Des mises en échec, du jeu intense et du
trafic devant Fichaud...
Le Mission remporte le second duel!
Le Mission de Sorel-Tracy a trouvé la clef
cachée qui pourrait servir à vaincre St-Georges qui paraissait
à première vue imbattable. Cependant, les sorelois ont dupé
ceux qui croyaient voir une série facile entre le CRS Express
et le Mission. En effet, les troupiers de Laurendeau et
Bourgeois ont mis la main à la pâte pour servir un chaud
revers aux hommes d’Éric Morin. Après ce deuxième
affrontement, le Mission nivelle la série quart de finale 1-1
dans une victoire bien mérité au compte de cinq à deux.
Fidèle à son habitude lors de ses visites en territoire
adverse, Morin refuse d’ouvrir la rencontre avec ses hommes
forts. Contrairement à ce que Michel Laurendeau avait fait la
veille, il démarre le match en employant ses bons joueurs dont
le bien-aimé Jason Groleau, le capitaine Raymond Delarosbil,
Yannick Landry, Kevin Cloutier et Philippe Audet. Quant à
Laurendeau, il doit répondre avec Jonathan St-Louis, Roger
Maxwell et Sébastien Courcelles à l’attaque tandis que Simon
Poirier et Maxime Desruisseaux protègent les arrières.
Il se réveille une dizaine de seconde après le son de la
cloche et envoie Brandon Christian dans la mêlée. Ce dernier
invite Maxwell qui accepte l’invitation avec joie. Le combat
ne dure pas une éternité et la majorité de celui-ci se déroule
une fois au sol. Toutefois, les deux hommes ont pu se remettre
quelques coups avant de rendre visite à la glace.
Les visiteurs ne mettent pas de temps à ouvrir la marque
lorsque Jérôme Marois accepte la passe de Yannick Landry dans
un avantage numérique. Il loge le disque dans la partie
supérieur tout près de l’enceinte de Bouthillette pour ne lui
laisser aucune chance. Du côté des sorelois, on ne perd pas
espoir et on garde en tête le plan de match initial.
L’illustre David St-Pierre sait quand il doit faire plaisir à
son équipe et à ses partisans en démontrant encore une fois
tout son savoir faire lorsqu’il trouve ouverture entre la
jambière de Fichaud et son bloqueur. Il prend un tir du
poignet à la droite du cerbère beauceron pour créer l’égalité
à 7:02. Ce but est marqué lors d’une supériorité numérique à
Sorel-Tracy grâce à Philippe Audet qui avait sorti le crochet.
Quelques secondes auparavant, Yvan Busque empoigne Alexandre
Piché avant de lui servir une violente droite au visage.
Heureusement, l’attaquant sorelois n’est pas blessé et Busqué
écope de douze minutes de punition.

Simon Olivier remet l’avance aux beaucerons à mi-chemin dans
l’engagement sur un lancé-frappé de la pointe en provenance de
Yannick Landry. Kevin Cloutier est également complice de ce
filet marqué à force égale. Il s’agit du dernier but lors du
premier vingt.
Les deux formations jouent dure en deuxième période mais le
Mission frappe tout ce qui bouge et ne laisse pas les
troupiers du CRS prendre une occasion. Le trio de St-Louis,
St-Pierre et Villeneuve fait des flammèches à chaque présence
car St-Louis frappe, St-Pierre y va de quelques feintes alors
que Villeneuve se faufile avec une rapidité frénétique. De
plus, on travaille fort à la ligne bleue et les beaucerons ont
peine et misère à s’infiltrer dans le territoire des locaux.
Le mot d’ordre pour vouloir remporter ce match est fort
simple, il faut frapper sans cesse et déranger le gardien Éric
Fichaud. Les sorelois appliquent ces règles à merveille et
Jonathan St-Louis trouve même le moyen de marquer en
infériorité numérique. Il se place tout près du filet pour
capter la passe de Sébastien Courcelles et il fait scintiller
la lumière rouge derrière Fichaud. Ce but enfilé à 5:42
redonne un peu de caractère à la foule qui entonnera quelques
fois dans la rencontre : Fi-chaud, Fi-chaud, Fi-chaud... Ces
cris donnent aussi de l’énergie aux joueurs du Mission qui
répliquent quatre minutes plus tard. Hugo Bélanger qui a été
utilisé à toutes les sauces durant la soirée prend un tir du
haut de l’enclave, qui trompe la vigilance d’Éric Fichaud, qui
en a toujours plein les bras du trafic causé par des équipiers
du Mission.
Alexandre Piché fait lui aussi partie de la fête lorsqu’il
double l’avance des sorelois dans la rencontre. Jonathan
St-Louis et Maxime Desruisseaux récoltent chacun une
assistance sur ce but marqué en avantage numérique à 11:26 de
la seconde période.
Un geste malencontreux se produit lors de la période médiane.
Le capitaine du CRS, Raymond Delarosbil, subit la médecine de
Sandro Sbrocca. En effet, lors d’une altercation impliquant
les dix joueurs sur la patinoire, Sbrocca se retrouve à
empoigner Delarosbil et sort de l’amas causé par les autres
joueurs. Sbrocca croit que Delarosbil veut combattre et lui
met une droite au visage. Delarosbil tombe sur le coup et
reste étendu, l’air sonné, attendant le soigneur qui accoure
en sa direction. Les bousculades se terminent et on sort
ensuite Delarosbil avec l’aide de plusieurs joueurs du CRS. Il
quitte finalement pour le centre hospitalier de Sorel-Tracy où
quelques tests lui seront fait pour analyser son état de
santé.
Puis, en toute fin d’engagement, Patrick Vincent s’en prend à
Michel Massie en sautant sur lui une fois la période terminée.
Le brillant Jean-François Soucy décide de s’en mêler et jette
les gants devant Massie qui n’a plus trop le choix. Le Mission
revient donc sur la patinoire en troisième avec un avantage de
deux minutes pour le geste de Vincent.
Trois combats surviennent avant le dernier but de Sorel-Tracy.
Brandon Christian et Roger Maxwell offrent un second acte
tandis que Derek Parker laisse une carte de visite à Dannick
Lessard. Finalement, Alexandre Piché oblige Daniel Béland à
danser avec lui. Puis, celui qui est devenu la première étoile
marque le dernier but du Mission qui devient du même coup, le
dernier clou dans le cercueil des beaucerons. David St-Pierre
enfile l’aiguille d’un angle presque impossible à la droite de
Fichaud pour fermer les livres de la rencontre avec un
pointage de 5-2 en faveur du Mission.
Même si seulement 774 spectateurs ont passé les tourniquets,
la foule s’est faite entendre à quelques reprises se qui a
rendu les joueurs du Mission heureux et cette énergie leur a
donné un second souffle.
Claude-Olivier Fagnant
Relationniste