samedi 25 août 2012
Campagne
électorale dans Richelieu
Les
candidats en marche vers le
dernier droit !
Les cinq
candidats en lice dans le comté
de Richelieu entamaient, cette
semaine, la dernière portion de
cette course qui se terminera
lors des élections du 4
septembre. Interrogés par le
SorelTracy Magazine,
chacun, après avoir élaboré un
bilan de mi-parcours, se dit
confiant de l’issue de cette
campagne.
Les témoignages
sont écrits dans l’ordre où
l’information a été reçue.
Alain Plante –
Parti libéral
Le candidat du
Parti libéral du Québec, Alain
Plante, avait comme objectif de
départ de rencontrer le plus de
gens possible.
« Il y
en beaucoup qui me connaissent
dans certains milieux, mais la
grande majorité ne me
connaissaient pas. Je voulais
leur donner la chance de me
découvrir », a-t-il
indiqué, précisant qu’il avait
atteint en grande partie ses
objectifs en rencontrant un bon
nombre d’électeurs, d’élus, de
commerçants et d’organismes.
Selon lui, la
grande majorité des gens qu’il a
rencontrés ont la nostalgie de
retrouver le comté de Richelieu
qu’ils ont déjà connu, à une
époque de grande prospérité.
Celle qu’a connu la
circonscription dans les années
60-70, grâce à la présence de
grandes industries comme Marine
Industrie, Aciers Atlas, Beloit,
Tioxide, etc., peut-on penser.
«
Richelieu s’est transformé, mais
ils voudraient que le comté
redevienne comme avant »,
constate-t-il.
Alain Plante
souhaite poursuivre sa campagne
grâce à des idées de
collaboration avec des
associations et organismes qui
ont le désir de faire prospérer
la région.
« Actuellement, il y a
beaucoup d’initiatives non
concertées »,
croit-il.
Depuis le débat,
note-t-il,
« une nouvelle campagne est
commencée ». Il se
dit confiant, non seulement par
l’accueil positif des électeurs
qu’il rencontre, mais aussi
grâce en partie à un sondage de
Forum Research, paru dans le
National Post (Toronto) le 22
novembre, qui met son parti en
tête des sondages à 35 %.
Jean-Bernard
Émond
« Je
suis très content de la campagne
jusqu’à maintenant »,
a déclaré de son côté le
candidat de la Coalition Avenir
Québec, Jean-Bernard Émond.
« La
CAQ a connu un départ canon. On
était prêt, et c’est une très
belle expérience jusqu’à
maintenant. »
M. Émond dit
rencontrer des citoyens, mais
surtout des groupes,
associations et regroupements de
personnes, cherchant surtout à
rencontrer une masse critique
d’électeurs potentiels.
Il est aussi
présent sur les réseaux sociaux
(Facebook et Twitter ).
« Je
reçois beaucoup de messages
privés. Pour les gens, il s’agit
là d’un autre moyen d’avoir un
contact direct avec le
candidat », fait-il
valoir.
« Je
suis content de la performance
de mon chef François Legault
lors des débats », a
aussi indiqué M. Émond,
constatant toutefois un très
grand nombre d’indécis, même
après les débats.
« Dans
Richelieu, le départ de Sylvain
Simard a aussi changé la donne »,
admet-il.
« Ça prendra encore quelques
jours pour décanter et de voir
une tendance ».
En amorçant le
sprint final, Jean-Bernard Émond
se dit confiant.
« Le
vent commence à sentir bon ! Les
citoyens sont contents parce que
je suis un gars de la place, qui
les connaît et qu’ils peuvent
croiser dans un supermarché »,
soutient-il.
Marie-Ève Mathieu
– Québec solidaire
« J’ai
essayé de faire les choses à ma
manière, c’est-à-dire, sans
réinventer la roue, en
m’appropriant le discours
politique de mon parti et en
parlant de manière à communiquer
ce qui m’inspire en lui »,
déclare la candidate de Québec
solidaire, Marie-Ève Mathieu.
« Les échanges lors de
porte-à-porte sont très
gratifiants, parce qu’on doit
répondre à des questions
directes avec franchise.
Impossible de tourner autour du
pot, les gens sont très
observateurs et n’achètent pas
les « cassettes ».
S’il est un parti
où le vent a carrément tourné,
il s’agit bien de Québec
solidaire, la performance de la
co-porte-parole Françoise David
ayant été fort remarquée et
appréciée.
« Le débat a provoqué une
grande sympathie de la part des
gens. La plupart s’accordent
pour dire que Françoise a fait
une bonne prestation. Plus nos
idées seront connues, plus les
gens nous feront confiance. »
Il reste
plusieurs activités à l’agenda
de campagne. L’objectif de Mme
Mathieu est d’y participer de
son mieux puisque, au-delà de la
partisannerie des enjeux
électoraux, il y a un objectif
démocratique.
« Pour
ce qui est des résultats finaux,
il est difficile de les prévoir,
mais je serai personnellement
satisfaite si les taux de
participation sont meilleurs
qu’à la dernière élection. Plus
de gens votent, plus l’élection
est représentative et
véritablement démocratique. »
Élaine Zakaïb –
Parti québécois
En se présentant
en politique pour la première
fois, la candidate du Parti
québécois, Élaine Zakaïb,
voulait un débat d’idées.
« Cela
est finalement assez difficile »,
a-t-elle constaté.
« Tout
le monde cherche la phrase
punch, alors que les problèmes
et leurs solutions sont souvent
très complexes et nécessitent
davantage de discussions. Ça me
désole un peu »,
admet-elle.
Mme Zakaïb, dans
ses tournées, a surtout
rencontré des groupes
communautaires, des entreprises
d’économie sociale et divers
représentants d’organisations.
« J’ai
rencontré des gens extrêmement
dynamiques et je suis
impressionnée par leur grande
implication dans la région et
par la qualité de leur travail »,
a-t-elle fait valoir.
Jusqu’à la fin de
la campagne, la candidate
péquiste veut poursuivre le plan
de match qu’elle a mis sur pied
avec son équipe.
« Nous
avons tout d’abord parlé
d’enrichissement (développement
économique), puis d’entraide
(partage de la richesse) et
maintenant, nous parlons
d’affirmation (préserver nos
valeurs, faire rayonner notre
culture, etc.), pour enfin faire
appel au vote des électeurs. »
Mme Zakaïb avait
le défi particulier de chausser
les patins du député péquiste
sortant, Sylvain Simard, en
poste depuis 1994.
« Beaucoup de gens ont apprécié
son travail pour la région et je
m’inscris dans la continuité de
son travail. »
Michael
Rocheleau (Option nationale)
Enfin, le
candidat d’Option nationale,
Michael Rocheleau, se dit
particulièrement satisfait de
la campagne.
« Je ne savais pas si ça me
plairait d’expliquer les idées
du parti pendant des journées
entières, maintenant je le sais,
ça me plait! »
Selon lui, la
majorité des gens sont souriants
et réceptifs et plusieurs l'ont
encouragé.
« L'objectif était de faire
connaître à un maximum de
personnes les idées d'ON et de
sensibiliser les gens aux
avantages de notre vision du
Québec; c'est réussi. Les
principaux enjeux discutés avec
les électeurs ont été notre
option claire et unique pour
faire la souveraineté, les
avantages de nationaliser nos
ressources naturelles et les
frais de scolarité. »
Son parti étant
le seul à ne pas être représenté
lors des débats, il y a certes
eu une déception. Mais,
constate-t-il,
« cela
a aussi eu pour effet de motiver
nos troupes, plus déterminées
que jamais à faire entendre
notre voix. »
Pour les derniers
jours de campagne, Michael
Rocheleau et son équipe vont
faire plusieurs blitz en équipe,
dans le secteur de Tracy,
Saint-Roch et plusieurs villages
du comté, afin de rencontrer un
maximum de gens.
« Nous
participerons à un débat au
Cégep de Sorel-Tracy et à un
déjeuner organisé par la Chambre
de commerce. Je suis convaincu
que les résultats de la campagne
seront positifs, ils le sont
déjà à la mi-campagne. »
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