vendredi 30 avril 2010
Il remporte le
prix Grand Bâtisseur au moment
où il célèbre le 30e
anniversaire des Aciers
Richelieu
Une
semaine fertile en émotions pour
Jean Tremblay !
Hélène Goulet
Semaine fertile
en émotions pour le président
des Aciers Richelieu, Jean
Tremblay !
Samedi dernier,
il remportait le prix Grand
Bâtisseur au Gala du mérite
économique et ce, quelques jours
à peine après avoir célébré le
30e anniversaire de
fondation de son entreprise.
En entrevue
téléphonique, Jean Tremblay
admet que ce fut une « grosse
semaine », mais combien
satisfaisante, après tant
d’années de travail à faire
évoluer son entreprise.
Créer une
entreprise pour contrer une
injustice
De fil en
aiguille, la conversation se
concentre sur les débuts des
Aciers Richelieu. Quel a donc
été l’élément déclencheur qui a
décidé Jean Tremblay à risquer
cette aventure ?
« À
l’époque, existait l’entreprise
Seaway Plate, au coin des
rues Élizabeth et Victoria, »
raconte M. Tremblay.
« La
direction était anglophone et
dans les réunions, ça parlait
toujours en anglais, et ce, même
si seulement une personne ne
parlait pas français. Sans être
un fanatique, je vivais ça comme
une injustice. C’est alors que
je me suis dit : pourquoi ne pas
créer une entreprise bien de
chez nous ? »
Jean Tremblay a
donc mis l’épaule à la roue et
les Aciers Richelieu ont ouvert
les portes en 1980, rue
Saint-Denis à Tracy. Une
aventure qu’il partage avec deux
actionnaires, ses neveux Éric et
Guy Durand.
S’agissait-il
d’une idée folle, à l’époque où
les taux d’intérêt ont atteint
un sommet ?
« Oui et
non. L’avantage, ça a été
d’apprendre dans des conditions
très difficiles. Nous avons
appris à nous battre. Après,
lorsque les années ont été
meilleures, tout a été plus
facile. Nous avons vécu une
belle progression »,
répond-il.
Lorsque, un peu
plus tard, Sorel Steel
ferme ses portes, M. Tremblay
achète une section de
l’emplacement, située au 190 de
la rue du Roi. Hélas, un
an après, un incendie ravage le
site, à l’exception de la
section administrative, et
l’homme d’affaires doit rebâtir.
« Notre
force, à ce moment-là, a été de
pouvoir être opérationnel
seulement deux jours après le
feu, car nous avons pu nous
relocaliser temporairement.
Tous les contrats, sauf un, et
encore c’est parce qu’il ne
savait pas qu’on était en
opération, ont pu ainsi être
honorés, » se
rappelle-t-il.
Ainsi année après
année, l’entreprise poursuit ses
activités spécialisées dans la
conception, fabrication et
entretien d’équipement
industriel, offrant du même coup
des solutions novatrices aux
problèmes rencontrés par ses
clients. L’équipe des Aciers
Richelieu peut intervenir dans
divers milieux industriels, que
ce soit la pétrochimie, les
mines, la métallurgie, etc.
Jean Tremblay et son équipe,
lors du Gala du Mérite
économique de 2010
Des projets en
marge de l’entreprise
Malgré toutes ses
lourdes responsabilités, Jean
Tremblay ne s’arrête pas en
chemin. Il y a quelques mois, il
ouvrait, à Sorel-Tracy
l’Héliport Sorel-Tracy, premier
du genre au Québec, qui
s’adresse autant à la clientèle
d’affaires qu’aux touristes qui
veulent survoler la région.
Et puis,
avouons-le, les amateurs de
hockey lui sont très
reconnaissants de piloter le
dossier du retour éventuel des
Éperviers de Sorel, de la Ligue
de hockey junior majeur, que
tous espèrent devenir une
réalité le plus rapidement
possible.
Être en affaires
et s’investir dans des projets
porteurs, voilà ce qui anime
Jean Tremblay et les raisons
pour lesquelles il a remporté
les honneurs au Gala du mérite
économique.
«Pour être
en affaires, ça prend de la
passion, mais aussi surtout de
la patience », révèle
enfin Jean Tremblay.
Et comme il le
dit si bien, c’est peut-être
cette patience qui permettra le
retour des Éperviers.
« Je suis
confiant ! » a-t-il
conclu. |