Pat
Fiore et la QIT, ne laisseront pas de chance à la concurrence
par Jean Doyon
22
mars 2004 - C'est sur un ton positif que le président de QIT, Fer
& Titane inc., Pat Fiore a parlé d'avenir devant les membres de
la Chambre de commerce et d'industrie Sorel-Tracy métropolitain, à
l'intérieur d'un souper conférence qui avait
lieu
lundi soir dernier, à la Salle Jani-Ber.
Environ 125 personnes, majoritairement masculine, provenant
du milieu industriel, du secteur de l'acier et un bon nombre d'ingénieurs
reconnus puisque cette soirée était présenté en collaboration
avec la firme en experts-conseils en ingénierie, Hatch Ltée.
D'ailleurs, le président de la Régionale Richelieu de
l'Ordre des ingénieurs du Québec, Yves Lavoie, est venu en
ouverture de soirée, nous livrer un message très intéressant sur
l'ingénierie.
Le
« Souper du Président » fait partie d'une petite coutume
depuis 1992, à la Chambre de commerce, de présenter une allocution
de un ou plusieurs présidents d'industries de la région, afin de
nous parler d'avenir. Le
président de QIT, Fer &
Titane Pat Fiore est arrivé bien préparé,
bien organisé et surtout positif lorsqu'il nous a fait connaître
le plan d'action de son entreprise pour les prochaines années et
nous a même fait connaître le nouveau slogan de QIT, « Pas de
chance pour la concurrence ! ».
Sous
le thème « Les défis d'un marché en surcapacité », Pat
Fiore a bien expliqué les fameuses parts de marché du bioxyde de
titane, de son entreprise. Les
parts de marché pour QIT, sont passé de 22% en 1989 à 15% en
2003, en raison entre autres de trois fermetures d'usine (ou
client), soit Tioxide du Canada (de Tracy), une autre usine de
sulfate à Baltimore et une petite usine en Belgique aussi au
sulfate, combiné à de nouveaux producteurs de ce même produit,
situés en Afrique du Sud et en Australie.
Mais le grand « sauveur », provient du nouveau produit qu'a
engendré la nouvelle usine UGS, et qui est très populaire
justement, sur ce même marché en raison de sa grande qualité.
«
Il y a actuellement une surcapacité mondiale d'environ 600,000
tonnes de bioxyde de titane. À
cause de ces nouveaux joueurs ( la concurrence ), nos clients sont
devenus aussi leurs clients. On
se bat contre des entreprises africaines
qui ont un
coût de production moins élevé, des moindres coûts énergétiques,
des moindres coûts des matières premières, et même que la
technologie n'est plus un problème pour eux.
Un exemple; il n'y a pas d'hiver en Afrique, donc ils n'ont
pas à payer pour le chauffage des bâtisses en hiver, ce qui est énorme
sur le coût de production. Mais
notre force réside dans nos innovations qui furent jusqu'à
maintenant salutaires »
À
22% des parts de marché, QIT Fer & Titane fonctionnait à cette
époque, à 100% de sa capacité de production maximale.
Aujourd'hui à 15% en 2003, l'usine fonctionne à 70% et la
direction ne veut pas en rester là.
L'objectif est de revenir à 20% du marché d'ici quatre ans
et UGS aura un gros mot à dire dans cette direction.
Et dans cette démarche, Pat Fiore a démontré ce qui avait
été fait jusqu'ici dans son usine, soit ; l'amélioration des procédés,
une efficacité accrue
en
achat et transport et une modernisation des pratiques
administratives. Maintenant,
il fallait faire selon lui, le plus difficile, c'est-à-dire une «
Démarche d'amélioration continue ».
«
Deux points; ça va prendre encore des investissements et nous
devrons offrir des prix plus compétitifs.
Jusqu'à maintenant, la phase 1 du plan d'expansion d'UGS a
été annoncé dernièrement ainsi que la réfection du four #3.
Pour pouvoir aller plus loin et acquérir des parts de marché
ou conserver ceux que nous avons déjà, nous devrons viser : 1 - Un
nouveau marché de billettes rondes, 2 - La phase II de l'expansion
de UGS, 3 - La réfection du four #9, qui est arrêté depuis trois
ans et 4 - Avec les 9 fours en marchent, il faudra regarder le reste
de l'usine, avant et après les fours, l'amélioration de notre
produit de base. L'engagement
avec l'actionnaire, le groupe anglo-australien Rio-Tinto, c'est de
rencontrer les objectifs d'abaissement du coût de production pour
permettre de faire approuver ces projets-là.
À ce jour ça va bien, mais disons que d'ici à 2008, je
dois continuer à livrer la marchandise »
«
Il faut donc se faire une marge de profit acceptable pour permettre
à Rio-Tinto de continuer à investir au Québec.
En offrant des prix plus compétitifs, on aura réussi à réduire
nos coûts de production, qui résulteront par des gains du
pourcentage des parts de marché.
Nos forces se situent par nos produits de haute qualité et
il faut continuer à améliorer la qualité de nos produits.
Il ne faut pas oublier non plus, que l'actionnaire a aussi
une usine en Afrique du Sud, donc il a le choix entre investir au Québec
ou investir là bas. », concluait le président Pat Fiore.
La
pression de l'innovation
Un
peu plus tôt, le président de la Régionale Richelieu de l'Ordre
des ingénieurs du Québec, Yves Lavoie, est venu nous livrer une
allocution sur l'une des préoccupations, soit le besoin de soutenir
l'innovation comme moteur de notre développement et de notre bien-être
collectif. Et au cours
de son message il a souligné un point intéressant : «
Certaines entreprises semblent avoir la partie facile. Misant sur
une idée novatrice, elles affichent un développement fulgurant.
Par exemple, en 1995, 2 étudiants décidèrent de former une
entreprise en informatique. Le premie
r
était célèbre pour avoir fabriqué une imprimante fonctionnelle
à partir de blocs Lego, le second pour sa capacité à trouver et
analyser les liens cachés pointant vers des sites WEB. »
«
En 2 ans, ils ont réussi à créer l'engin de recherche Internet le
plus utilisé, GOOGLE, à partir de PC recyclés provenant de leur
entourage. Depuis, l'entreprise emploie plus de 1000 employés,
embauche à un rythme de 10 à 25 par semaine, regroupe 35000 PC,
est présente partout à travers la planète et vaut plusieurs
dizaines de millions. Pourquoi est-ce que je vous en parle? Parce
qu'elle aurait tout aussi bien pu jaillir d'ici et pourrait y opérer,
ces entreprises ne demandent pas de localisation particulière et le
monde est leur terrain d'opération. Cette firme est américaine,
soit, mais je pourrais vous citer Copernic et Mamma qui sont québécoises
et qui sont nées de la même façon.
Quelles que soient les entreprises que nous choisirons pour
poursuivre le développement de notre région, elles exigeront notre
soutient à tous. », mentionnait Yves Lavoie.Jean
Doyon
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Claude Piché - Commissaire
industriel, Guy LeClair - Hatch Ltée., Olivar Gravel -
Maire de St-Joseph, Rachel Doyon - Directrice Chambre de
commerce, Yves Lavoie - Ordre des ingénieurs, en bas à
gauche Serge Bergeron - Directeur QIT, Pat Fiore -
Président QIT, Sylvain Simard - Député Québec et Mario
Boisvert - Président de la Chambre de commerce.
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