jeudi 10 mars 2011
Hausse des
frais de scolarité : Une
nouvelle étude de FECQ et la
FEUQ démontre qu’il s’agit d’une
autre taxe pour la classe
moyenne !
Montréal, 10
mars 2011 – À une semaine du
budget, la Fédération étudiante
collégiale (FECQ) et la
Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ)
dévoilent une note d’information
troublante sur la contribution
réelle des parents aux études
universitaires par rapport à la
contribution exigée par le
gouvernement.
En effet, dans
une note d’information qu’elles
ont rendue publique aujourd’hui,
les fédérations étudiantes
démontrent l’impossibilité pour
les parents des étudiants
universitaires d’absorber une
nouvelle hausse des frais de
scolarité. « Selon la loi, les
parents ont une obligation
légale de contribuer
financièrement aux études
universitaires de leur enfant.
Les données démontrent que 40 %
des étudiants universitaires ne
reçoivent pas l’aide nécessaire
de leur parent et plus encore
reçoivent une aide qui ne couvre
même pas leurs frais de
scolarité. Ce n’est pas par
manque de volonté de la part des
parents : ils n’ont tout
simplement pas l’argent ! »,
constate Louis-Philippe Savoie,
président de la FEUQ.
Les chiffres
révélés par la FECQ et la FEUQ
démontrent que seulement une
famille sur deux ayant un revenu
entre 30 000 $ et 60 000 $
contribue aux études de leurs
enfants. En plus, cette
contribution est très en dessous
des coûts réels des études, la
contribution médiane reçue étant
de 2 000 $. « Lorsque l’on sait
que la facture moyenne payée par
les étudiants pour les frais de
scolarité, frais institutionnels
obligatoires et matériel
scolaire avoisine les 3500 $, le
manque à gagner dont ils sont
victimes devient important. Les
familles de la classe moyenne,
déjà durement frappées par le
dernier budget du Québec, ne
vont pas pouvoir soutenir la
nouvelle hausse des frais de
scolarité », poursuit Léo
Bureau-Blouin, président de la
FECQ.
Accompagnées
de conseillers juridiques, de la
Fédération des associations de
familles monoparentales et
recomposées du Québec (FAFMRQ)
et sous le regard attentif de la
Fédération des comités de
parents du Québec (FCPQ), la
FECQ et la FEUQ ont déploré le
seul recours possible pour un
étudiant ne recevant pas le
plein montant estimé par le
gouvernement est de poursuivre
ses parents. Par exemple, pour
un ménage avec un enfant gagnant
60 000 $, par année, la
contribution estimée est de 6
006 $, le double de la
contribution réellement versée !
« Il serait odieux qu’un jeune
poursuive ses parents pour avoir
accès à l’université. La seule
manière d’éviter ce type de
drame et de garantir aux
étudiants provenant de milieux
modestes d’entamer ou de
poursuivre leur projet d’études
universitaires, c’est de cesser
la hausse des frais de scolarité
», concluent MM. Bureau-Blouin
et Savoie.
En terminant,
la FECQ et la FEUQ invitent tous
les étudiants et citoyens
québécois à la
grandemanifestation du 12 mars,
organisée par l’Alliance sociale
et la Coalition opposée à la
tarification et à la
privatisation des services
publics, afin de s’opposer à la
nouvelle hausse des frais de
scolarité et aux mesures qui
attaquent directement les
valeurs de justice sociale et de
solidarité chères aux Québécois.
La note
d’information complète est
disponible sur les sites web de
la FECQ et de la FEUQ.
La Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ)
et la Fédération étudiante
universitaire du Québec (FEUQ)
représentent ensemble plus de
180 000 étudiants au Québec. |