Sorel-Tracy, Automne 2019
Un devoir de
mémoire et de réparation... Les
"Mesures de guerre", imposées au
Québec par Pierre-Elliot
Trudeau, en octobre 1970 un
geste prémédité et inexcusable !
Par Jean Rajotte
En octobre 2020, nous
soulignerons le 50e anniversaire
de la ‘’Crise d’Octobre’’.
Celle-ci marque profondément le
Québec et ses citoyens. Le
gouvernement fédéral dirigé et
‘’dominé par P.E. Trudeau, alors
Premier ministre du Canada, avec
astuce et roublardise, a tenté
de profiter de cet événement
pour imposer sa vision politique
d’un multiculturalisme ‘’d’un
océan à l’autre’’. Il voulait
ainsi, remettre le Québec à sa
place, lui donner une bonne
leçon. Il constatait que le
Québec s’engageait résolument
vers son émancipation
socio-politique…une province
distincte du reste du Canada
avec une identité propre, cela
l’énervait et l’exaspérait
profondément. Il a donc
‘’sauté’’ sur l’occasion, lors
de cette CRISE pour imposer
précipitamment les ‘’mesures de
guerre’’. Il voulait tuer dans
l’œuf toute velléité et
aspiration du peuple québécois à
la différence. N’avait-il pas
dit que les Québécois ne
formaient pas une nation. Nous
étions qu’une communauté vivant
parmi tant d’autres au Québec et
ailleurs au Canada.
Un des moments les plus
angoissant et sombre de cette
CRISE ; il y a eu une rafle,
jamais celle-ci n’aurait dû être
ordonnée. Nous sommes un PEUPLE
pacifique, paisible, tranquille
(Révolution!), recevant et
respectueux des lois. Voici, des
évènements qui aggravèrent la
Crise. Le 5 octobre 1970, des
jeunes terroristes du Front de
Libération du Québec enlèvent à
Montréal, l’attaché commercial
de la Grande-Bretagne, James R.
Cross et quelques jours plus
tard le ministre québécois du
Travail, Pierre Laporte. Dépassé
par les événements le maire de
Montréal Jean Drapeau et le
premier ministre du Québec,
Robert Bourassa, demande l’aide
du gouvernement fédéral et de
son premier ministre Pierre E.
Trudeau (père de Justin).
Celui-ci ne voulant pas céder
aux revendications du F.L.Q
adopte plutôt la ‘’ ligue dure
‘’. Il confronte les ravisseurs
sur les ondes de la radio,
télévision et dans les points de
Presse, avec les journalistes,
avec des termes durs, méprisants
et sarcastiques ‘’JUST WATCH
ME’’, traduction libre
‘’regardez-moi bien aller’’. Il
fait appel à l’armée et
promulgue le 16 octobre, la LOI
sur les mesures de guerre. Cette
LOI permet l’arrestation et la
détention sans accusation, les
policiers peuvent effectuer des
perquisitions sans mandat et
incarcérer toute personne
suspecte d’appartenir au F.L.Q.
Plus de 500 personnes sont
arrêtées pour une période de 2
jours à sept mois et plus de
1000 autres sont l’objet de
perquisition sans mandat. Une
bonne partie des personnes
arrêtées proviennent du monde
syndical, culturel, groupes
sociaux et membres et
sympathisants du P.Q.
La plupart des personnes
incarcérées seront libérées sans
avoir reçu une accusation !
Elles l’ont été ARBITRAIREMENT à
titre préventif, souvent avec
des oui-dire (délations) et la
complaisance de la Presse
anglophone montréalaise et
d’ailleurs. Durant leur
emprisonnement, elles furent
interrogées et intimidées par la
police, humiliées dans bien des
cas. Elles ont été l’objet de
simulacre de procès. Elles
développèrent en ces lieux et
une fois libérées : stress,
angoisse, anxiété, déprime et
une fausse CULPABILITÉ. Elles en
furent marquées, blessées et
traumatisées pour longtemps.
D’ailleurs, quelques mois plus
tard, une fois la poussière
tombée, un fidèle lieutenant de
Trudeau, le ministre Jean
Marchand affirmait au journal ‘’
La Presse ‘’ que le nombre de
felquistes purs et durs ne
dépassait pas la trentaine.
D’après lui, il a eu nettement
exagération vers la possibilité
d’une déstabilisation ‘’
Politique ‘’ et encore moins
d’une ‘’ Guerre Civile ‘’ au
Québec !
Cette rafle, je me répète, fut
une décision calculée avec des
actions précipitées. Trudeau
craignait les forces
progressistes, dont les
mouvements indépendantistes en
pleine ascension au Québec. Il
voulait affaiblir le pouvoir
‘’revendicateur’’ tenace du
gouvernement du Québec, le
caillou dans la chaussure de la
Confédération. Aujourd’hui, des
CITOYENS et des CITOYENNES
injustement arrêtés, attendent
des EXCUSES de la part de JUSTIN
TRUDEAU.
Depuis son arrivé au pouvoir,
celui-ci ne cesse de demander
PARDON, d’étaler son MEA CULPA
en larmoyant à chaque occasion.
C’est devenu pathétique et du
‘’grand’’ vaudeville. Cependant
il choisit ses auditoires. Les
racisés, les LGBT, les
autochtones, les musulmans, les
femmes, mais il oublie les
Québécois francophones,
principales victimes visées par
cette rafle. Comment expliquer
son attitude ? Justin Trudeau
est la pomme qui est tombé pas
loin de l’arbre de son père.
L’arrogance, le mépris, la
condescendance et le morgue
vis-à-vis le peuple québécois
sont gravés et burinés dans ses
gènes. Ce ‘’franglais’’ a une
devise ‘’Hors du ROC*, point de
salut’’ ! Justin Trudeau a peu
de ‘’talent’’ et moins de
LEADERSHIP pour demeurer 1e
ministre du pays. Il se projette
et s’auréole que par des images
‘’selfiques’’. Il n’est que le
HAUT-PARLEUR de ce que ses
proches collaborateurs lui
mettent dans la bouche. C’est un
personnage superficiel et léger
qui JOUE sa VIE comme celui qui
voulait être un ARTISTE en haut
de l’affiche…pour mieux
s’applaudir…
*ROC: Rest of Canada
Jean Rajotte
M.A. (Histoire) |