(Jean Doyon, STM) - Jeudi soir, au Restaurant
Tracy, c'était l’assemblée
d’investiture du Bloc Québécois
dans la circonscription de
Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour,
et c'est sans surprise qu'on y
présentait le seul candidat en
lice, Louis Plamondon, en poste
depuis déjà 27 ans, et qui est
d'ailleurs le doyen des députés
qui siègent à la Chambre des
communes. Du même coup, il
recevait la visite de Gilles Duceppe, le chef du Bloc
Québécois, en visite dans la
région.
Devant
près de 400 personnes, dont un
bon nombre de maires, et bien
que nous sommes en début de
campagne, M. Plamondon semblait
dans une forme resplendissante,
dynamique et vif d'esprit, qui
donnait l'impression d'être prêt
depuis longtemps à attaquer
cette nouvelle campagne
électorale, et le vote du 2 mai
prochain.
Les thèmes qu'abordera Louis
Plamondon au cours de sa
campagne, il y en a plusieurs;
l'agriculture et ses coupures,
l'environnement en regard au
fleuve Saint-Laurent, de
culture, d'identité, de mesures
sociales que le Bloc veut
proposer, et aussi de l'utilité
du Bloc à Ottawa, énumérait
M.Plamondon.
Le député de Bas-Richelieu -
Nicolet - Bécancour a voulu
démontrer, que le Bloc québécois
n'a pas besoin d'être au pouvoir
pour mener des dossiers à terme.
« Faudra leur rappeler le
rapatriement de la constitution
sans le Québec de 1982,
l'entente de Charlottetown en
1988, le scandale des
commandites, le transfert de la
formation professionnelle, les
jeunes contrevenants, les
valeurs mobilières vers Toronto.
Si c'est ça être au pouvoir, moi
j'en veux pas ! », laissait-il
tomber.
Plus localement, il a parlé
de son travail de terrain, et
que ses interventions, lettres
de remerciement à l'appui, ont
servi ses électeurs.
« Des
interventions pour le CSSS,
auprès de l'ambassade de Paris,
qui ont débouché sur le
recrutement de trois médecins
spécialistes pour notre hôpital.
Aussi, pour une immigrante qui
n'arrivait à obtenir sa carte de
résidence, un coup de main pour
le programme CITAN à Nicolet qui
ne débloquait pas, une
intervention pour les Forges de
Sorel qui risquait de fermer 8
semaines à moins d'avoir
rapidement le projet de temps
partagé. Ce sont des
interventions concrètes sur le
terrain. »
Par la suite, le chef du Bloc
Québécois Gilles Duceppe est
venu prendre la parole devant
des partisans courtois, livrant
un message qui tournait
sensiblement autour des
politiques de Steven Harper.
M.Duceppe a sans hésiter
bondi sur l'annonce du chef
Conservateur de son soutien au projet
hydroélectrique de
Bas-Churchill.
« Il veut
concurrencer Hydro-Québec avec
notre argent et ça, on ne
l'acceptera pas!», déclarait-il.
Il a également dénoncé le
fait que les conservateurs
n'aient versé «que des miettes»
au Québec pendant la crise
économique. Le député sortant a
aussi assuré qu'il ne se
gênerait pas pour parler de
souveraineté pendant cette
campagne.