«
The power to believe »
Renouer avec King Crimson
par Jean Doyon
16
mai 2004 - On dirait qu'il y de ces groupes qui sont éternels,
qui sont comme les chats, ils ont plusieurs vies. C'est peut être un peu l'histoire de ce célèbre groupe qui
a littéralement marqué et modifié la musique, non seulement
rock, mais aussi la guitare de plusieurs
disciplines musicales. «
King Crimson forever », rare sont les disciples de cette
"secte rockygieuse", rare sont ceux qui le crient
sur les toits, mais j'en suis.
Au moment où l'on semble les oublier, voilà qu'ils
nous sortent un album qui remet tout en question et qui nous
rappelle que le rock peut être expérimental, encore de nos
jours.
Après
l'épineux album « The ConstruKction Of Light », Fripp et
compagnie replacent les compteurs à zéro avec « The power
to believe », un album qui a quelque chose à dire, encore
quelque chose de nouveau.
On dit d'eux qu'ils sont « The next Beatles », mais
le génie du guitariste et seul membre fondateur restant du
groupe, Robert Fripp est l'indéniable source de ces trois
dernières générations de rock "sans étiquette".
Accompagné
du chanteur devenu célèbre depuis qu'il s'est bien positionné
aux côtés de Robert Fripp, Adrian Belew, les autres
membres ont cependant changé au cours des dix dernières années. Était-ce possible d'imaginer King Crimson sans le batteur
Bill Bruford et le bassiste Tony Levin ?
Et bien oui, puisque le résultat est aussi éclatant
avec Pat Mastelotto à la batterie et Trey Gunn à la « touch
Guitar », qui est un « stick » nouveau genre.
Pas de doute, les ptits nouveaux ont passé le test.
On dit quelque part qu'ils aient été la source
d'influence de groupes actuels comme Nine inch Nails et TOOL.
Cet
album, enregistré à Nashville USA au cours de l'été 2002,
m'a fait pensé à première vue, à un mélange des albums «
In the wake of Poseidon » et du chef d'oeuvre « Larks'
Tongues in Aspic ». Le
son est excellent et la voix de Belew est beaucoup moins en évidence
que lors de la trilogie « Indiscipline », même que sur
certaines pièces, on ne reconnaît pas vraiment le chanteur.
«
Level Five » est du grand King Crimson, la pièce « Eyes
Wide Open » est le hit de ce disque, « Elektrik » est
vraiment spécial, le groupe réussi à trouver de nouvelles
choses, « Facts of Life » ressemble à « Red ».
« The power to believe II » est la pièce que je préfère
sur ce disque, "petté ben raide", un mélange de «
Cosmique », de « free jazz », avec beaucoup de rythmes....ça
plane pour moi ! On
dirait que la pièce « Dangerous Curves » est tiré de
l'album « In the wake of Poseidon », une excellente pièce,
la grosse toune heavy est « Happy With What you Have » et le
tout se clôture avec deux autres pièces thèmes « The Power
To Believe ».
Aucune
de ces plages n'est du speed métal ou du trash etc.., juste
du rock, mais du rock spécial.
Le meilleur CD que j'ai écouté cette année, je vous
le suggère, pour ceux qui aiment la nouveauté et surtout qui
aime King Crimson. Dieu!,
que j'aime les compositeurs qui offrent de la nouveauté et du
génie. Attention,
« peupèrres s'abstenir! »Jean
Doyon