vendredi 19 novembre 2010
Le Conseil central de la
Montérégie-CSN appelle tous les
Montérégiens au boycottage du
Journal de Montréal
Un lock-out
qui dure depuis trop longtemps
(Sorel-Tracy, le 18 novembre
2010) — Le conflit au Journal de
Montréal se poursuit depuis plus
de 22 mois. Presque deux ans que
les travailleuses et
travailleurs du journal sont
privés de leur outil de travail,
et ce, parce que leur employeur
refuse systématiquement de
négocier. Pendant ce temps, une
édition du Journal de Montréal,
produite par des briseurs de
grève, est encore diffusée dans
les régions du Québec. C’est
pourquoi la CSN et le Conseil
central de la Montérégie (CSN)
appellent au Boycottage du
Journal de Montréal.
Moi, je
BOYCOTTE le Journal de Montréal
et vous invite à en faire autant
!
Signez la pétition :
http://www.csn.qc.ca/web/csn/petition-boycottage-journal-de-montreal
Adoptées en 1977, les
dispositions anti-briseurs de
grève interdisent à une
entreprise en grève ou en
lock-out d’utiliser des briseurs
de grève dans ses
établissements. Si le conflit au
Journal de Montréal se poursuit,
c’est entre autres à cause de
cette situation législative. De
n’importe où, des collaborateurs
externes peuvent traverser
virtuellement les piquets de
grève et contribuer à la
production de ce journal en
envoyant leurs textes
électroniquement. Les
travailleurs pris dans ce
conflit se retrouvent donc avec
un rapport de force totalement
déséquilibré.
« C’est donc avec l’espoir de
mettre fin à ce trop long
conflit que nous appelons au
boycottage du Journal de
Montréal », déclare Robert
Morand, vice-président pour la
région de Sorel-Tracy au Conseil
central de la Montérégie. « Cet
appel, déjà acheminé dans
l’ensemble de nos 200 syndicats
affiliés en Montérégie, est
lancé plus largement à
l’ensemble des Montérégiens : Il
faut que ce journal ne soit plus
acheté ni lu dans notre grande
région! »
Forte de près d’un million et
demi de résidents, la Montérégie
est la seconde région la plus
populeuse du Québec et donc le
plus gros réservoir de lecteurs
potentiels. C’est pourquoi le
conseil central en appelle à la
responsabilité de chacun pour
diffuser et faire respecter le
boycott tant que le conflit ne
sera pas réglé.
« Nous invitons aussi les
Montérégiens à signer la
pétition en ligne mise en place
sur le site internet de la CSN
(www.csn.qc.ca/boycottons-le-journal
) », ajoute Robert Morand. « Il
s’agit d’un autre moyen d’aider
les travailleuses et
travailleurs lock-outés, car
cela va permettre non seulement
d’appuyer le boycott, mais aussi
d’envoyer un message clair aux
annonceurs qui continuent à
payer de la publicité dans le
Journal et enfin de presser le
gouvernement de moderniser les
dispositions anti-briseurs de
grève. »
Une manifestation le 4
décembre
Déjà plusieurs organisations de
la région appuient cette
campagne de boycottage. De plus,
la CSN organise une grande
manifestation à Montréal le 4
décembre prochain au parc La
Fontaine pour appuyer les 253
lock-outés du Journal de
Montréal. Des autobus partiront
de divers points de la
Montérégie pour se rendre à la
manifestation. Le conseil
central invite les personnes qui
le désirent à utiliser ces
autobus (réservez votre place
avant le premier décembre 2010
au 450 743-5503).
Après plus de 22 mois de
lock-out décrété par Quebecor,
ces 253 membres du Syndicat des
travailleurs de l'information du
Journal de Montréal (STIJM–CSN)
réclament plus que jamais une
véritable reprise des
négociations pour conclure une
convention collective!
Le Conseil central de la
Montérégie est totalement
derrière eux dans cette lutte
qui a trop duré!
Robert Morand
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