LE SORELTRACY MAGAZINE     *  Dernière mise à jour : mardi 21 décembre 2010 16:15

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mardi 21 décembre 2010

On manque de main-d'œuvre en métallurgie

(Jean Doyon) - Dans le cadre de la Semaine de la métallurgie au Québec, la Chambre de commerce de Sorel-Tracy, en collaboration avec Fabspec inc. et le comité sectoriel de main-d'oeuvre de la métallurgie du Québec, organisait le 18 novembre dernier, son souper annuel des Présidents, mais cette fois-ci avec une formule un peu différente des autres années, alors qu'en fait, il y en avait quatre présidents d'entreprises métallurgiques.

Il s'agissait de Dominique Bouchard, président de Rio Tinto, Fer et Titane, de Sujit Sanyal, directeur général des opérations de Contrecoeur d'Arcelor Mittal, de Mathieu Fréchette, directeur d'usine Plant Manager de la Fonderie Laperle et de Michel Beaudoin, président d'American Foundry Society Chapitre de l'EST du Canada.

Quatre thèmes des principaux enjeux reliés à la relève dans l'industrie de la métallurgie ont été abordés dont : La place de la nouvelle génération, Les besoins en main-d'oeuvre, Les formations préparatoires et les qualités personnelles recherchées.

« Le besoin de relève s'est atténué avant la crise et voilà qu'il repart de plus belle. Tout le monde cherche du personnel. La crise nous a fait mal, mais il y a de l'avenir dans la métallurgie. Je dis aux jeunes : soyez diplômés, oui. Mais ce qui est important, c’est votre savoir-faire et votre savoir-être. Faites-les sentir dans une entrevue. Votre passion, votre fonctionnement avec les amis comptent beaucoup. Il faut qu’on le sente pour pouvoir répondre à la question : ai-je le goût de le compter dans mon organisation pour les 20 prochaines années? » explique Dominique Bouchard.

Sunjit Sayal abonde dans le même sens. Son défi est triple décrit-il; «Il nous faut trouver une solution à la pénurie de main-d'œuvre. Remplacer une expertise que l’on perdra d’ici à 3 ans. Et nous ne sommes pas prêts encore. Le décrochage scolaire est inquiétant. Il faut aller au cégep compléter une technique, disons-nous aux jeunes, car 60 % des emplois sont techniques actuellement. Toutes les entreprises cherchent dans le même bassin. On doit aussi trouver des travailleurs qui seront intéressés à progresser, à diriger un jour. Sont-ils mobiles. Dans une organisation internationale comme la nôtre c’est important de le savoir. Le deuxième défi est de trouver comment développer l'expertise de cette main-d'oeuvre pour rester dans le marché global. Et le troisième, le plus grand, est de conserver les talents aussi attirés par la compétition. »

Mais il est conscient que les règles de jeu à l’embauche changent aussi. « En entrevue, on nous pose maintenant des questions sur l'ambiance, la sécurité et l'environnement, le temps supplémentaire. Ce que nous n'avions jamais vécu avant. Il faut s’adapter, car nous pouvons offrir de bonnes carrières à ceux qui le désirent. »

Sunjit Sayal ajoutait qu'il n'est pas rassuré puisque près de 300 employés seront à la retraite d'ici 3 ans et l'immigration ne suffit pas à la demande.

Une personne aux ressources humaine de l'une des ces entreprises, confiait que les entreprises ont même fait du recrutement chez les travailleurs forestiers, qui doivent négocier avec de longues périodes de chônage ces dernières années, et même chez des travailleurs de la Baie-James, dont plusieurs projets tirent à leurs fins. « Ces personnes se font tirer l'oreille et semblent peu intéressées à débarquer chez nous. »

Mathieu Fréchette, directeur d'usine Plant Manager de la Fonderie Laperle, disait que l'une des raisons qui fait reculer les gens c'est la mauvaise réputation qu'ont les usines, qui, selon lui, n'est plus fondée. « Les conditions de travail se sont grandement améliorées! »

Michel Beaudoin lui regarde vers le milieu scolaire. « Je pense que les écoles ne font pas assez de promotions vers nous. J'invite les écoles à venir nous solliciter ! »

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PAR JEAN DOYON

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