(Jean Doyon) - Le chef du Bloc
Québécois, Gilles Duceppe était
de passage à Sorel-Tracy
mercredi dernier, l'un des
châteaux forts du Bloc, en
compagnie du député de
Bas-Richelieu - Nicolet -
Bécancour, Louis Plamondon.
Après une ronde de golf au «
Continental », les deux hommes
rencontraient la presse
régionale afin de parler un peu
de politique, dans le cadre de
la « Tournée estivale du chef du
Bloc québécois ».
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Le
député de
Bas-Richelieu -
Nicolet - Bécancour,
Louis Plamondon
était en compagnie
de Gilles Duceppe, à
Sorel-Tracy, lors de
la Tournée estivale
du chef du Bloc
Québécois |
Monsieur Duceppe expliquait
que les tournées estivales lui
permettaient de mieux saisir où
en est la population et de
connaître les principaux
problèmes des régions. Il
racontait que les agriculteurs
d'ici lui parlent beaucoup des
inquiétudes au niveau de la
gestion de l'offre, notamment
avec les négociations tant de
l'OMC que de l'entente avec
l'Europe. « On parle de
programmes de recherches qui ne
sont pas adaptés à la réalité
des besoins des agriculteurs
d'ici. », expliquait-il.
Une autre des préoccupations
des "pierres-sorelois", c'est
l'environnement.
« On a
rencontré des gens de Harsco,
qui recyclent des matières, qui
auparavant étaient laissées dans
la nature. Non seulement, leur
idée est bonne pour
l'environnement, mais elle est
créatrice de richesse. Un des
dirigeants, M. Allard, nous
disait qu'il était fusionné avec
des compagnies américaines à 20
%, mais que le cerveau était ici
à Sorel, je pense que c'est un
beau compliment. »
M. Duceppe ajoute que c'est
la différence avec le reste du
Canada. « Harper ne veut pas
signer Copenhague et Kyoto,
parce que ça diminuerait les
profits des pétrolières, alors
qu'ici ça pourrait créer de la
richesse. S'il y avait une
bourse du carbone véritable, des
compagnies comme Harsco feraient
des millions, ce qui serait bon
pour votre économie, il me
semble. Mais, Harper dit non.
L'Ouest canadien, est en train
de construire son propre Canada,
sans le Québec. Le Canada
s'enrichit sur le pétrole et
l'opinion publique dans l'Ouest
colle à ça. Ça enrichit le
Canada, mais ça appauvrit le
Québec ! »
Le député fédéral de
Laurier–Sainte-Marie croit que
cette situation est là pour
rester puisqu'il précisait qu'un
sondage concluait que les
canadiens ne veulent plus
toucher à la constitution à la
hauteur d'un résultat de 62 %,
alors qu'au Québec on y est
favorable à 82 %.
« C'est deux
réalités, deux mondes
différents. »
Répondant à la question qui
revient souvent, sur la
pertinence du Bloc à Ottawa. M.
Duceppe expliquait :
« Le bloc
est toujours aux alentours de 40
% dans les sondages depuis
plusieurs mois. Pourquoi on
demande à celui qui fini premier
depuis six élections, premier
dans les sondages, très en
avance sur les autres; êtes-vous
pertinents ? Demandez ça à ceux
qui finissent bon derniers et à
ceux qui ne sont pas capables de
gagner. Ce sont les électeurs
qui décident de qui gagne et si
on gagne c'est parce qu'on
mérite de gagner ! »
Il a poursuivi en ayant un
bon mot pour son député et ami
Louis Plamondon, en répondant à
ceux qui reprochent à M.
Plamondon de toujours être dans
l'opposition :
« Si les gens
n'étaient pas satisfaits, ils ne
voteraient pas pour lui ! »
Louis Plamondon a ajouté d'un
trait : « Je réponds toujours à
ceux qui me posent la même
question à chaque campagne
fédérale; trouvez-moi un dollar
qui n'est pas tombé dans le
comté parce que j'étais député
du Bloc ou de l'opposition, et
je suis prêt à démissionner le
lendemain ! » Il n'y a jamais
personne qui a en a trouvé un.