Au
Grand Prix de Trois-Rivières
Bertrand Plouffe frôle le podium avec
une 4e place
par Jean Doyon
31
juillet 2004 - Bertrand Plouffe vient de vivre aujourd'hui, l'un
de ses moments les plus excitants de sa carrière, alors qu'il a
terminé au 4e rang du Grand Prix de Trois-Rivières, au championnat
du Québec GTO/GTU. Faut-il
rappeler que la catégorie GTO est la plus puissante (puissance
moteur) des deux catégories.
En entrevue au début de la semaine, Plouffe avouait avoir
des vues sur la 5e place à Trois-Rivières, mais disait espérer
davantage réduire les écarts avec ses opposants devant lui.
Non seulement il les a abaissés, mais il est allé
chercher une meilleure place à l'arrivée.
Il
pleuvait des cordes
Quelle journée épouvantable
au niveau de la température, alors qu'il a plu des cordes durant
toute la journée. Les
plus vieux en âge qui suivent le GP3R depuis les 35 dernières
années, ne se souvenaient pas d'avoir vu une journée de pluie
aussi intense de toute l'histoire de cet événement du sport
automobile. Néanmoins,
Plouffe connaît une excellente qualification, bon choix
de pneu, et se retrouve sur la 5e ligne, une belle 9e position sur
la grille de départ. Visiblement heureux de sa performance, Bertrand n'avait qu'un
seul souci en tête et c'était le bon choix de pneu pour la
course de 15h10. En
regardant le ciel à mainte reprise, on opte pour les pneus de
pluie.
La
course arrive et voilà que 33 voitures sur 37, prennent le départ.
Plusieurs pilotes ont considéré qu'ils ne pouvaient
prendre le départ avec leurs voitures, sous ces affreuses
conditions météorologiques.
Résultats, la course sera écourtée d'une dizaine de
minutes, temps nécessaire pour refaire la grille de départ en
raison de ces abandons. Cette
situation est bénéfique pour Bertrand, car il
se retrouve en 8e position. Le
vert est finalement donné et Bertrand Plouffe connaît un départ
canon, partant de la 8e à la 5e position.
On conserve ses positions durant un bon bout de temps et on
roule dans l'eau. Dès
les premiers instants, on se rend compte que la course sera facile
pour Marc-Antoine Camirand, qui fait cavalier seul pendant toute
l'épreuve, et sans grandes inquiétudes.
Ensuite,
le malheur des un fait le bonheur des autres, Jacques Guénette et
Jimmy Brière qui étaient devant, abandonne la course.
Bertrand, qui venait de perdre une place devant Réjean
Vincent, se retrouve donc en 4e place. Mais voilà que la pluie cesse vers la fin de l'épreuve et
que la piste se met à s'assécher.
Plouffe, qui est sur des pneus de pluie, voit ses
caoutchoucs monter en température et commencer à se dégrader à
mesure que la piste devenait sèche.
Il ramènera quand même sa BMW à la maison, avec un tour
de retard sur le gagnant Marc-Antoine Camirand, mais une 4e place
inespérée.
«
J'ai eu un excellent départ, justement à cause de mes pneus de
pluie, mais j'en ai payé le prix par la suite lorsque la pluie a
cessé et que mes pneus se dégradaient très vite. J'ai cherché les trous d'eau vers la fin de la course pour
refroidir mes pneumatiques et j'ai été chanceux que la course
soit écourtée de 10 minutes, ce qui m'a permis de me rendre au
bout. Une épreuve très difficile, puisque mon équipe ne pouvait
même pas m'écrire des notes sur le tableau en raison de la
pluie, alors je devais deviner ce qui pouvait arriver autour de
moi. J'ai vraiment frôlé
le podium cet après-midi, et c'est satisfaisant pour la première
sortie de la voiture. »
Bertrand
Plouffe est convaincu qu'il a une voiture très puissante entre
les mains et ses mécaniciens croient qu'ils pourraient aller
chercher une amélioration de 40 % sur le (tuning), ce qui est très
encourageant pour le pilote Sorelois.
Prochain rendez-vous à Mosport en Ontario au cours du prochain
week-end, et à Sanair à la fin du mois d'août.
Jean Doyon