mardi 22 novembre 2011
Dans les CPE en
Montérégie
Les
travailleuses disent NON à une
gestion d’entreprise privée
Le 27 octobre
dernier, 97 % des travailleuses,
présentes lors de l’assemblée
générale, se sont prononcées en
faveur d’une banque de sept
jours de grève. Cette forte
proportion s’explique en partie
par la lenteur des négociations
nationales mais surtout par les
propositions excessives de
l’Association patronale des CPE
de la Montérégie à la table de
négociation régionale. La
situation est telle que les
travailleuses ont opté pour une
banque de sept jours de grève au
lieu des cinq jours retenus par
les autres syndicats CSN du
Québec.
Aujourd’hui, Mme France Laniel
du Syndicat des travailleuses et
travailleurs de la petite
enfance de la Montérégie – CSN
accompagnée de Mme Nathalie
Ménard déléguée au CPE La
Marelle, dénonce les demandes
patronales et en exige le
retrait. Voici quelques exemples
des demandes patronales :
- C’est la direction qui fixe
les horaires, le choix des
groupes d’enfants ainsi que la
journée de congé, actuellement
c’est par ancienneté que ces
choix se font ;
- Il n’y a plus de sujet précis
sur lesquels l’équipe de travail
doit être consultés. La
direction déciderait quand et
sur quoi l’équipe peut être
consulté ;
- Fin du comité paritaire sur
l’octroi de permanence alors que
depuis nombre d’années, les
travailleuses ont participé à
ces prises de décisions ;
- La direction se réserve le
droit de modifier en tout temps
les horaires de travail de
quatre jours à cinq jours ou
l’inverse et ceci sans l’accord
de la salariée ;
- La direction veut pouvoir
sous-contracter à peu près
n’importe quelle fonction
(comptabilité, entretien
ménager, cuisine…) sans balises
et surtout, sans discussion avec
le syndicat ;
- Les directions de CPE ne
veulent plus avoir de
discussions avec les
représentantes syndicales sur
l’application de la convention
ou de ses aménagements en cours
de convention : elles souhaitent
confier ce mandat à
l’association patronale.
Selon Mme France Laniel : « Nous
ne comprenons pas le pourquoi de
ces demandes alors que les
droits que nous avons
actuellement dans nos
conventions reconnaissent notre
participation et notre travail à
la mise sur pied et au maintien
des centres de la petite
enfance. Nous ne savons pas si
ces demandes proviennent des
directions ou des conseils
d’administration ou de
l’association patronale
elle-même. Une chose est sûre,
c’est qu’elles sont
inacceptables pour nous ».
Mme Laniel rajoute : « La
prochaine séance de négociation
est prévue pour le 1er décembre
2011. À défaut d’un retrait de
ces demandes, nous nous verrons
dans l’obligation d’exercer une
journée de grève afin de faire
avancer la table de négociation
régionale ».
France Laniel
|