mercredi 04 janvier 2012
Pierre-De
Saurel est le point de départ du
nouveau chef du Bloc Québécois,
Daniel Paillé
SOREL-TRACY
(Maxime Salois) - Le député Louis
Plamondon recevait son chef,
Daniel Paillé ce matin
(mercredi) afin de discuter du
plan stratégique du Bloc
Québécois pour l’avenir.
En effet, se qualifiant lui-même
d’homme de terrain, M. Paillé
entame sa tournée québécoise
dans le but d’obtenir tous les
éléments nécessaires à une
restructuration du parti et
c'est dans le comté de
« son ami
Louis » qu’il commence
son voyage.
Base militante
«
La base du Bloc, c’est les
militants. Nous sommes tous des
militants et ce sont eux qui
doivent nourrir le parti.
D’ailleurs, une trentaine
d’anciens députés ont décidé de
s’impliquer dans leur exécutif
même après leur défaite »,
souligne le nouveau chef du Bloc
Québécois qui a été lui-même
défait lors des dernières
élections générales fédérales. À
ce sujet, M. Plamondon renchérit
que le Bloc a 32 000 membres sur
une possibilité de 50 000 (après
renouvellement).
« Ce qui
est beaucoup plus que l’effectif
du NPD au Québec »,
soulève-t-il.
« Nous
prévoyons organiser un grand
congrès où échanger les idées et
brasser les choses d’ici la fin
de 2013. Je me donne donc deux
ans pour assister à toutes les
assemblées générales annuelles
de chaque comté, rencontrer les
militants et mettre sur pied un
plan d’action jusqu’en 2015,
soit jusqu’aux prochaines
élections », souligne M.
Paillé.
À savoir si même l’ancien chef,
Gilles Duceppe, reste un
militant actif, messieurs Paillé
et Plamondon soulignent de
concert qu’il est toujours
impliqué,
« car il croit en la cause ».
Santé financière
Louis Plamondon souligne que
malgré tout,
« le parti
se porte bien, car nous avons
environ 1.3 million de dollars
en banque sans avoir de dette.
De plus, près de la moitié des
circonscriptions seraient prêtes
à faire face à des élections
aujourd’hui, car le financement
va bon train malgré le
financement public qui est coupé
».
Le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour
rappelle également que
« le Bloc
Québécois est le meilleur parti
pour vivre sans financement du
fédéral ». En effet, M.
Plamondon souligne que l’argent
du Bloc vient essentiellement
des campagnes menées auprès des
militants.
« Ce qui anime et motive les
militants de partout et non pas
juste ceux de Montréal comme
chez certains autres partis »,
ajoute-t-il.
Souveraineté
Daniel Paillé fait remarquer que
la société québécoise se
cherche. «
Avec un gouvernement qui ne
respecte pas les valeurs
québécoises et un parti (NPD)
centralisateur qui défend mal
nos intérêts, les gens finissent
par se dire qu’ils ne font pas
l’affaire. Dans ce cas, on va la
faire, notre affaire »
soulève le nouveau chef. C’est
un peu sa réponse à la réflexion
sur le « confort » que donnait
le Bloc Québécois comme
opposition officielle.
« Il faut
défendre les intérêts du Québec.
Le NPD, malgré sa majorité de
députés québécois, ne porte même
pas à l’attention des
Conservateurs les résolutions et
motions unanimes de l’Assemblée
nationale », note M.
Plamondon.
« Ils doivent tenir compte du
filtre canadien qui le empêche
de défendre les valeurs
québécoise »,
ajoute-t-il.
Analyse
« On a
mangé toute une volée »,
admet M. Paillé en parlant des
élections du 2 mai dernier. Se
disant une personne
terre-à-terre, avant de se
lancer à la course au leadership
à la suite de la défaite de son
prédécesseur, il voulait savoir
si les militants étaient encore
au rendez-vous.
« Avant de
conduire l’autobus, je voulais
savoir s’il y avait encore un
autobus », souligne ce
dernier. De concert avec son
chef, Louis Plamondon croit
« qu’il y
a eu un rejet de la classe
politique. Même certains comtés
d’allégeance libérale depuis la
confédération se sont vus
changer de garde au profit du
NPD ».
Avenir
Questionné sur son avenir en
politique, Louis Plamondon est
loin d’être découragé de la
situation.
« Je me plais à dire que je vais
mourir député. Je suis en
financement, je me promène
partout dans le comté, je peux
faire une quinzaine d’évènements
en une fin de semaine et j’aime
toujours ça » souligne le
député qui confirme qu’il sera
présent aux élections de 2015.
Daniel Paillé
Le successeur de Gilles Duceppe
a été ministre dans le cabinet
Parizeau dans les années 1990.
Celui qui a été professeur à
l’école des Hautes études
commerciales (HEC) de Montréal
possède une vaste expérience
politique et connaît bien le
Québec selon M. Plamondon. Le
présentant comme étant un homme
de terrain, ce dernier lui
accorde toute sa confiance et
souligne «
qu’il est l’homme de la
situation. Il sait gérer et la
politique ne lui est pas
inconnue ». Notons qu’il
est à l’origine du « Plan Paillé
» qui venait en aide à la petite
et moyenne entreprise (PME).
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