» (qu'on appelait «Poubelles et crottins») sévisse, c'est normal. Un écrivain comme Claude Péloquin, à la radio, conteste la politique d'immigration du gouvernement libéral: n'est-ce pas normal que Patrick Lagacé et Marc Cassivi, qui est moins intelligent que sa femme Rima Elkouri, le traitent de xénophobe et de raciste!

Que Radio-Canada fasse la promotion du multiculturalisme à travers l'émission d'Enquête sur un objet non identifié (Ovni-UFO) à savoir l'intégrisme musulman, c'est normal. Que Radio-Canada ait saboté le débat sur la Charte des valeurs en laissant entendre que nous étions des islamophobes et des xénophobes (qualificatifs qui selon la loi de Godwin mettent fin au débat), c'est normal. Qu'Alain Gravel ait gardé pour la dernière semaine des élections sa bombe puante sur un don de 25,000$ d'un ingénieur anonyme pour la campagne à la chefferie de Pauline Marois (campagne qui n'a pas eu lieu puisque Gilles Duceppe a eu peur de perdre et ne s'est pas présenté…), n'est-ce pas normal. (Au début de ma carrière d'enseignant, en 10èK, un élève a mis une bombe puante dans ma classe. J'ai fait fermer toutes les fenêtres et je regardais par le hublot mes élèves se boucher le nez. On ne peut malheureusement pas faire le coup à Alain Gravel...)

Il y a bien quelques plaintes à l'ombudsman de Radio-Canada entre autres contre Martine Biron et Anne-Marie Dussault, mais on peut pas empêcher des esprits chagrins de se plaindre de tout et de rien. Dernièrement, Martine Biron a dit que Pierre Moreau n'aurait pas «la patience» d'endurer les velléités d'autonomie de certaines villes comme Laval et Longueuil. «La patience»! C'est un langage que j'ai vu dans les biographies de dictateurs comme Louis XIV et Napoléon. Martine Biron a tellement l'habitude de prendre un point de vue libéral qu'elle ne s'aperçoit même plus des incongruités de son vocabulaire.

C'est Pierre Craig qui le dit: tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dans l'information au Québec. Comme le seul problème, c'est PKP, la solution est simple. Tout vendre à Gesca-Power corporation. Il pourra y avoir une nouvelle entente entre Gesca enrichi et Radio-Canada. De Sagard en Charlevoix, la famille Desmarais pourra continuer à ne pas faire de la politique. Comme «La Presse» et les six autres journaux de Gesca («Le Soleil» de Québec, «le Droit» d'Ottawa, etc) qui font toujours de l'information objective, honnête, complète, équilibrée et impartiale, TVA, LCN et les deux journaux de Québecor pourront enfin faire de la vraie et bonne information puisqu'ils seront libérés de la domination de l'homme politique PKP.

Quand Gesca-Power Corporation-Radio-Canada contrôleront la totalité des médias au Québec, les fédéralistes pourront dormir tranquilles.

Pour voir le danger, il s'agit d'imaginer une situation où ces hérauts de l'information pourraient faire la pluie et le beau temps à TVA, à LCN, au Journal de Montréal et au Journal de Québec pour comprendre les visées politiques des Plaq (libéraux et caquistes).

Je souligne en terminant, que quand j'appelle normales les manipulations fédéralistes de l'information dont je n'ai donné que quelques exemples, tout le monde a compris, j'espère, que c'est du sarcasme. C'est sarcastique. Pour éviter de traiter nos adversaires d'hypocrites, ça fait du bien de faire un peu de persiflage.

Parlant de ces manipulations de l'information, il faut citer le grand Gilles Vigneault: «Penses-tu que je m'en aperçois pas!»

Quant à y être, citons de Gilles Vigneault, le dernier paragraphe de «La Lettre de Ti-Cul Lachance à son premier sous-ministre». En pensant à ce que le gouvernement libéral est en train de faire aux régions: commissions scolaires; CLD, établissements de santé; nouvelles garderies dodnt le financement est coupé de moitié, appel d'offres qui favorisent les gros ( la Laiterie Chalifoux qui perd le contrat de lait et fromages de 75,000$ de la prison de Sorel au profit d'Agropur). Ils font comme s'ils ne voyaient pas les conséquences désastreuses de leurs décisions sur les régions. Ils répondent ainsi à la définition de l'apprenti-sorcier. Le gouvernement libéral, ce sont des apprentis-sorciers.

«J'peux pas croire que tu sois si bas

J'peux pas croire que tu sois si rat
Faudrait qu'tu sois si bête
À s'mer du vent de cette force-là
Tu t'prépares une joyeuse tempête
Peut-être ben qu'tu t'en aperçois pas.» (Gilles Vigneault)

Robert Barberis-Gervais,
Vieux-Longueuil,
lundi 15 décembre 2014
barberis@videotron.ca

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