Au
Cabaret du Saint-Cyrille avec son quintette
Le
guitariste de jazz Michel Morissette
par Hélène Goulet - Journal La Voix
12
juin 2004 - Ça fait 35 ans que Michel Morissette joue de la
guitare. Et c'est avec sa compagne de longue date, une Guild
1954 semi-acoustique, que le jazzman montera sur la
scène
du Cabaret du Saint-Cyrille, le samedi 19 juin prochain, avec
son quintette.
Comme
tous les guitaristes, Michel Morissette a commencé par jouer
du rock durant son adolescence. Mais il a vite bifurqué vers
le jazz. Chez moi, mes parents écoutaient beaucoup de jazz -
Ella Fitzgerald, Sarah Vaughn, Oscar Peterson, Louis
Armstrong, etc. Mon oreille a été formée à cette musique,
a-t-il constaté, lors d'un point de presse tenu cette
semaine.
L'accompagneront
sur scène quelques-un des meilleurs musiciens de jazz de
Montréal, dont le saxophoniste André Leroux (qui joue également
avec le pianiste d'origine soreloise François Bourassa), le
trompettiste Yvanhoe Jolicoeur (un des fondateurs de l'Off
festival, qui se tient en marge du Festival international de
jazz de Montréal), le contrebassiste Jean Cyr et le batteur
Jeff Simons.
Une
très bonne équipe de musiciens, estime Morissette. On se
laisse aller et on aime jouer ensemble.
Lui-même
est considéré comme un excellent guitariste, qui peut à la
fois être mélodique ou faire montre d'une technique époustouflante.
Le critique Alain Brunet, de la Presse, signalait la semaine
dernière sa technique et son style - "un guitariste de
jazz, un vrai", a-t-il écrit - suite à la parution récente
du premier album de Michel Morissette, intitulé The Boilerman.
Un album dont il a vanté les qualités
À
l'écoute de cet album, on reconnaît en effet un jazz de
facture classique, présenté toutefois d'une façon tout à
fait moderne.
La
côté classique, c'est à cause du son de la guitare, qui
n'est pas trafiqué, croit-il. Lui-même qualifie sa musique
à la limite du contemporain et du jazz traditionnel.
Faut-il
le préciser, Michel Morissette signe là des compositions
originales. C'est d'ailleurs ce qu'il présentera samedi
prochain à Sorel-Tracy.
Si
son nom est encore relativement peu connu, il faut toutefois
souligner que sa carrière a véritablement pris son envol il
y a trois ans, alors qu'il a été invité à jouer au
Festival international de jazz de Montréal en 2001. C'est là
que je me suis fait connaître. J'ai donné 27 représentations
et tout est parti de là, a-t-il admis. J'ai des admirateurs
de Sorel-Tracy qui viennent me voir jouer régulièrement à
Montréal , soutient-il.
Par
la suite, il a joué au Festival de jazz d'Ottawa en 2002,
puis encore à ces deux festivals l'année dernière. Il
jouera à nouveau au Festival de Montréal, sur la grande scène,
le 1er juillet.
Notre
spectacle est bien "rodé". C'est ce qui a permis,
selon lui, d'enregistrer son album en une journée et demie
seulement ! On était prêt !.
Les
jazzophiles de la région sont-ils prêts, eux aussi ?