jeudi 08 septembre 2011
Lancement des
mémoires de Maurice Martel
L'ancien premier ministre
Bernard Landry a rendu un bel
hommage à Maurice Martel qui a
fait selon lui de la politique
de manière noble tout en étant
au service de la collectivité.
À 74 ans, le
pharmacien et ancien député de
Richelieu à l’Assemblée
nationale Maurice Martel vient
d’écrire ses mémoires dans un
très beau livre de 225 pages qui
retrace les faits saillants de
sa vie de pharmacien et de
politicien avec l’Union
nationale de 1966 à 1970 et au
Parti québécois, de 1976 à 1985.
Le lancement de son volume a eu
lieu en présence de nombreuses
personnalités politiques dont
l’ancien premier ministre du PQ
Bernard Landry, le chef
intérimaire du Bloc québécois et
député du Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour
Louis Plamondon, le maire de
Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise,
Fabienne Desroches,
directrice-générale du Cégep de
Sorel-Tracy et de l’ancien maire
de Sorel Robert Fournier.
«Mon
livre, confie-t-il, au
Sorel-Tracy Magazine retrace la
poursuite d’un idéal moral et
social. En 1966, nous avons
changé la façon de faire de la
politique. Nous consultions la
population et les maires pour
connaître leurs problèmes.»
De nombreuses personnalités
politiques dont Louis Plamondon,
Robert Fournier, ancien maire de
Sorel de 1979 à 1983, le maire
actuel de Sorel-Tracy, Réjean
Dauplaise ont participé au
lancement des mémoires de
Maurice Martel, pharmacien et
ancien député de Richelieu à
l'Assemblée nationale que l'on
aperçoit aux côtés de l'ancien
premier ministre Bernard Landry
qui a signé la préface du livre.
Un de ses plus beaux souvenirs?
Lorsqu’il a battu en 1976 le
Sorelois Jean Cournoyer, alors
ministre du Travail et de la
Main-d’œuvre dans le cabinet de
Robert Bourassa. M. Martel se
souvient d’un débat à l’école
polyvalente Fernand-Lefebvre de
Sorel. Un échange qui a été
diffusé à la radio et à la
télévision de la région. Il
avait apporté une arme
psychologique avec lui soit un
livre traitant du saccage de la
Baie James. Un événement qui a
mené à la création en 1974 de la
Commission Cliche ou Commission
royale d’enquête sur la liberté
syndicale dans l’industrie de la
construction. Vers la fin du
débat, Jean Cournoyer s’est
exclamé :
«Vas-tu l’ouvrir, ce maudit
livre-là!»
En 1976, 16 142 personnes ont
choisi de voter pour M. Martel
contre 11 867 pour Jean
Cournoyer. Le taux de
participation était alors
exceptionnel soit de 90,28%.
M. Martel déplore aujourd’hui le
désintérêt des gens face à la
politique et le faible taux de
participation lors des
élections.
«Les gens ne suivent que les
chefs. La preuve? Dans le comté
de Berthier, on a élu une
députée anglophone sans la
connaître.»
Un appui indéfectible à
Bernard Landry
Récemment, le président du PQ
dans Montréal-Centre Atim Léon a
démissionné en disant:
«le PQ est
en train de foncer dans un mur
électoral historique. Il a même
prédit l’élection d’à peine
quatre ou cinq députés à la
prochaine élection.»
Quelles sont ses prédictions? M.
Martel, l’air un peu découragé,
a refusé de se prononcer.
«Ce n’est
pas en étant divisé qu’on peut y
arriver, confie-t-il. Ça va
dépendre du chef.»
Sans dénigrer Pauline Marois, M.
Martel a vanté les qualités de
Bernard Landry qui a toujours le
même amour pour le Québec.
« Avant le
plan Nord de Jean Charest, c’est
Bernard Landry qui a signé la
Paix des Braves qui permet
aujourd’hui l’exploration de nos
ressources naturelles.»
Non aux cigarettes dans les
pharmacies
Dans son allocution, l’ancien
premier ministre Bernard Landry
a souligné le parcours
exceptionnel de Maurice Martel.
«Notre
amitié dure depuis les années 60
alors qu’il était étudiant en
pharmacie et moi, en droit. Plus
tard, on s’est retrouvé ensemble
au Parti québécois.»
M. Landry a parlé des
convictions de M. Martel qui a
lancé un appel en faveur de
l’interdiction de la vente de
cigarettes dans les pharmacies.
«Les
professionnels ne peuvent
exercer un commerce qui est
incompatible avec l’exercice de
leur profession», lit-on
dans son livre en page 213.
«Maurice a
gagné son combat. Il m’a
convaincu de ce point quand
j’étais premier ministre»,
a ajouté M. Landry.
«Les
jeunes devraient lire ce livre.
Cela prouve qu’on peut faire de
la politique de manière noble
tout en étant au service de la
collectivité», a conclu
M. Landry.
L'ancien député et pharmacien
Maurice Martel autographie son
livre à l'ancien maire de Sorel
Robert Fournier et à Pierre
Arnold, ancien conseiller de
Sainte-Anne-de-Sorel, pendant
plus de 20 ans.
Biographie
express de Maurice Martel
Né en 1936 à Québec.
L’Université de Montréal lui
décerne un baccalauréat en
sciences pharmaceutiques en
1963. En 1964, il acquiert une
pharmacie. En 1965, il fonde et
préside l’Association des
pharmaciens de Richelieu. En
1967, il est élu pharmacien de
l’année. Puis, de 1966 à 1970,
M. Martel devient le député de
Richelieu sous l’égide de
l’Union nationale. Il y occupe
le poste d’adjoint parlementaire
du ministre des Affaires
sociales.
Devenu membre du Parti
Québécois, en 1976, il remporte
l’élection face à son adversaire
Jean Cournoyer, alors ministre
du Travail et de la
Main-d’œuvre. En 1984, René
Lévesque le nomme ministre du
Revenu. Il assume cette charge
jusqu’en décembre 1985. Lors du
déclenchement des élections, en
1985, c’est la grève à Marine
Industries. «J’ai subi les
effets du mécontentement des
grévistes, qui, avec leurs
proches, représentaient une
parite importante de l’électorat
(environ 3000 personnes). J’ai
dû céder la place à mon
adversaire libéral», écrit M.
Martel en page 105 de son livre.
Après la défaite, il retourne à
la pratique de la profession de
pharmacien. En 1991-92, M.
Martel préside la Corporation
des Fêtes du 350e anniversaire
de Sorel.
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