dimanche 18 décembre 2016
La Bibliothèque de la cité de
Québec : une Bibliothèque-Voyou
Un service public arrogant,
vexatoire, suffisant,
inquisiteur et anglaisant
I.
LIMINAIRE
Bonjour,
J’ai eu l’occasion depuis près
de deux ans, dans les pages de
ST-Mag et de Vigile
(voir les hyperliens en toute
fin de texte), de dénoncer
l’hyper-anglaisement
du Réseau des bibliothèques de
la ville de Québec (RBVQ).
Or si depuis lors ce phénomène
d’anglo-défrancisation de
l’Institution ne s’est nullement
résorbé – bien au contraire –
d’autres comportements tout à
fait inacceptables au sein de la
direction de cette Maison, mais
que je n’avais pas rendu publics
à ce jour, se perpétuent sans
jamais désarmer. J’espérais
sincèrement assister à un réel
progrès en ces matières sans
qu’il soit nécessaire
d’intervenir par le biais d’une
dénonciation publique.
Manifestement, c’était là trop
présumer du professionnalisme de
ce directorat.
Comportements inacceptables,
dis-je. À savoir, plus
exactement, et pour le signifier
en termes succincts :
une culture autoritaire qui ne
rend de comptes à personne,
sinon exclusivement aux
individus mêmes qui l’ont
instaurée intramuros
depuis maintenant plusieurs
années.
Un service public, donc, moins
au service du public qu’au
sevice de lui-même. Ou peu s’en
faut.
Ce public, pourtant, qui, par le
truchement de ses taxes et de
ses impôts défraie la totalité
du budget de ce dit service –
rémunération substantielle des
nombreux directeurs et
directrices comprise.
Tout ceci, en dernier ressort,
sous l’imputabilité de
l’administration élue de la Cité
(l’équipe du maire Régis
Labeaume en l’occasion).
Laquelle administration, ou
ne voit que du feu, ou se
déresponsabilise allègrement en
s’en remettant (aveuglément ?),
par contrat, à l’Institut
canadien (Canadian
Institute, devrions-nous
plutôt, désormais, nommer cet
organisme autrefois vénérable)
quant à la gestion de cet
important service des
bibliothèques du territoire (25
antennes au grand total).
Or si je m’en fie au silence
radio assourdissant de madame
Julie Lemieux
élue du
District électoral de la
Chute-Montmorency-Seigneurial,
bras droit du maire Labeaume et
vice-présidente du Comité
exécutif de la ville de Québec
(silence qui au reste n’est pas
sans rappeler celui,
systématique et obstiné, des
trois destinataires dont les
noms apparaissent à l’instant),
responsable également du volet
Culture auprès des
commettants de
la Capitale, j’incline fort à
penser qu’il serait de mise de
retenir la seconde des deux
hypothèses avancées dans le
précédent alinéa.
Aussi, compte tenu de
cette culture du mépris
présidant aux politiques de ce
RBVQ, j’estime, par delà
un litige particulier qui fait
en quelque sorte office de
pointe d’iceberg, que ce
dossier, d’abord privé, est
d’intérêt public. D’où
la publication, ci-contre, de la
lettre acheminée le 5 décembre
dernier à ces gens aux scrupules
moins que minces.
Cela étant, je concède qu’il
s’agit en l’occurrence d’un
texte singulièrement prolixe. Et
je m’en excuse d’entrée de jeu.
Je dirai pour ma décharge qu’il
est en cela à la mesure de ma
colère citoyenne et de mon
indignation.
État d'esprit que pour le coup
les deux courts extraits que
voici révéleront comme en
condensé :
à
« […] Un
organisme public (à caractère
éducatif et culturel qui plus
est) qui convoque, censure,
accuse, condamne et expulse à
volonté, telle une police
politique au service de son
propre code, tient moins de la
démocratie (et je soupèse ici
mes mots) que du fascisme dans
son plus simple appareil. »
à
« […] Aussi
suis-je intimement convaincu,
madame Lévesque, madame Goyette
et monsieur Chabot, que le très
regretté maire Jean-Paul
L’Allier n’eût jamais accepté,
au sein de la Bibliothèque de la
Capitale du pays des Félix
Leclerc et des René Lévesque,
a contrario de
l’administration actuelle, cette
indécente culture de
l’outrage et de l’inquisition
(de l’englissement forcené
aussi) inoculée depuis lors par
vos soins. »
J.-L.G
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _
II.
TEXTE
Mme Marie-Claire LÉVESQUE
Présidente de
l’Institut canadien
(nathalie.routhier@institutcanadien.qc.ca
à
la secrétaire de madame,
icelle
autrement interdite d’accès...)
M. Jean CHABOT
Directeur général de l’Institut
canadien
(jchabot@institutcanadien.qc.ca)
cc :
Mme Marie GOYETTE
Directrice de la
Bibliothèque Gabrielle-Roy
(mgoyette@institutcanadien.qc.ca)
La Bibliothèque de la cité de
Québec : une Bibliothèque-Voyou
Un service public
arrogant, vexatoire, suffisant, inquisiteur
et anglaisant
« L’esprit
militaire fait haïr le
raisonnement comme un
commencement d’indiscipline. »
Madame de
Staël, Des
Circonstances actuelles...
(circa
1800)
« M. Jean
Chabot, Mme Marie-Claire
Lévesque, [...] vous êtes des
individus parfaitement indignes
de diriger un bijou culturel de
la valeur et de l’importance de
ce patrimoine que constitue, à
Québec, notre
Bibliothèque. [...] Aussi votre
démission, ou votre congédiement
sur-le-champ, deviennent-ils les
seules issues possibles. »
Marianne
Chenonceau, dixit
le
30
août
2016
Préambule
-
Me présentant au comptoir de
l’une des antennes du Réseau des
bibliothèques de la ville de
Québec (RBVQ), vendredi le 2
courant, il ne me
fut pas possible d’emprunter ou
de louer les documents que
j’avais fait mettre de côté à
cette fin. C’est un membre du
personnel sur les lieux qui
m’informa que mon dossier avait
été cadenassé. Pour un
(1)
mois !
Gros Jean comme devant, me voilà
à nouveau (le contentieux
prenant de plus en plus
d’ampleur au fil des ans) en
butte à ces manières grossières
et extraordinairement
irrespectueuses de la personne
qui, trop souvent, sévissent –
monsieur Chabot, madame Lévesque
– au sein de l’Institution dont
vous êtes les responsables. Et
ultimes imputables.
Dossier bloqué, donc. Sans
prévenir, sans avertissement,
sans explications au préalable.
Comme on enverrait un enfant
turbulent à l’excès réfléchir au
coin, bonnet d’âne en guise de
couvre-chef.
Décidément, l’arrogance et le
mépris ne connaissent plus de
limites au sein du RBVQ : du
haut de sa morgue et de son
arbitraire, et selon son humeur
du moment aussi, j’imagine, le
premier fonctionnaire venu, en
effet, a droit de vie et de
mort… culturelle sur le
citoyen-usager d’un service
public. Le même citoyen,
incidemment, qui à titre de
contribuable assume par l’asssiette
fiscale la rémunération de ce
premier, et qui de ce fait
cautionne, à son insu,
ces comportements de petit caïd
de ruelles en mal d’imposer son
fruste pouvoir à la première
occasion.
C’est franchement hallucinant :
la grossièreté « décomplexée »
d’un nombre grandissant de vos
gens (phénomène désormais de
notoriété publique) – madame
Lévesque, monsieur Chabot –
contrevient, pourtant, à la plus
élémentaire décence au sein
d’une société qui se targue de
considérer le respect de la
personne comme une valeur
absolue.
Alors voici -.
Dégoûté par ces manières
révoltantes du service
« public » que vous dirigez,
madame, monsieur, mon premier
réflexe aura été d’alerter
l’opinion publique. Une fois de
plus…*
Et sur-le-champ. Via les
médias traditionnels, la Toile
cybernéenne et les médias
sociaux, sans oublier au passage
certain(e)s destinataires
choisi(e)s au sein de la classe
politique, à l’échelle
municipale et nationale.
Et ce, sans même entrer en
contact avec vous, en première
ligne, ou avec quelque autre
subalterne de votre maison de
verre – d’où, avec violence et à
répétition, mais également
empreints d’une étonnante
insouciance (comme si, à l’image
d’un Gilles Vaillancourt ou d’un
Sam Hamad, par exemple, toutes
les licences et délinquances
vous étaient permises d’office),
vous tirez des projectiles sur
les personnes comme s’il
s’agissait de vulgaires pigeons
d’argile – pigeons indignes de
tout respect ou considération,
comme de bien entendu.
Car cet « affront du jour » à
l’égard de ma personne ne
saurait chez celle-ci –
monsieur, madame – générer autre
sentiment que le mépris même que
votre administration témoigne
fréquemment, et si aisément
(telle une seconde nature), à
l’égard des usagers du RBVQ.
À ce titre, d’ailleurs, je vous
informe que j’aurai par delà les
ans, après enquête en continu,
étoffé un véritable dossier en
ce sens. Certes oui !
les « victimes » de votre manque
de professionnalisme despotisant
ne se comptent plus…
Mais… je me suis ravisé. Après
soixante-douze heures de
réflexion. D’où la présente à
votre attention expresse, madame
Lévesque, monsieur Chabot. Qui
vous offre l’occasion de faire
amende honorable devant ce
nouveau gâchis de votre
Organisation. Auquel cas je
serai disposé à m’abstenir, pour
cette fois, de donner suite à
mes intentions initiales.
Permettez-moi toutefois –
par-devers l'impudente procédure
du/de la fonctionnaire
municipal(e) concerné(e) – de
prendre quelques instants pour
m’attarder aux motifs mêmes de
mon éradication sauvage (c’est
bien ce dont il s’agit en
l'occurrence) de la
Bibliothèque.
Car si les manières ici en
litige – monsieur Chabot, madame
Lévesque – sont effectivement
sauvages, les raisons invoquées,
quant au fond de l'affaire, sont
rigoureusement irrecevables à
même hauteur.
Je m’explique -.
Selon les dires de la personne
au comptoir du prêt ce vendredi
du 2 décembre – laquelle
m’informa alors, à la lecture de
son écran après présentation de
ma carte d'usager, de la
décision « anonyme » et brutale
de mon éviction (décret
ex cathedra dont le
principal intéressé, je le
répète, n'aura jamais été avisé
en première instance par votre
très distingué(e) collègue) –
on me prive de mes droits
d’abonné pour motifs d’avoir
laissé des textes de mon cru
dans l'enceinte de la
Bibliothèque. Et parallèlement,
à l’occasion, pour avoir remis
en main propre ces dits
documents à quelques membres du
personnel.
Prodigieux climat de
bâillonnement de la liberté de
pensée, de parole - et de presse
- au sein de la Maison
administrée par madame la
présidente Lévesque et monsieur
le directeur Chabot !
Des fonctionnaires de la
Bibliothèque de Québec – d’une
insolence et d’une fatuité qui,
constatons-le sans détour,
dépassent littéralement
l’imagination au sein d’une
société libre – estiment donc
comme non avenu - et de surcroît
punissable ! - le partage des
opinions. Nos glorieux
fonctionnaires du RBVQ se sont
donc métamorphosés en curés
staliniens, qui du haut de leur
comique en mal de puissance
décrètent le droit et le
non-droit des citoyens qui
foulent leur royaume. Y compris
– tels des adolescents
satisfaits de leur ignorance
comme mesure du réel
(gracieuseté, à leur décharge il
est vrai, de leurs instituteurs
qui n’ont pas lu un livre de
leur vie hormis les manuels au
menu de leur bac-bonbon) –
à l’endroit d’un « vieux »
monsieur de 60 automnes, auteur,
essayiste, critique social et,
accessoirement, docteur en
philosophie...**
So,
comme diraient les Beatles :
Back to USSR !!!
Mme Lévesque, M. Chabot,
faudra-t-il que de pareilles
politiques de bouffons rêvant de
tyrannie sur autrui – et dont
l’innommable n’a d’égal que le
risible – se voient dénoncées en
cour de Justice pour que vous
réalisiez enfin, dans toute sa
sottise proprement vertigineuse,
l’inavouable aberration d’une
bureaucratie vexatoire et
tatillonne où le kafkaïsme
dispute au césarisme
auto-proclamé…?
Non mais, dites-moi, madame
Marie-Claire Lévesque, monsieur
Jean Chabot, pour qui vous
prenez-vous à la fin ??? Pour la
soldatesque talibane gardienne
de la morale de notre époque ???
Le cas échéant, faute de niqab
ou de burqa, si vous ne
privilégiez point, pensez donc à
un banal sac brun sur la tête :
la honte devant la risée
publique se révélera du coup
moins douloureuse…
Cela dit, et bien que je ne
sache pas exactement quel geste
précis votre « fonctionnaire »
de la moralité publique me
reproche, il est vrai qu’il
m’est arrivé, quoique plutôt
exceptionnellement, de laisser,
sur une table, ici ou là, à la
Bibliothèque Gabrielle-Roy,
le feuillet correspondant à une
réflexion personnelle sur un
sujet ponctuel et d’intérêt
public.
Une critique chirurgicale (sic)
du triste sire qui nous fait
office de Premier ministre à
l’Assemblée nationale,
par exemple.
Or, dites-moi, en quoi cela
regarde-t-il l’« escouade de la
moralité » qu'à l’évidence vous
prétendez incarner ? Et ce, au
mépris de la liberté
d’expression du citoyen
qui « ose » s'aventurer sur
vos terres (comme s’il
s’agissait de votre propriété
privée, où il vous est loisible
de pratiquer cette autocratie
cléricale - que vous semblez
tant chérir - auprès de votre
clientèle ainsi infantilisée
sous des modalités qui, pour le
dire franchement, n’est pas sans
rappeler Le Meilleur des
mondes de Huxley ou le
1984 d'Orwell). Sinon... la SQ
Liberal manière et la
Royal Canadian Mounted Police
de notre temps.
[Parenthèse
de bon aloi]
Sous Brejnev, on m’aurait
peut-être mis derrière les
barreaux. Voire, expédié au
Goulag !
Allez savoir. Sous Chabot
& Lévesque,
ô bonheur !, on m’interdira
plutôt, mais sur chapeaux de
roues (autorisez-moi cet alinéa
en incise : je n’y résiste
pas...), d’avoir accès aux
innombrables films étatsuniens
non doublés en français (budgets
illimités sous votre gouverne,
on le sait, pour ce créneau
spécifique). Produits,
incidemment, que vous raffolez
proposer à la clientèle d’une
société et d’un État on ne peut
plus officiellement français.
À croire, madame, monsieur
(n’est-ce pas le mode
d’opération privilégié depuis
une demi-génération chez un
grand nombre d’administrations
publiques, tous paliers
confondus ?), que vous
bénéficiez d’une redevance
personnelle pour chaque article
de cette catégorie inséré dans
la colonne des achats (sans
oublier les disques
audio-numériques musicaux, dont
la majorité, l’immense majorité
des arrivages, à la faveur des
dernières années, se révèle
également d’origine
anglo-américaine). Achats
rencontrés, bien entendu, par le
Trésor public. En d’autres mots,
si précision nécessaire, par le
portefeuille de nul autre,
encore et toujours, que le
citoyen-contribuable de ce dit
État français des Amériques…
Soupir… Faut-il en rire ou en
saisir haut et fort l’opinion
publique ? Avant de vous voir
bientôt suspendus au gibet, en
place non moins publique. Après
tout, quant à faire dans les
manières moyenâgeuses propres à
votre intendance, monsieur,
madame, aussi bien se montrer
cohérents, et conséquents,
jusqu’au bout. Ne croyez-vous
pas… ?
Car un organisme public (à
caractère éducatif et culturel
qui plus est) qui convoque,
censure, accuse, condamne et
expulse à volonté, telle une
police politique au service de
son propre code, tient moins de
la démocratie (et je soupèse ici
mes mots) que du fascisme dans
son plus simple appareil.
Il est vrai d’autre part qu’il
m’est arrivé, plus
exceptionnellement encore, de
remettre de main à main l’une ou
l’autre de mes réflexions
critiques à un membre du
personnel de l’Établissement.
Mais toujours dans le cadre d’un
rapport citoyen à citoyen. Car,
voyez-vous, je ne fais pas dans
le démarchage commercial. Je ne
vends rien du tout : pas plus de
détersif, de voitures d’occasion
ou de condominiums que de
cocaïne ! En ces rares
occasions, je partage mes idées
avec un autre citoyen, tout
simplement. Citoyen chez lequel
j’aurai, pour le coup, à tort ou
à raison, au fil des ans de ma
fréquentation des lieux, repéré
une intelligence et/ou une
culture personnelle susceptibles
d’apprécier ce partage d’idées.
Eh oui ! ce type d’individus –
professionnels et civilisés dans
leur travail par ailleurs –
existe bel et bien, quoique
peut-être à votre grand dam, M.
Jean, Mme Marie-Claire, au sein
de votre personnel.
Au reste, ces deux ou trois
personnes conservent leur
entière liberté, en tout temps,
de mettre immédiatement au
panier le feuillet soumis. Car
enfin, je ne fais pas dans
l’embrigadement idéologique non
plus (plutôt dans la
« contamination positive »,
dirais-je). Or ce type de
rapport, je le réitère, ne vous
regarde pas, madame, monsieur.
D’aucune façon. Pas plus qu’il
ne regarde vos subalternes
butors tout empressés,
manifestement, de plaire à leurs
supérieur(e)s hiérarchiques.
Qui, pour certains ou certaines
d’entre eux en tout cas
(ce serait injuste de ma part de
généraliser), n’hésitent pas à
se soumettre à de pareilles
politiques que tout esprit
libre, informé et réfléchi
qualifiera pourtant, et
d’office, d'avilissantes.
Et parfaitement inadmissibles
dans
une société de
droit comme la
nôtre.
En sol
québécois.
Certes, j’endosserais volontiers
votre
conduite, sur ce plan, si, en
l’occurrence, il s’agissait de
travaux en contravention aux
lois et aux chartes de droit en
vigueur au sein de notre
société. Les appels à la haine,
au racisme et à la violence, par
exemple, sont interdits au sein
de notre Maison nationale.
Et avec raison. Aussi serait-il
(ou est-il) tout à fait
pertinent de votre part,
monsieur Chabot, madame
Lévesque, de ne pas autoriser ce
type de discours, par voie orale
ou écrite, dans l’enceinte du
RBVQ. Or, les quelques feuillets
que j’aurai laissés derrière
moi, sous « votre »
toit, ne participent d’aucune
manière de ce type de discours.
Si je possède sans doute un
esprit critique (à votre grand
déplaisir, on peut le
subodorer), tous mes travaux,
qu’il s’agisse de simples
opinions citoyennes ou
d’articles spécialisés de
philosophie publiés aux quatre
coins de la Planète, obéissent
aux valeurs fondamentales de
Droit, de Liberté et de Respect
de la Personne qui font autorité
au sein de l’État du Québec.
Nonobstant, il est vrai,
l’extrême - Ô l’extrême -
déliquescence de l’actuelle
administration gouvernementale.
Sauf que... J’aurais apprécié,
madame Lévesque, monsieur
Chabot, que ces valeurs fussent
à vos yeux aussi fondamentales
qu’elles le sont aux miens. Car
éjecter ma personne comme un
déchet en vertu des motifs
rappelés dans la présente ne
participe certainement pas de
ces valeurs. Loin, très loin
s’en faut.
Ultime détail.
Il fut avancé, dans la
missive ‘anonyme' de mon
expulsion des lieux, que
j’aurais reçu un premier « avertissement »
de cette nature (non mais, tout
de même, quelle extraordinaire
condescendance !) en Septembre
2015. Or il n’en est rien. Cette
affirmation est tout simplement
fausse. Ou erronée, dirons-nous
sous un libellé plus
diplomatique. Je n’ai jamais été
l'objet, sous quelque forme que
ce soit (par courrier, courriel
ou autrement) d'un avis de cette
sorte. Cela étant, j’ajouterais,
pour la forme, que je ne vois
pas ce que cela, en dernier
ressort, aurait changé : avis
préliminaire ou pas, votre
décision, à la fois aveugle,
arbitraire, irrespectueuse et
profondément méprisante
(faudrait-il retenir l’hypothèse
d’une forme de vendetta à
mon égard…?), je crois l’avoir
démontré ici, reste
intrinsèquement indéfendable.
En conséquence, et je terminerai
là-dessus ce trop long courrier
(déformation professionnelle,
sans doute), je vous avise que
si vous ne « décadenassez » pas
dans les vingt-quatre (24)
heures mon dossier au sein du
RBVQ (plus précisément, au plus
tard mardi le 6 courant à
14:00), je porterai celui-ci sur
la place publique avec une
énergie – et une indignation ô
combien légitime – qui n’auront
rien à envier au ton et au
contenu de mes précédentes
critiques de votre
administration. Et que je
rappelle partiellement, ci-bas,
comme déjà signalé, à
votre « bon » souvenir.
Car je suis persuadé, Mme
Marie-Claire Lévesque, M. Jean
Chabot, que vous êtes
suffisamment doués
d’intelligence (à tout le moins
de bon sens et de compétence)
pour comprendre à sa juste
mesure combien cet acte
d’éviction de ma personne par
vos services n’est admissible en
aucune manière.
À vous, maintenant, de décider
ce que sera la suite des choses
à compter de 14:00, demain
mardi.
Décider, dis-je. Entre le simple
respect de ma personne (qui
hélas, pour vous, ne semble pas
aller de soi) ou une guerre
médiatique, sinon politique, où,
sachez-le d’entrée de jeu, je me
montrerai intraitable. Car votre
geste aura constitué une
véritable injure à mon
endroit. Injure qu’il est
d’ailleurs bien difficile de
pardonner à une Institution
publique qui, par définition,
devrait être au-dessus de tout
soupçon en matière de respect de
la personne. De sa liberté
d’expression, en particulier.
Aussi suis-je intimement
convaincu, mesdames Lévesque et
Goyette, monsieur Chabot, que le
très regretté maire Jean-Paul
L’Allier n’eût jamais accepté,
au sein de la Bibliothèque de la
Capitale du pays des Félix
Leclerc et des René Lévesque,
a contrario de
l’administration actuelle, cette
culture de l’outrage et de
l’inquisition (de l’englissement
forcené aussi) inoculée
depuis lors par vos soins.
Jean-Luc
GOUIN
LePeregrin@yahoo.ca
Québec, le 5
(mise
à jour le 18)
décembre 2016
*
Rappel, si tant est que ce
puisse s'avérer nécessaire :
La Bibliothèque
de
Québec.
Ou de
l’Englissement programmé.
Notamment (mais non
exclusivement) :
A Quebec Public Library (version
liminaire publiée dans
Le Devoir
du 17 août 2015)
ainsi
que
De l’asservissement à l’American
Culture.
—>
Proposition ponctuelle :
Dans le cadre du sondage
d’opinions que vous menez
actuellement auprès de la
« clientèle » du Réseau,
madame Lévesque, monsieur
Chabot, je suggère non
seulement, modestement, et pour
mémoire, la relecture de ces
textes, mais également la
lecture attentive de l’ensemble
des commentaires
(fort pertinents pour la
plupart) que ces interventions
auront suscités au sein du
public. Ce qui est sans compter,
documentation non éventée pour
le moment, les courriels reçus
personnellement de la part de
nombreux individus – à titre
privé ou corporatif, selon
les cas.
**
J’imagine que vous n’ignorez pas
que le soussigné, point chez
vous un inconnu, je pense, est
homme d’écriture. Vous pourrez
même, si désiré, vous en
convaincre (en cas d’oubli,
n’est-ce pas) en consultant -
deux fois n’est pas coutume -
les lignes très concises
suivantes :
JLG
-
Huffington post
et\ou
JLG
-
Classiques
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