vendredi 13 mai 2011
Canadian Tire
achète Sports Experts
Le sorelois
Alain Goulet est satisfait de la
transaction
SOREL-TRACY (STM) _ Le sorelois,
Alain Goulet, qui fut l'un des
membres fondateurs de la
chaîne de magasins d'articles de
sport SPORTS EXPERTS, estime que
la transaction annoncée avec
Canadian Tire en début de
semaine sera un gros avantage
pour le développement de la
bannière à travers le pays.
La transaction de 771 millions $
permettra à Canadian Tire de
doubler son nombre de magasins
d'un bout à l'autre du pays,
passant de 485 à plus de 1000
points de vente.
Celui qui fut président du
Conseil d'administration durant
les 20 premières années de la
chaîne avant sa vente au groupe
Provigo a débuté modestement
avec la «Boutique des sports de
Richelieu», dans le sous- sol de
ses parents.
Étant professeur d'éducation
physique au début des années 60,
M. Goulet s'était lancé dans
l'aventure constatant qu'il y
avait un besoin :
«Quand
j'ai parti ce petit magasin, il
n'y avait plus de magasin de
sports à Sorel. Mes élèves ne
pouvaient plus acheter de
souliers et de vêtements. Ça a
parti là pour rendre service et
c'est devenu ma passion. Ça fait
48 ans de ça. »
Le magasin a ouvert en 1963 et
la création de Sports Experts
s'est faite en 1967 :
«Je me
disais si je veux grossir un
jour, c'est pas dans mon petit
magasin à Sorel que je vais
devenir gros. C'est là qu'on
s'est regroupé six personnes et
qu'on a fondé «Sports Experts»»,
a-t-il raconté. Les autres
partenaires étaient de Montréal,
Laval et Saint-Jérôme, dans les
Laurentides.
A six, ils ont contrôlé la
destinée de Sports Experts
durant près de 20 ans. Provigo
avait acquis 50 pour cent de la
chaîne québécoise en 1981 avant
d'en prendre le contrôle pour un
montant global d'environ 150
millions $. C'était durant la
crise économique du début des
années 80 alors que les taux
d'intérêts sont montés à 22, 23
pour cent, «des taux qui avaient
pas d'allure», prend soin de
préciser M. Goulet.
«A ce
moment-là, on avait des magasins
dans les 10 provinces et on
avait des emprunts de 30
millions $. Dans ce domaine-là,
si tu grossis pas, c'est un
autre qui prend ta place. À
l'époque, le Régime d'épargne
actions n'existait pas encore.
On était étranglé un peu et
c'est là que Steinberg et
Provigo ont voulu nous acheter.
»
Provigo avait
revendu à Forzani, en 1994. Lors
de la transaction,
«je suis
toujours demeuré sur le conseil
de la compagnie et aujourd'hui,
c'est Canadian Tire qui achète.
Pour eux, c'est une synergie. Il
vende 20 à 25 pour cent
d'articles de sports dans leurs
magasins. Nous autre, notre
compétiteur, c'était Canadian
Tire. », expliquait M.
Goulet, qui était impliqué dans
le comité de relance de
Sorel-Tracy et aussi dans la
Société des Parcs.
La maison-mère de
Sports Experts, Forzani, avait
des prétendants :
« Des
compagnies américaines voulaient
nous acheter, deux ou trois
fonds américains, et ensuite,
ils la vendent en deux ou trois
morceaux. Ça aurait été
désavantageux pour nous autres.»
M. Goulet, qui
occupait un rôle sur le comité
de consultation auprès de
Forzani s'attend à garder ce
poste au sein du comité
consultatif de Sports Experts.
« On est
très satisfait, c'est un
avancement avec des gens évolués
dans leur domaine. On va leur
apporter quelque chose et eux
vont nous apporter beaucoup.
C'est un gros avantage quand ils
vont de l'avant, ils ont les
moyens de faire ce qu'ils ont en
tête », dit celui qui
rencontrera le président de
Canadian Tire dans deux
semaines, à Montréal.
Au moment de
l'annonce de la transaction, le
président et chef de la
direction de Canadian Tire,
Stephen Wetmore a déclaré que
«Canadian
Tire renforce sa crédibilité en
tant que chef de file des
articles de sport au Canada. »
|