vendredi 20 janvier 2012
L’Écomarché de
Sorel-Tracy : une croissance
hors du commun
L’Écomarché de
solidarité régionale de
Sorel-Tracy lançait, en juin
2011, une vaste campagne
médiatique afin de mieux se
faire connaître. C’est mercredi
dernier que l’Écomarché faisait
son bilan public avec fierté
compte tenu de la croissance
importante connue au cours des
six (6) derniers mois de 2011.
En effet, depuis juin 2010, à sa
création, l’Écomarché n’a connu
que la croissance. Cependant, à
la suite de l’application d’une
stratégie de communication, ce
dernier a su tirer son épingle
de jeu de façon impressionnante.
Gérardo Barrios, chargé de
projets chez Nature-Action
Québec; Sylvie Pouliot,
directrice générale de la SADC
Pierre-de-Saurel; Yves Bibeau,
président des Caisses populaires
Desjardins du Bas-Richelieu;
Micheline Lamoureux, Pomme
raisins & Cie; Manuel Lamarre,
chef; Pascal Bigras, directeur
général Nature-Action Québec.
Les chiffres
Pour les amateurs de
statistiques, cette croissance
peut s’illustrer ainsi. Tout
d’abord, étant un
« marché
virtuel, une nouvelle façon de
faire notre commande »,
comme l’explique Sylvie Pouliot,
directrice générale de la
Société d’aide au développement
des collectivités (SADC)
Pierre-de-Saurel, le premier
élément que l’on remarque c’est
l’achalandage du site Internet (
www.ecomarchedesolidarite.org
). En effet,
« au début
de la campagne, nous pouvions
dénombrer environ 2 600 visites.
À la fin de 2011, nous en avions
un peu plus de 5 000 »,
souligne Gerardo Barrios, chargé
de projets chez Nature-Action
Québec, partenaire de l’Écomarché.
De plus, M. Barrios note
également que les ventes ont
doublé depuis la création du
projet en plus de compter deux
fois plus de produits, soit de
300 à 600 (incluant les produits
transformés).
Bien sûr, il ne faut pas oublier
de souligner où en est l’offre
de l’Écomarché. Encore ici, ce
nombre a doublé comparé à la
première année.
« Nous
sommes passés de 14 à 30
producteurs partenaires ce qui a
contribué à une augmentation
moyenne du montant d’achat de
36% », rappelle M.
Barrios. Mme Pouliot souligne
que ce ne sont que des
producteurs locaux qui sont à
moins d’une cinquantaine de
kilomètres d’ici.
Les moyens
Afin de faire connaître ce
concept de la
«
consommation 2.0 », une
vaste campagne de promotion très
active a été effectuée l’été
dernier. Certains clients
membres ont été interpellés par
la publicité avec les
producteurs, d’autres, c’est le
fameux «
bouche-à-oreille »,
cependant un impact majeur a été
remarqué à la suite des trois
évènements
« 5@7 découvertes » avec
le chef Manuel Lamarre (Confort
Chef). Ces soirées
«
découvertes » ont permis
aux clients de goûter ce que la
région a à offrir et ce fut la
meilleure
« technique de vente »,
diront certains.
Faire le marché à l’ère du
2.0
L’Écomarché est un concept de
consommation entrant dans les
valeurs de développement
durable. En effet, il s’agit de
producteurs oeuvrant dans
l’agroalimentaire qui se mettre
ensemble afin d’être en mesure
d’offrir leurs produits à la
population de leur région. Un
client intéressé par ce concept,
sensibilisé à l’achat local et
désirant des produits frais, n’a
qu’à débourser 20$ annuellement
afin d’être membre. À partir de
là, par le site Internet
www.ecomarchedesolidarite.org
, il sélectionne la région
(Sorel-Tracy) pour ensuite
placer sa commande.
En quelques
cliques, «
ce geste contribue à conserver
des emplois et à faire croître
l’économie de la région, tout en
soutenant les gens d’ici »,
rappelle la directrice générale
de la SADC. Le chef Lamarre
souligne également que ce n’est
plus cher d’acheter ces produits
que d’aller en épicerie.
« J’achète
beaucoup à l’Écomarché et je
suis en mesure de dire que c’est
moins cher, car il y a tout
simplement moins
d’intermédiaires entre le
producteur et le consommateur.
De plus, la durée de vie moyenne
des produits est beaucoup plus
longue que ceux des grandes
surfaces », ajoute le
jeune chef.
Les partenaires
En plus de la SADC et de
Nature-Action Québec, l’Écomarché
a été en mesure de compter sur
l’appui de deux (2) partenaires
importants. En effet, les
Caisses Desjardins du
Bas-Richelieu et la Municipalité
régionale de comté (MRC)
Pierre-de-Saurel.
« Ce
projet permet une meilleure
accessibilité aux produits de
chez nous. Les Caisses sont
heureuses de soutenir une
entreprise qui permet de changer
les choses dans le respect des
valeurs de développement durable
», mentionne Yves Bibeau,
président des Caisses populaires
Desjardins du Bas-Richelieu.
« La MRC
de Pierre-de-Saurel est heureuse
de soutenir l’Écomarché. Il
permet aux consommateurs de la
région de se procurer les
produits frais de grande qualité
offerts par nos producteurs
locaux », ajoute Gilles
Salvas, préfet.
Le mot de la fin a été réservé à
Micheline Lamoureux cliente et
productrice membre de l’Écomarché.
Elle souligne qu’«
autrement est un mot à la mode.
Je dirais qu’en choisissant l’Écomarché
de solidarité, on encourage la
passion et le savoir-faire de
ceux qui ont choisi de nourrir
autrement notre collectivité ».
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