mercredi 15 octobre 2008

Louis Plamondon l'emporte pour une 8e fois
par Jean Doyon

C'est par une majorité écrasante de près de 55% des voix, que le candidat du Bloc Québécois dans Bas-Richelieu - Nicolet - Bécancour, Louis Plamondon, a été réélu  pour une 8e fois, depuis le 4 septembre 1984.  Cependant, le taux de participation au vote pour ces élections fédérales, fut d'environ 52%, ce qui est l'un des taux les plus faibles, depuis que les statistiques sont tenues à ce chapitre pour notre région, qui n'avait jamais été d'ailleurs, sous la barre des 62%.

CANDIDAT  

PARTI 

VOIX % DES VOIX
Louis Plamondon  Élu Bloc québécois 26814 54,64%
Réjean Bériault    Parti conservateur 8920 18,18%
Ghislaine Cournoyer    Parti libéral 7998 16,30%
Nourredine Seddiki    Nouveau Parti démocratique 4000 8,15%
Rebecca Laplante    Parti Vert 1338 2,73%



Sur le plan national, on peut dire que cette campagne n'aura servi à rien puisque Steven Harper, qui croyait aller chercher un mandat majoritaire, retournera comme premier ministre conservateur dans un gouvernement minoritaire.

À la dissolution des Communes, les conservateurs détenaient 127 sièges au pays, contre 95 pour les libéraux, 48 pour le Bloc québécois et 30 pour les néodémocrates, 1 pour les verts, 3 députés indépendants et 4 sièges vacants.  Après 37 jours de campagne, le portrait a quelque peu changé et le grand perdant est probablement le parti Libéral qui a perdu une vingtaine de sièges à Ottawa.  Les Conservateurs ont quand même fait des gains en passant de 127 à 143, Libéral 76, Bloc Québécois 50, NPD 37, et 2 sont indépendants. Pour être majoritaire, un parti se doit de remporter 155 sièges, sur un total de 308.

« C'est un message clair ! » - Louis Plamondon

Après avoir remercié ses bénévoles, Louis Plamondon déclarait que le vote de ce soir était un appui sans équivoque d'un bout à l'autre du comté. « C'est un message très clair de poursuivre dans le même sens avec autant d'intensité. » Monsieur Plamondon a salué ses adversaires, Nourredine Seddiki de qui il a dit que c'était un type qu'il avait appris à respecter. De Ghislaine Cournoyer de qui il a dit qu'elle avait fait preuve de courage en relevant le défi de reprendre un parti Libéral abandonné par ses membres.

Mais, il n'a surtout pas manqué d'égratigner son principal adversaire Conservateur, Réjean Bériault, et disant qu'il a bien fait son possible, même s’il était mal entouré sur certains points. « Je souhaite qu'il ait compris au cours de cette campagne que les valeurs que recherchent les Québécois sont tout à fait à l'opposé du parti Conservateur et je l'invite à revoir sa vision de l'avenir du Québec. »

Selon lui, l'élément déclencheur de la campagne fut lorsque lorsqu'il avait déclaré "Trouvez-moi un dollar qui n'est pas tombé dans le comté, parce que je suis député du Bloc et je démissionne demain matin !".  Cette phrase, dit-il, il l'a répété pendant tout le reste de la campagne.

Est-ce son dernier mandat ? « Non, non, tant que j'aurai la piqûre, et en plus les mandats ne sont pas très longs par les temps qui courent. »  Parlant de mandat, croit-il qu'il y aura une autre élection dans deux ans ?  « Ça va dépendre si les Libéraux changent de chef. Ça prend une certaine période d'adaptation à un nouveau chef, sinon la durée de vie d'un gouvernement minoritaire ne dépasse jamais plus de deux ans. »  M.Plamondon n'a jamais cru un instant à un gouvernement de coalition.

« Ce n'est pas ma dernière élection !» - Réjean Bériault

Dans le camp Bériault, c'était loin d'être la désolation. Était-ce une façade ? « Ah non, j'ai vraiment eu la piqûre et je vais m'impliquer encore plus en politique dans ma région. Nous avons gagné la médaille d'argent à ces olympiques électorale, lançait-il. Cette campagne a forgé un nouveau politicien pour la région. Par contre, nous serons encore dans l'ombre du pouvoir, et les élus et les organismes n'auront pas le levier nécessaire pour avancer plus loin.»

Selon M.Bériault, parmi les choses qu'il faudra revoir, chez les Conservateurs, c'est l'approche du parti vers les Québécois. « La campagne aurait dû s'orienter différemment, on avait raison de dire que le Bloc était inutile à ce moment-ci, mais la façon de le dire n'était pas justifié ! »

Il n'a pas, lui non-plus, manqué l'occasion de parler de son principal adversaire politique au cours de cette campagne. « Je vais avoir les yeux ouverts sur M. Plamondon, car il a promis des choses. Que je ne puisse pas trouver un sou qui n'est pas allé à la circonscription, car je vais demander la démission de M.Plamondon ! »

Dans son discours, devant ses partisans, Réjean Bériault déclarait : « L'électorat vous a donné votre dernier mandat, monsieur Plamondon, alors profitez de vos vacances à Ottawa et préparez votre relève, car nous allons continuer à prendre des forces. Vous avez réveillé le parti conservateur dans la circonscription. », concluait-il.

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par Jean Doyon
 
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