vendredi 30 mai 2008

Philippe Manning, quand faire de la photo devient un art !
Par Jean Doyon

Lorsque faire de la photo devient un art, lorsque l'image de qualité a une signature, le photographe Philippe Manning y est sûrement pour quelque chose. Nouvellement installé au 46 rue Augusta, dans le centre-ville du Vieux Sorel, en plein coeur de l'activité économique de notre région, ce passionné de l'image, depuis sa tendre enfance, devient encore plus accessible à la population, ayant maintenant pignon sur rue.

Philippe Manning, dont les photos attirent inexorablement l'attention, peut maintenant vivre de son art, jouissant d'une excellente réputation. Que ce soit une photo « passeport », un portrait, une photo de C.A., une nature morte, ou qu'on lui demande de couvrir un événement avec des images plus artistiques, Manning répond à tous ces besoins. Ce grand nerveux de 49 ans, ressort un calme et une sérénité à ses images, qui, sans le savoir vraiment, font l'envie de plusieurs.

« Lorsque j'ai eu mon premier appareil vers l'âge de 15 ans, j'admirais les photos de François Plamondon et Louis Farly. », se rappelait-il. « La photo m'est venue tranquillement, c'était plutôt le graphisme qui m'intéressait, lorsque j'étais plus jeune. Mais, petit à petit, la chambre noire m'attirait. J'aime l'image, j'aime tout ce qui est esthétiquement regardable ! »

Ce qui a peut-être été l'élément déclencheur chez Manning, fut probablement lorsqu'il avait appliqué sur un poste de graphiste au Journal Les 2 Rives. « Un autre gars est passé avant moi, parce qu'en plus, il faisait de la photo. Je me suis dit, "Ah non, ça ne passera pas comme ça !". C'est à ce moment que je me suis équipé de façon plus sérieuse et j'ai commencé à faire de la photo. »

Philippe débutait donc sa carrière chez PHOTOTECH, comme gérant, qui devint par la suite LE STUDIO GOSSELIN, et il entreprit sa carrière de photographe à cet endroit et qui fut selon lui, sa meilleure école, pour finalement prendre sa grande décision, en 1989, de voler de ses propres ailes.

« Pendant longtemps, ce fut PHILIPPE MANNING : PHOTOGRAPHE, et je fonctionnais sur appel. Je recevais des gens chez moi, ou encore je louais des petites salles pour faire des photos de groupe et dans ces conditions, tu oublies toujours une pièce essentielle pour la production d'une photo, et je devais retourner à la maison pour aller la chercher. Mais, après plusieurs mois de réflexions, j'en suis venu à la conclusion que je devais avoir un pied à terre, avoir une boîte, mon studio de photo quoi. », expliquait Philippe.

Avec son STUDIO au centre-ville, Philippe y a vu plusieurs avantages s'ajouter à son entreprise, et grâce à une nouvelle petite équipe de travail, à qui il a délégué certaines tâches, Philippe a gagné un peu plus de temps afin de s'appliquer davantage à des réalisations plus pointues. « Il fallait séparer le bureau de ma maison privée, c'était devenu difficile. L'avantage, c'est que tout mon équipement est ici, à la même place, et maintenant je peux faire des photos « passeport » puisque j'ai tout ce qu'il faut pour le faire. J'ai le personnel à temps plein sur place et je suis à proximité de la vie économique. », faisait valoir Manning.

Une des oeuvres récentes de Philippe Manning, le chef d'orchestre et violoncelliste Yuli Turovsky de I MUSICI de Montréal, photographié en mai 2008 au Festival classique du Bas-Richelieu.

Il s'est fait connaître avec une multitude de projets, dont « Survol du Lac St-Pierre », il est le photographe attitré du Festival de Musique classique du Bas-Richelieu, du Gala du Mérite Économique, à la Commission scolaire également, et plusieurs autres. Il se définit comme un généraliste, mais qui aime la spécialisation. « Je fais du portrait aussi. Un portraitiste place la personne de son meilleur angle, avec un bon décor, le bon éclairage, et le but c'est de sculpter le sujet, de le mettre à son avantage et de le prendre en photo. J'adore faire de l'actualité aussi. »

Lorsqu'on lui demande ce qui fut pour lui, la grande innovation technologique en photographie ? Il répond l'aide électronique. « Évidemment, c'est l'ordinateur. Le graphiste en moi est revenu avec l'électronique, parce que j'aime les résultats faciles, rapides, et bien faits. Donc, le numérique en photo répond parfaitement à mes attentes, et l'infographie c'est tout simplement extraordinaire ! »

Le Grand Héron, tirée du site Internet « Survol du Lac St-Pierre »

Qu'est-ce qui est le plus important en photo ? « Le cadrage en photo, est essentiel ! L'informatique l'est aussi, car il y va de la survie du photographe. La photo numérique c'est du vrai bonheur pour le photographe. Il y a cinq ans, ça coûtait 5000 $ de pellicule par année, aujourd'hui ça t'en coûte toujours 5000 $, mais c'est plutôt investi sur de l'équipement. Ce fameux 5000 $ est devenu un actif, pas une dépense. Et de plus, les gens ont de moins en moins besoin de développement de photos, tout se transige par CD ou par courriel. Mais par contre, les gens sont plus exigeants parce qu'ils savent que tu peux faire bien et très rapidement. Dans une journée, on peut faire cinq contrats. Et autrefois, tu faisais une session de photo, tu prenais un 36 poses et tu te croisais les doigts d'en avoir une de bonne. Maintenant, le client commande, paie, et sort d'ici après avoir vu le résultat final. C'est une nette évolution, et si en plus tu connais les techniques du WEB, c'est encore mieux. »

Issu d'une famille de sept enfants, dont le père est Bill Manning bien connu dans la région, notamment sur la scène politique fédérale, Philippe estime qu'il suit les traces de son grand frère Paul, qui a fait du graphisme à ses débuts.

Studio Manning
46, rue Augusta, Sorel-Tracy,
450-742-0841

Sire Internet : http://www.studiomanning.com/

Jean Doyon
SorelTracy Magazine

Publicité

par Jean Doyon
 
Copyright © 2000-2008
 Tous droits réservés.