(STM) - Même si cela a fait
grincer des dents quelques
membres du Conseil, lors de
l'assemblée de lundi dernier, la
ville de Sorel-Tracy a tout de
même donné son aval au projet de
mise à niveau du bâtiment du
Marché Richelieu, réservant un
montant supplémentaire de 1,4 M$
qui viendra s’ajouter au 400 000
$ déjà annoncé, conditionnelle à
l'aide du ministère de la
Culture, des Communications et
de la Condition féminine du
Québec.
C'est que depuis l’annonce en
décembre 2009 de la rénovation
de la salle Georges-Codling, les
études techniques effectuées
afin de se conformer aux
exigences du programme de
construction du ministère de la
Culture, des Communications et
de la Condition féminine du
Québec (MCCCFQ) ont révélé de
nombreuses lacunes sur
l’ensemble des systèmes
mécaniques, électriques,
structuraux et d’architecture du
bâtiment du Marché.

Lors de la conférence de
presse de la semaine dernière,
on reconnait Réjean Dauplaise
(Maire de Sorel-Tracy),
Marie-Josée Bourbonnais (DG
Azimut), Josée Laforest (Chef
Harmonie Calixa-Lavalée, dont le
local de pratique est situé
juste en arrière de la scène de
la salle Georges-Codling),
Corina Bastiani (Conseillère),
et Marc Vigneault (Président
Azimut).
Le maire de Sorel-Tracy,
Réjean Dauplaise, disait la
semaine dernière
« qu'il
serait complètement
irresponsable de rénover la
salle et de laisser la structure
du bâtiment à l’abandon ».
Pour lui,
« il faut mettre en valeur et
conserver les bâtiments qui
témoignent de notre histoire et
de notre culture », alors
que la Ville célébrera son 375e
anniversaire en 2017.
« Il
faut chercher loin dans nos
souvenirs pour trouver un tel
investissement des gouvernements
supérieurs en matière de culture
dans la région. J’ai encore en
mémoire la fin de semaine où les
briques de la caserne d’incendie
se sont mises à tomber dans la
rue.», disait-il.
Selon les estimations, en y
allant de l'avant avec ces
travaux, la vie du bâtiment
serait prolongée pour les 50
prochaines années, sans compter
les retombées économiques liées
à cet investissement.
Lors du Conseil de lundi, le
conseiller Gilles Jr. Lemieux se
questionnait sur les véritables
besoins de la Ville, en matière
de salles de spectacles.
« On ne
serait pas mieux avec une salle
de 700 places ou plus, au lieu
d'une de 400 personnes comme
celle de Georges-Codling ? »,
se demandait-il. Là dessus,
Alain Maher rétorquait
« Je
préfère avoir une salle de 400
personnes pleine qu’une salle de
700 places à moitié vide ».
Maher concluait en affirmant
que si la Ville laissait la
salle à l’abandon, elle perdrait
le financement du ministère qui
n’investirait pas la somme déjà
promise aux rénovations
ailleurs. Pire encore, la
démolition de l’immeuble
coûterait sensiblement la même
somme que la part de la ville
investit dans ce projet.
Lors de la conférence qui a
eu lieu la semaine dernière,
Marc Vigneault, président
d’Azimut diffusion, heureux de
la tournure des événements,
déclarait;
« Les dernières années ont
prouvé aux différents bailleurs
de fonds que nous étions sérieux
et professionnels dans notre
démarche. Les représentants des
deux paliers de gouvernement
croient au projet et le
considèrent comme prioritaire.»
La représentante de la Ville
sur le conseil d’administration
d’Azimut diffusion et
conseillère du quartier du
Vieux-Sorel Corina Bastiani,
insiste sur l’aspect
développement durable du projet.
« La Ville
agit de façon responsable afin
de faire vivre cet important
point de repère culturel dont
les activités diverses auront
des retombées économiques,
sociales et environnementales.»
Marie-Josée Bourbonnais
expliquait que la salle, qui est
de style ITALIEN, pourrait
adopter une configuration dite
"CABARET", qui en résumé,
pourrait accueillir des tables
et des chaises.
« Il faut
la rendre le plus
multifonctionnelle possible. »
Pour sa part, la Chef de
L'Harmonie Calixa-Lavallée (HCL),
Josée Laforest, a déclaré que le
HCL était choyé du traitement de
ville à l'égard du BAND.
« On ne
connaît d'autres groupes qui ont
une salle de pratique comme la
nôtre et aussi bien situé. »
Ce local de pratique est situé
derrière la scène de la salle de
spectacle. Madame Laforest
remerciait la Ville de continuer
à conserver le nom de son
grand-père, Georges-Codling,
pour le nom de la salle.
« C'est un
honneur pour notre famille ! »,
concluait-elle.