lundi 23 juillet 2012
HERBE À POUX :
C’EST LE TEMPS DE L’ARRACHER!

Longueuil, le
23 juillet 2012 – Les citoyens
peuvent dès aujourd’hui faire
une différence dans
l’amélioration de la santé des
personnes allergiques au pollen
de l’herbe à poux. Arracher ou
tondre les plants d’herbe à poux
près de chez soi est un geste
simple et
gratuit qui permet de réduire
les concentrations de pollen
dans l’air. « Ceci a pour effet
de donner un peu de répit aux
personnes allergiques qui
doivent souvent passer les plus
belles semaines de l’été avec de
la congestion nasale, des yeux
larmoyants et même des crises
d’asthme », mentionne Dre
Jocelyne Sauvé, directrice de
santé publique.
Poser des gestes individuels…
Chaque citoyen peut participer
en recherchant d’abord les
plants d’herbe à poux sur son
terrain. Facile à reconnaître,
le feuillage vert grisâtre de
l’herbe à poux est très dentelé
et est semblable à celui de la
carotte. Ses fleurs jaunâtres
sont regroupées en épis au
sommet des tiges. La plante se
retrouve particulièrement en
bordure des trottoirs, dans les
plates-bandes ou sur de la terre
à nue. Elle est sans risque
lorsqu’on la touche. Il faut
ensuite l’arracher ou la tondre
avant la fin de juillet, soit
avant qu’elle commence à libérer
son pollen dans l’air.
… et agir collectivement dans
sa communauté
Une étude de la Direction de
santé publique de la Montérégie
de juin 2011 concluait qu’il
était non seulement possible,
mais également facile et peu
coûteux pour une municipalité de
réduire efficacement et
significativement la quantité de
pollen de l’herbe à poux dans
l’air et son impact sur la santé
de la population. En effet, la
communauté de
Salaberry-de-Valleyfield,
municipalité où a été menée
cette étude, a démontré qu’en
mobilisant certains partenaires
clés (milieu municipal,
gouvernemental, industriel)
autour de cette problématique,
il était possible d’améliorer la
santé des personnes allergiques
: « En trois ans d’étude, nous
avons observé que la
concentration de pollen dans le
milieu résidentiel avait diminué
de 58 %, ce qui a eu pour effet
d’atténuer de moitié l’intensité
des symptômes de rhinite
allergique chez une personne sur
deux », souligne Dre Sauvé.
La coupe de l’herbe à poux,
réalisée à deux reprises au
cours de l’été, à la mi-juillet
et à la mi-août, a fortement
contribué à réduire les
quantités de pollen dans l’air.
Cette mesure a été pratiquée
entre autres sur les bords de
routes, et les terrains des
industries, des sites très
colonisés par l’herbe à poux.
Qu’est-ce qui est fait près
de chez moi?
Les centres de santé et de
services sociaux de la
Montérégie travaillent en
collaboration avec plusieurs
municipalités de la Montérégie
pour faire la promotion des
mesures pour le contrôle de
l’herbe à poux. Des activités
d’arrachage ou des séances
d’information peuvent être
organisées par les municipalités
ou certains groupes
communautaires de la région. Les
citoyens sont invités à
communiquer avec leur
municipalité et à surveiller
leurs médias locaux pour
connaître ce qui est fait dans
leur communauté dans la lutte
contre l’herbe à poux.
Une préoccupation importante
de santé publique
Le pollen de l’herbe à poux est
très allergène. Il est la cause
de la moitié de tous les cas
d’allergies aux pollens
rapportés en Amérique du Nord.
Près de 18 % de la population
québécoise âgée de 5 ans et plus
souffre d’allergie à ce pollen
(rhinite, conjonctivite,
aggravation de l’asthme,
fatigue, perte de productivité,
etc.). Les coûts pour la société
sont de 156 à 240 millions par
année. Les changements
climatiques anticipés,
l’allongement des saisons
polliniques et l’accroissement
des concentrations de pollen
d’herbe à poux laissent croire
que la population allergique
sera en augmentation au cours
des prochaines décennies.
Pour plus d’information sur
l’herbe à poux et pour visionner
la vidéo de Montérégiens qui
agissent collectivement pour
contrôler l’herbe à poux dans
leur environnement, on peut
consulter le site
www.santemonteregie.qc.ca/santepublique
ou le
www.herbeapoux.gouv.qc.ca.
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