mercredi 23 novembre 2011
Maison
le Passeur propose un « choc
» pour « Sortir du silence »
Épaulé par le Centre de
Prévention du Suicide Pierre de
Saurel, le centre de recherches
universitaires CRIVIFF, la
Maison La Source, le CSSS, ainsi
que le Cégep de Sorel-Tracy,
où sera projeté le film, le 28
novembre prochain, à 18H45.
Après la
projection, période de questions
encadrée, se terminant à 21h30
Participation appréciable de
Madame Christine Drouin, du CRI-VIFF
et auteure d’un mémoire de
maitrise sur la violence
conjugale à haut risque et
formatrice pour l’évaluation des
risques d’homicide (de l’École
de criminologie de l’U.de Mtl.)
Intervenant(e)s des organismes
impliqués aussi présent(e)s pour
répondre aux questions.
En effet, dans le cadre de son
25ème anniversaire, Maison
le Passeur s’est engagé
à diffuser au grand public
un film qui fait jaser et qui
soulève bien des questionnements
:
" L'amour qui tue ",
l’audacieuse réalisation de
Joël Bertemeu.
Un des rares films où des
meurtriers ont été approchés
pour avouer leur crime, mais
également des témoignages de
femmes et de jeunes adultes
meurtris et marqués à vie, suite
au drame familial duquel ils
continuent de survivre.
Partant du principe que sortir
du silence équivaut à moins de
violence, levons le voile sur un
problème qui persiste et qui
nuit à la prévention; le mythe
tenace de l'homme «fort» qui
règle ses problèmes seul !
Pourtant, il est
scientifiquement prouvé par les
chercheurs qu'un homme qui prend
du recul pour parler de la
situation, devant laquelle il se
sent menacé, sera plus réaliste
et responsable, au lieu de
devenir un dominateur punitif ou
sous le joug d'un fantasme de
protection de son univers
familial, dont il s'estime, à sa
manière, le protecteur à tout
prix. Pour diminuer les risques
de passages à l'acte qui
renversent d'abord les proches,
mais également toute une
population, et une relève… La
société serait gagnante de
transformer la définition de
l'homme « fort ». Ce dernier a
apparemment « du cœur au ventre
et ne se laisse pas marcher sur
les pieds », pour reprendre des
mots que nous entendons souvent
dans les bureaux de la Maison
le Passeur et la Détention de
Sorel. Quand dirons-nous
communément qu’un homme «fort»
est un humain au cœur sensible…
Qui marchent aussi avec des maux
?
Sophie Rouleau affirme que
l’expérience clinique des
intervenants, comme les
recherches, démontrent que les
hommes n’osent se révéler
ouvertement, par crainte que
leur image soit détériorée,
parce que l’identification de
leurs émotions n’est pas dans
leurs habitudes et qu’ils
risquent de passer pour un homme
faible… Les hommes qui font une
thérapie nous confient aussi que
les problèmes de couple sont de
l’ordre de l’intimité et que les
tensions qui y sont vécues
restent taboues et qu’il est
plus approprié de faire comme si
tout allait bien… Somme toute,
le maintien de l’honneur
concours à la honte et le
sentiment de culpabilité, menant
les gens à se taire pour ne pas
être mal perçus et risquer
d’être jugés... Dans ce silence,
comment pouvons-nous alors
déceler les signes
avant-coureurs et détecter les
facteurs de risques qui sont à
prendre au sérieux ? Quels sont
les éléments déclencheurs de
détresse qui mènent aux drames
familiaux... Après le stress,
c’est souvent la détresse…. À
qui doit-on parler ou référer ?
28 novembre 2011, 18h45,
Cégep de Sorel-Tracy, diffusion
du film « L’amour qui tue »
Un « choc » d’actualité pour
faire de la prévention et de la
sensibilisation
Avant d’être choqués de
constater que notre voisin si
gentil a anéanti des vies…
C’est de la
vigilance que de sortir du
silence !
Pour informations : Serge
Hébert et Sophie Rouleau,
intervenants, Maison le Passeur
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