L’achat d’une dizaine d’autobus de Winnipeg n’est plus certain...
Le CIT de Sorel-Varennes procède à un nouvel appel d’offres!

Virement de situation pour les usagers du transport en commun de la région soreloise. Le CIT de Sorel-Varennes retourne à la case départ en demandant un appel d’offres afin d’obtenir un contrat d’une durée approximative de trois ans avec l’une de quatre compagnies d’autobus dont Véolia-Transdev, Kéolis, la Québéçoise et Transbus.

Il y aura, a-t-on appris, deux appels d’offres distincts soit l’un hybride et l’autre traditionnel. Cela signifie dans le premier cas que le CIT de Sorel-Varenne fournirait la flotte d’autobus et de son côté, l’entreprise choisie s’occupera de la gestion.

Dans l’éventualité d’un contrat «traditionnel», la compagnie sélectionnée fournira l’ensemble des véhicules soit 33 véhicules qui permettront de transporter les gens des six municipalités de Sorel-Tracy, Saint-Joseph-de-Sorel, Contrecoeur, Verchères , Saint-Amable, Varennes. Le CIT enregistre plus de 1,3 million de déplacements par année.

Pas le choix
«Nous n’avons pas le choix, dit Réjean Dauplaise, maire de Sorel-Tracy et responsable du dossier du transport en commun au CIT. Il faut bouger. Le 31 décembre s’en vient vite. Nous n’aurons plus de contrat nous liant avec la Québécoise. Et puis, nous attendons l’approbation du règlement d’emprunt de 15 millions$ du gouvernement du Québec pour acheter les autobus de la compagnie New Flyer de Winnipeg. Nous ne l’avons pas encore obtenu.»

Si par contre, d’ici le 31 décembre, le CIT de Sorel-Varennes obtient le feu vert de Québec, l’organisme a quand même besoin d’une compagnie d’autobus qui devra s’occuper de la gestion de la future flotte.

M. Dauplaise a clairement laissé entendre qu’il n’est pas certain que le CIT de Sorel-Varenne procède à l’achat d’une flotte d’une dizaine d’ autobus de la compagnie New Flyer de Winnipeg. «On ne les achètera peut-être pas», a-t-il révélé.

Pourtant, en juin dernier, la compagnie émettait un communiqué annonçant son intention de fournir à la Régie de la Gare de Sorel des autobus Xcelsior de 40 pieds propulsés au diesel. «Nous sommes vraiment ravis d’avoir entrepris cette démarche au Québec, une province où nous n'avons pas été en mesure de vendre des autobus pendant de nombreuses décennies», déclarait Paul Soubry, président de New Flyer et CEO.

Mécontentement
M. Dauplaise est conscient que ce dossier suscite bien du mécontentement notamment chez les membres du syndicat de Nova Bus.

Le représentant national du TCA-Québec, Daniel St-Louis est l’un de ceux-là. «Chez Nova-Bus, nous avons développé l’expertise d’autobus de qualité. C’est peut-être plus cher, mais de meilleure qualité. Ils sont durables. Nous aurions pu sauver des emplois. Il nous manquait un contrat de 50 autobus pour terminer notre année »

«Le gouvernement, ajoute-t-il, débloque une enveloppe de 700 millions$ pour le transport en commun. Il faut exiger du contenu québécois dans les octrois de contrat d’achat d’autobus».

De son côté, le maire Dauplaise a mentionné qu’un autobus fabriqué à Winnipeg coûte 85 000$ de moins qu’à Saint-François-du-Lac. «Au total, cela représente 850 000$. C’est bien beau de se préoccuper de donner de l’ouvrage à des citoyens d’ici, mais que va dire la population de cette grosse différence de prix?»

«Dans la région d’Ottawa, ce sont des autobus de Winnipeg qui roulent là-bas et ils n’ont pas de problème.»

M. Dauplaise s’est défendu face à ses détracteurs. «Je ne suis pas le seul à prendre les décisions. Nous sommes six autres municipalités à décider quel est le bon choix pour les citoyens.»

Les retards de la future gare d’autobus
Le maire de Sorel-Tracy a mentionné qu’il était maintenant impossible de connaître la date de l’ouverture de la gare d’autobus qui connaît toutes sortes de ratés dans sa construction dont apparemment des vitres non sécuritaires.

En assemblée publique lundi soir dernier, diffusée sur le canal VOX, M. Dauplaise a révélé que la gare d’autobus contenait 140 erreurs de fabrication. «Des rencontres doivent avoir lieu entre le contracteur, l’architecte et les ingénieurs. Je n’en sais pas plus pour l’instant. Le dossier avance pour le moment.»

La gare d’autobus du CIT-Sorel-Varennes : les faits saillants

Avril 2008
L’ancien maire Marcel Robert annonce le futur déménagement de la Régie intermunicipale de la Gare de Sorel sur le boulevard Poliquin. Le site regroupera le terminal, un point de vente, des bureaux administratifs, un garage ainsi qu’un stationnement incitatif de 312 places. Le projet est évalué à 6,6 millions$.

Septembre 2008
La Commission permanente de la Ville de St-Joseph-de-Sorel a demandé des renseignements par écrit au sujet de des problèmes de compactage de sol de la future gare. Elle s’inquiète d’un éventuel dépassement de coûts.

Septembre 2009
La Régie intermunicipale de la Gare de Sorel procède à la signature officielle du contrat pour la construction dès l’automne de ses nouvelles installations sur le boulevard Poliquin.

« Ce projet, qui se terminera en juillet 2010, est l’aboutissement de plusieurs années de planification», a souligné le président de la Régie intermunicipale de la Gare de Sorel, M. Denis Gagné.

Ce projet s’inscrit dans l’Agenda 21 de Sorel-Tracy. L’architecte Éric Champagne et la firme d’ingénierie CIMA + auront recours à des techniques de construction durable, afin de maximiser la performance énergétique des bâtiments. Les plus récentes techniques de construction durable seront en effet appliquées afin d’obtenir un rendement énergétique supérieur soit géothermie, chauffage radiant, etc. .

Septembre 2009
L’entrepreneur Construction Sorel doit renforcer la capacité porteuse du sol. La construction sera retardée de plusieurs mois. Une opération qui augmente les coûts de plusieurs millions. Le projet est maintenant évalué à 9 millions$.

Avril 2010
Les travaux de construction du nouveau terminus et du garage de la Régie de la gare de Sorel-Tracy vont bon train. Mais le CIT Sorel-Varennes attend toujours après une subvention de 2,5 M$ du gouvernement du Québec pour construire deux stationnements. Le directeur général du CIT prévoit que le déménagement se fera en septembre 2010.

Septembre 2011
La construction connaît beaucoup de retards dont des problèmes de vitrines qui doivent être réinstallées. Il reste aussi à procéder aux installations d’équipement informatiques et à l’achat de meubles. Un réservoir d’essence d’une capacité de 100 000 litres devrait être mis en place prochainement.  L’ouverture est remise à une date indéterminée.  Le maire ne veut pas s’avancer sur une date. «On est pris dans un système», a-t-il confié.

Le projet est maintenant évalué à 9, 6 millions$. Les retards de livraison entraîneront-ils un autre dépassement de coûts?

À suivre.