mardi 14 juin 2011
Dissolution de
la SDC du Vieux-Sorel : le
processus légal expliqué
SOREL-TRACY,
(STM) - Les membres de la
Société de développement
commercial (SDC) présents lors
de l'assemblée générale annuelle
(AGA) du 3 mai dernier (ils
étaient une soixantaine),
attendaient la tenue d’une
assemblée spéciale concernant la
dissolution de l’organisme. Une
résolution avait été prise à cet
effet.
Faire le point sur la
situation
Si la SDC du Vieux-Sorel a
convoqué les médias le 3 juin
dernier, c’était pour faire le
point sur la situation et, comme
elle l’a laissé savoir, le but
de cette rencontre était
«
d’éviter toute interprétation de
la loi puisque l'information sur
le processus de dissolution ne
peut être remise que par la
Ville.» D’après cette loi, le
conseil d'administration de la
SDC du Vieux-Sorel ne peut
acquiescer de son propre chef à
la demande de dissolution des
membres, qu’elle prenne la forme
d’une résolution ou d’une
pétition reçue dans les règles.
Rappelons qu’une pétition signée
de 86 membres demandant la
dissolution de la SDC du
Vieux-Sorel avait été remise au
conseil d’administration en
avril dernier. Seule la Ville de
Sorel-Tracy est autorisée à
mettre de l’avant un tel
processus, et ce, depuis 1997,
alors que le gouvernement du
Québec a modifié la loi sur les
Cités et Villes. D’ailleurs, la
SDC du Vieux-Sorel a mentionné
qu’une lettre expliquant la
situation a été envoyée à tous
les membres.
La marche à suivre
Pour faire la lumière sur les
différentes étapes de ce
processus de dissolution, René
Chevalier, greffier de la Ville
de Sorel-Tracy, a été invité par
la SDC du Vieux-Sorel à prendre
parole lors du point de presse.
Dans un premier temps, une
requête doit être déposée au
bureau du greffier par les
membres. Celle-ci doit être
demandée par un minimum de 20
membres en règles et cotisants –
que leurs cotisations soient
payées ou non – et il ne peut y
avoir qu’un seul signataire
dûment autorisé par place
d’affaires sur le territoire de
la SDC. Ce calcul tient en
compte le nombre de membres
actuels qui était de 167 au 19
mai dernier.
Valérie Doucet,
coordonnatrice SDC du
Vieux-Sorel, Pierre Desgranges,
vice-président de la SDC
du Vieux-Sorel et
Sophie Tremblay, présidente de
la SDC du
Vieux-Sorel.
Une fois la
requête signée en main et
validée par le greffier,
celui-ci a 45 jours pour
informer le conseil de Ville de
Sorel-Tracy. Ce dernier doit
ensuite informer les membres
qu’il procédera à l’ouverture
d’un registre à l’hôtel de
ville, lequel devra être signé
par au moins 27 membres en règle
et cotisants favorables à la
dissolution. Si ce nombre est
atteint, il y aura obligation de
tenir un scrutin référendaire
sur la question et la
dissolution pourra être rendue
possible à l’obtention de 50 % +
1 des voies en faveur. Il s’agit
en fait d’un processus similaire
à celui des élections.
La Ville
a un temps maximal de 90 jours
pour effectuer l’ensemble du
processus. Advenant un scrutin
favorable à la dissolution, la
Ville de Sorel-Tracy fera une
demande au registraire des
entreprises et la SDC du
Vieux-Sorel sera dissolue comme
une entreprise le serait. Les
surplus payés durant l’année en
cotisations seront retournés aux
membres qui les auront déjà
acquittés. Toutefois, a bien
précisé M. Chevalier, les
membres devront s’acquitter des
montants en souffrance, qu’il y
ait dissolution ou non.
« Les
taxes de 2011 sont dues et
exigibles. »
La SDC croit toujours en sa
mission
Bien que conscients de
l’insatisfaction des commerçants
– concernant notamment le
montant des cotisations jugé
excessif –, la SDC du
Vieux-Sorel semblait toujours
décidée à faire naître un vent
de changement et à rallier ses
membres avant que ceux-ci se
prononcent finalement en
référendum. Pierre Desgranges,
vice-président de la SDC, a
entre autres souligné la
possibilité de revoir le calcul
de la cotisation en fonction des
besoins actuels.
Étonnamment, on
apprenait que le calcul de cette
cotisation n’était pas uniforme
d’une SDC à une autre dans
l’ensemble du Québec.
Sophie Tremblay, présidente de
la SDC, et Valérie Doucet,
coordonnatrice, ont rappelé aux
journalistes présents qu’elles
espéraient que les commerçants
prennent part aux prochaines
étapes du plan d'action.
« Nous
rencontrerons les entreprises
membres de la SDC afin de
recueillir un maximum de données
sur leurs besoins et les
services qui leur seraient
utiles. Nous pourrons ensuite
créer des groupes de discussion
(focus group) afin d'identifier
des synergies possibles. Nous
croyons en l'importance de notre
mission et invitons les membres
à exprimer leurs idées et à
faire de ces groupes des moments
d'échanges constructifs », a
conclu Mme Tremblay.
Enfin, notons que la SDC emploie
actuellement deux personnes,
soit Valérie Doucet à titre de
coordonnatrice depuis un mois,
et une adjointe administrative à
temps partiel. Le poste de
direction générale a été aboli.
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