«Les entreprises peuvent mettre 5 milliards $ dans l'économie du Québec... si seulement elles faisaient du commerce électronique » - François Charron

SOREL-TRACY (STM) _ Le chroniqueur web bien connu à la télévision, François Charron, s'est arrêté à Sorel-Tracy mercredi dans le cadre de son opération « Branchons les PME du Québec », afin de les inciter à faire du commerce électronique sur Internet.

« Un site web, c'est une maison. Tout le reste sur le web sert à amener le monde dans ta maison. Si tu n'as pas de site web, tu es un sans-abri », de dire celui qui est chroniqueur télé et radio et opère entre autres «Votresite.ca» qui propose des solutions concrètes afin d'aider les entrepreneurs à créer leur site internet et développer le volet transactionnel de leur site à un coût minime.

« Il n'y a pas de PME qui font du commerce en ligne, à l'exception de trois ou quatre exemples. La catastrophe est là. Le commerce en ligne a doublé cette année. Ça représente 5,6 milliards $ par année que les Québécois dépensent sur Internet, pour appuyer ses propos. C'est urgent qu'elles soient là, surtout avec les tablettes et les téléphones intelligents en expansion ».

« Est-ce qu'un fleuriste, il y a 20 ans, pouvait penser être en affaires sans avoir une ligne téléphonique commerciale et une annonce dans les pages jaunes ? Non. Le web, c'est le nouveau téléphone. Si tu as à couper Internet ou le téléphone en 2012, tu vas couper le téléphone ! », selon lui.

« Les PME ont manqué le bateau. Elles sont toutes en train de se faire une page Facebook qui devient un élément pouvant être négatif pour une entreprise , d'expliquer M. Charron, racontant l'épisode de l'entreprise Lassonde avec la marque de commerce des jus Oasis. Il faut les entrer sur le web, c'est urgent ! ».

« Les champions du magasinage en ligne, ce sont les 55 ans à 64 ans, qui achètent en moyenne 385 $ par mois. C'est simple, les jeunes n'ont pas d'argent dans la vie, ils n'en auront pas plus devant un écran d'ordinateur. Ce sont les BOOMERS qui dépensent !»

Mais, pourquoi met-on autant d'effort à sensibiliser les entreprises au commerce en ligne ? François Charron expliquait : « Par exemple, sachons que 8 Québécois sur 10 naviguent sur le web avant d'acheter. L'autre jour, je me cherchais une pièce pour un SPA. J'ai retrouvé cette pièce sur deux sites québécois, mais qui n'avait malheureusement pas l'option « BUY NOW» (ACHETER MAINTENANT). Après plusieurs recherches, j'ai finalement commandé ma pièce sur un site en Ontario, que j'ai reçu quelques jours après. Parce qu'il faut savoir que l'Ontario est présentement ultra structuré dans le commerce en ligne.», expliquait-il. E-Bay est un autre exemple de commerce en ligne fait à l'extérieur de la région et même du pays. Toutes ces fuites commerciales sont donc des pertes pour les commerces d'ici.

La directrice générale de la SADC Pierre-De Saurel, Sylvie Pouliot (à droite), a ajouté « qu'en région, une PME sur deux, comptant moins de 20 employés, n'a pas de site Internet. Comme 81 pour cent des Québécois naviguent avant de consommer, elles perdent des clients tous les jours! »

La région compte environ 1500 PME. «L'objectif n'est pas juste de faire une journée, c'est de faire une opération et nous, à la SADC, on va s'assurer de faire un suivi et si on a besoin de faire une phase deux », de dire Mme Pouliot.

« On veut d'ici l'automne créer des dizaines de milliers de sites web », d'espérer le chroniqueur, débordant d'optimisme.

« Les CLD et les SADC peuvent aider à faire leur stratégie marketing sur Internet », de conclure Mme Pouliot. D'ailleurs, un FONDS STRATÉGIE WEB 2.0 a été mis sur pied par la SADC, pouvant prêter de 5000 $ à 150 000 $ à un taux préférentiel de 2 %, sur un remboursement jusqu'à 5 ans. Ce fonds a pour non : « Aide financière pour votre stratégie WEB »

Soixante-sept SADC du Québec ont embarqué dans l'aventure et François Charron aura visité une quarantaine de villes dans sa tournée du Québec d'ici novembre.

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