mardi 21 décembre 2010
Financière
agricole : une entente «
gagnant-gagnant » pour tous
La Fédération de
l’UPA de Saint-Hyacinthe se
réjouit de l’entente survenue
vendredi matin avec le
gouvernement au sujet de La
Financière agricole du Québec.
Pour le monde agricole, cette
entente permettra d’avoir
suffisamment de marge de
manœuvre dans un contexte
économique difficile pour
certaines productions.
Cet engagement permet en effet
de compenser la mesure de
resserrement du 25 % qui fait
l’objet de leur mécontentement
depuis plus d’un an et qui avait
mené au retrait du privilège
d’accès sur leurs terres en
guise de protestation. La
proposition fait preuve d’équité
envers les producteurs et
devrait permettre, comme ils le
souhaitaient, d’avoir
véritablement accès aux sommes
promises il y maintenant un an
par le gouvernement.
En résumé, l’engagement pris par
le ministre de l’Agriculture,
Laurent Lessard, permet
d’indiquer à La Financière
agricole que tout surplus sera
versé aux producteurs visés par
la mesure de resserrement
jusqu’au 31 mars 2013.
Rappelons que dans ce dossier,
l’UPA ne demandait pas d’argent
supplémentaire au gouvernement,
contrairement à ce qui était
parfois véhiculé.
Avec cette entente, les
producteurs ont aussitôt levé
l’embargo visant l’interdiction
de l’accès à leurs terres. Cette
décision représente évidemment
une bonne nouvelle pour les
motoneigistes à l’aube de la
saison hivernale. Depuis
vendredi après-midi, des piquets
ont été plantés pour permettre
la mise en place des sentiers en
vue du début de la saison.
« J’aimerais profiter des
circonstances pour remercier les
partenaires qui nous ont appuyés
dans nos revendications comme
les associations de motoneige et
de quad, le Festival
international des montgolfières,
les chasseurs et la Conférence
régionale des élus de la
Montérégie », mentionne le
président de la Fédération de l’UPA
de Saint-Hyacinthe, Réjean
Bessette.
« Au cours de la dernière année,
nous avons tenté de
conscientiser le gouvernement
sur les effets de la mesure de
resserrement de La Financière,
notamment en présentant une
pétition de plus de 22 000 noms
d’agriculteurs le printemps
dernier. Il y a également eu des
discussions avec les instances
gouvernementales, mais sans que
le dossier n’avance. »
Le conflit des derniers mois a
été l’occasion pour plusieurs de
mesurer la situation critique
vécue actuellement par de
nombreuses familles agricoles.
Dans ce contexte, pour l’UPA,
c’est surtout une bonne nouvelle
pour le maintien des fermes
familiales partout sur le
territoire, dans le respect du
modèle agricole cher aux
Québécois.
« On doit reconnaître la
nécessité d’avoir une
agriculture forte et
autosuffisante au Québec et des
produits de qualité pour les
consommateurs. Je pense que tous
admettent la nécessité de
soutenir le secteur agricole
face à la concurrence mondiale
», conclut M. Bessette.
Jean Dumont
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