Au 13e Festival concours de
musique classique PDS
Marie Bégin, une violoniste de
Québec, remporte le 1er Prix
Par Jean Doyon

C'est une violoniste de 23 ans,
de Québec, Marie Bégin,
qui a
remporté le 1er Prix du Festival
Concours de musique classique
Pierre-De Saurel hier soir à
l'auditorium du Cégep de
Sorel-Tracy. Mme Bégin a
interprété Concerto pour violon
no. 1, opus 77, III burlesque de
Chostakovitch.
Marie Bégin a d'ailleurs
mérité la totale, soit le
«Grand-Prix Desjardins» de plus
de 12 000 $ en prix et bourses
qui consiste en ;
Bourse Madeleine
& Alain Goulet (5 000 $ en
argent), système de son
Cambridge offert par la Maison
Jazz-O-Rama & le FMCPDS - Valeur
de : 1 750 $), enregistrement
d’un album au Studio Clément
Goulet et à la Maison de la
musique d'une valeur de 5 000 $,
prix ICI musique : Françoise
Davoine accueillera le gagnant
du concours au Printemps des
musiciens, l'émission qu'elle
présente tous les jeudis à 20 h
sur les ondes d'ICI Musique.
En 2e place, le pianiste
Jean-Christophe Melançon, 16 ans,
de Montréal, a mérité une
bourse de 1000$ (de la famille Régimbald), et après 10
tentatives en 13 ans, le
pianiste sorelois Antoine
Laporte (à droite) âgé de 24 ans, a
finalement atteint la grande
finale et a mérité la 3e
place et une bourse de 1000$
(également de la famille Régimbald).
Les autres prix sont allés dans
l'ordre : 4e - la chanteuse de
24 ans de Montréal, Anna-Sophie
Neher, 5e - le violoncelliste de
15 ans de Brossard, Bruno Tobon,
6e - le chanteur de 22 ans de
Montréal, Joé Lampron Dandonneau,
7e - la pianiste de 11 ans de
Brossard, Sarah Oulousian, 8e -
la flutiste de 22 ans de
Montréal, Élyse Lamanque-Girard
et en 9e - le guitariste de 22
ans de Montréal, Thomas Bégin.
Le prix Madeleine
et Alain Goulet remis au 1er
prix en musique de chambre a été
attribué au quatuor à cordes
formé de Jeanne Côté,
Marie-Claire Vaillancourt,
Dominique Beauséjour-Ostiguy et
Vincent Delorme.
Une finale
très divertissante
L'une des finales les plus
intéressantes en 13 ans
d'histoire pour le Concours de
Sorel-Tracy, qui offrait bien
sûr une grande qualité musicale,
mais surtout une belle diversité
de disciplines musicales, allant
du piano, guitare, flute à bec,
chant, au violon et violoncelle.
Une première cette année, les
partitions n'étaient pas
permises lors de la finale, ce
qui élevait la barre un peu plus
haute pour les neuf finalistes.

Dans la catégorie « sortir
des sentiers battus », la
flûtiste de 22 ans de Montréal,
Élyse Lamanque-Girard,
s'est fait remarquer avec sa
présence sur scène particulière
lors de son interprétation de
BASS BURNER de Rose P., que
plusieurs ont considéré comme
une prestation audacieuse sur
une musique qui l'était autant.
Même qu'à la 2e partie de sa
prestation, elle a eu recours à
un iPod pour exécuter une oeuvre
des plus... étonnante. Du jamais
vue, ici !
Encore cette année, deux
finalistes en « art lyrique »
faisaient la Grande Finale, ce
qui apporte un tout autre aspect
à cette soirée musicale, et qui
complète bien la grande variété
que peut offrir la musique
classique.
Une première pour Marie Bégin
Pour
la violoniste Marie Bégin,
c'était la première fois qu'elle
remportait un 1er Prix.
« Je
ne m'y attendais pas du tout,
c'est gros comme premier prix !
», déclarait-elle
avec émotion.
«
J'ai participé à plusieurs
concours où je terminais 2e, ou
première dans ma catégorie, mais
jamais le 1er Prix de la finale.
»
À 23 ans, Marie Bégin joue du
violon depuis l'âge de 3 ans.
C'est de famille, disait-elle,
ses parents sont violonistes
professionnels.
«
Sauf qu'à 14 ans, le violon a
été pour moi une révélation,
j'avais entendu un soliste de
l'orchestre symphonique de
Québec qui m'avait marqué.»
Pour elle, le Concours de
musique de Sorel-Tracy est une
opportunité incroyable de se
produire en public.
«
C'est bien organisé. De plus,
c'est ma première participation
en tant que soliste. Je l'avais
déjà fait avant en musique de
chambre, mais j'avais beaucoup
de mes amis pianistes qui
m'avaient fortement recommandé
le concours de Sorel. »
Lors de sa prestation du
Concerto de Chostakovitch, Marie
Bégin y a mis beaucoup de coeur
et d'émotion.
« Ce
concerto demande beaucoup
d'énergie physique, et quand je
vais sur scène, j'essaie de
donner tout ce que j'ai. La
technique c'est quelque chose,
mais faut transcender aussi ce
que l'on fait dans notre salle
de pratique et mettre notre âme
dans notre performance.»,
concluait-elle.
Stéphane Laforest
Le
président d'honneur pour cette
13e édition du concours,
Stéphane Laforest a fait l'éloge
des jeunes, et surtout de la
façon de jouer si près des
juges:
« Comment ils font ! Je les
trouve bons ! »,
disait-il.
« Ce
sont de longues heures de
préparation pour jouer 10-15
minutes de musique.»
Selon lui, les concours sont
essentiels à la carrière d'un
musicien, ils doivent en faire.
« Ils
vont en gagner, ils en perdent, ils
vont apprendre des autres
candidats, des commentaires des
juges, ils vont se "péter" le
nez à quelques reprises, puis
ils feront des performances
extraordinaires à certains
moments, mais surtout, ils vont
se comparer à d'autres, parce
que dans la carrière de musicien
ya dla place pour tout le monde,
mais bien souvent, il faut être
parmi les meilleurs. C'est
difficile d'obtenir un poste
dans un orchestre ou autre,
parce que lors des auditions,
c'est souvent 20 candidats pour
un poste.»,
expliquait le maestro.
Il rappelle que ce genre de
compétition est très formateur.
« Ça
prend du courage pour tout
donner lors de ces
compétitions. Je félicite les
gens qui appuient la musique
parce qu'ils participent à la
vie d'une région.»,
concluait-il.
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M. Alain
Goulet en compagnie des gagnants
dans la catégorie 'Musique de
Chambre'

Anna-Sophie
Neher et Joé Lampron Dandonneau
 
Sarah
Oulousian &
Jean-Christophe Melançon
 
Thomas
Bégin & Bruno Tobon |