mardi 17 mai 2011
Pauline Marois
était de passage à Sorel-Tracy
lundi
SOREL-TRACY,
Marilyne Champagne - La chef du Parti
Québécois et chef de
l’opposition officielle à
l’Assemblée nationale, Pauline
Marois, était de passage hier
(lundi) à Sorel-Tracy dans le
cadre d’un cocktail de
financement du Parti Québécois
de Richelieu.
Avant
que madame Marois ne s’adresse
aux militants rassemblés à
l’Auberge de la Rive, Marcel
Fafard, président de l’exécutif
du Parti Québécois de la
circonscription, a tenu à
souligner la détermination de
madame Marois qui, selon lui,
ferait une très grande première
ministre. Quant au député de
Richelieu à l’Assemblée
nationale, Sylvain Simard, il
n’a pas tari d’éloges envers la
chef du parti.
« Il fut
un moment où je n’ai pas été au
rendez-vous avec Pauline, a-t-il
rappelé. Mais ça me rend
d’autant plus libre aujourd’hui
pour vous dire ceci. De tous les
chefs politiques que j’ai
connus, c’est celle qui
m’impressionne le plus. Son
travail quotidien, son
équilibre, son approfondissement
des dossiers et son rapport avec
le caucus est tel que, pour moi,
c’est du jamais vu. ».
Selon le député de Richelieu,
madame Marois est très bien
préparée à devenir la première
femme première ministre du
Québec.
La défaite du Bloc
Pauline Marois a ensuite pris
parole et a profité de
l’occasion pour remercier le
député de Bas-Richelieu—Nicolet
– Bécancour, Louis Plamondon du
Bloc Québécois, de sa présence.
Elle s’est dit consciente du
fait que le résultat des
dernières élections fédérales a
mis un peu plus de poids sur ses
épaules. «
Avec ce qui s’est passé au Bloc
Québécois, le mouvement
souverainiste doit rester aussi
fort qu’il l’a été jusqu’à
maintenant et le devenir
davantage. J’ai perdu un
coéquipier en Gilles Duceppe. Sa
défaite, pour moi, a été une
défaite crève-cœur. Mais cela
étant, je me suis dit qu’on
avait une double responsabilité
maintenant : remettre le projet
au cœur de notre action. On doit
continuer à travailler avec la
même détermination et constance
que jusqu’à maintenant. »
Dans le même ordre d’idées, elle
a salué la fidélité de Sylvain
Simard envers ses convictions.
« Il joue
un rôle très important au sein
de mon équipe, a-t-elle confié,
car c’est le porte-parole pour
tous les dossiers qui concernent
l’administration publique, le
conseil du trésor. Il prend à
cœur vos dossiers. » De
fait, elle a rappelé
l’implication du parti dans le
dossier des retraités d’Atlas.
Madame
Marois a aussi parlé de
l’importance d’aller à la
rencontre de la jeunesse. À ce
sujet, elle a souligné le
travail des jeunes danseuses de
la troupe Tendance, du Cégep de
Sorel-Tracy, laquelle avait
offert une prestation en début
de soirée, sous le thème de
l’indépendance et dans une
chorégraphie de Janie Arsenault.
Puis, elle a poursuivi par la
présentation de son programme,
où le projet de souveraineté est
toujours bien présent.
« Nous
voulons un Québec plus riche et
nous voulons un État plus
efficace. Tout cela fait par un
gouvernement souverainiste qui
veut remettre le
Québec en
marche vers la souveraineté.
Nous voulons faire un pays parce
que nous formons un peuple avec
une langue qui nous est propre »,
a-t-elle déclaré à ses
militants.

Selon la chef de
l’opposition, si le Québec veut
pouvoir obtenir plus de moyens
et d’outils, il va devoir se
tourner vers les députés du Bloc
Québécois.
« Mais, a-t-elle ajouté, on va
aussi demander aux gens du NPD
s’ils sont prêts à nous
reconnaitre, à nous donner plus
de pouvoir et plus de moyens, et
s’ils sont prêts à faire la
bataille auprès de monsieur
Harper. Est-ce que vous pensez
qu’ils vont être prêts à
défendre nos intérêts et ceux du
reste du Canada? »
Un gouvernement critiqué
Madame Marois a également fait
connaître son mécontentement
face au gouvernement actuel de
Jean Charest. En effet, elle a
déploré l’augmentation de la
dette du Québec [40 milliards]
depuis l’arrivée de M. Charest à
la tête du gouvernement. Elle
est revenue sur son désir qu’une
commission d’enquête sur la
construction soit rapidement
mise en place et elle s’est
engagée à le faire dès le moment
que son parti serait au pouvoir.
Elle a de plus qualifié de «
catastrophique » la gestion des
dossiers des gaz de schiste et
du Plan Nord par le
gouvernement.
Enfin, elle a dit croire en
l’indépendance énergétique du
Québec et en l’importance de se
débarrasser le plus possible du
pétrole et de ses combustibles
fossiles pour aller vers une
énergie propre.
« Nous
aurons aussi à mettre plus
d’argent dans les services de
santé et dans l’éducation, qui
devra constituer la priorité de
notre gouvernement », a
conclu madame Marois.
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