Sorel-Tracy bientôt une Technopole en écologie industrielle?

La ville de Sorel-Tracy vient de faire un pas de plus vers l’obtention de la reconnaissance du titre de Technopole en écologie industrielle (TÉI).

«Nous pourrons laisser aux générations futures un territoire avec un environnement meilleur», a dit le maire de Sorel-Tracy, Réjean Dauplaise, lors du dépôt, lundi, à l’Hôtel de ville d’un volumineux cahier de présentation remis à Zones Québec Innovation qui est responsable de la certification. Sur le territoire québécois, on compte neuf parcs et zones situées à Québec, Laval, Sherbrooke, Varennes, Lévis, Bromont et Montréal.

Le maire de Sorel-Tracy Réjean Dauplaise, Nathalie Quirion, présidente de Zones Québec Innovation, Hélène Gignac, directrice du Centre de transfert technologique en écologie industrielle et le député de Richelieu Sylvain Simard.

La présidente  de l’organisme Nathalie Quirion s’est montrée impressionnée par la mobilisation de toute la région. «Ce titre de technopole est une fierté régionale qui va transcender sur toute la population et aura de multiples retombées», a-t-elle précisé.

Le député de Richelieu Sylvain Simard a rappelé dans son allocution l’historique  de ce projet audacieux. «Pendant des années, l’environnement était notre point faible en raison de la présence d’entreprises polluantes, des dinosaures qui ont disparu aujourd’hui.»

«Celles qui restent ont donc su s’adapter et se préparer à faire face aux exigences environnementales.»

La région se prépare depuis une vingtaine d’années à prendre le virage du développement durable. Des initiatives ont été prises comme l’adoption en 2006 de l’Agenda 21, un plan stratégique qui guide les élus en matière de développement durable. Un Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI) a été mis sur pied il y a 10 ans de même qu’un Parc industriel pour accueillir les éco-entreprises. D’autre part, des compagnies implantées sur le territoire telles que Harsco Minéraux et Minéraux Mart intègrent déjà des pratiques saines d’écologie industrielle.

Le monde scolaire a pris aussi le virage du développement durable. Le Cégep de Sorel-Tracy offre un DEC en environnement, hygiène et sécurité au travail.  D’autres actions sont nées comme la création du Centre de formation en entreprise et en récupération(CFER).

M. Simard a louangé le travail d’Hélène Gignac, directrice au CTTEI et de Normand Gariépy, directeur général du TÉI. «Quand on leur donne un défi, ils sont capables de déplacer des montagnes. Ils ont obtenu la reconnaissance par l’UNESCO de la Réserve mondiale de la biosphère du Lac Saint-Pierre.»

«Nous sommes fiers d’avoir des acteurs comme eux dans notre région, des gens compétents et solides. Qu’est-ce que cela veut dire cette reconnaissance d’une technopole en écologie industrielle? Cela signifie que nous avons développé un créneau d’excellence en environnement durable avec des entreprises comme QIT qui a investi 600 millions $ en mai dernier afin de réduire son taux de pollution dans l’atmosphère. »

«Ce document représente notre expertise, notre savoir-faire et notre compétence», a ajouté M. Simard.

Opportunité d’affaires

La directrice générale du CTTEI Hélène Gignac voit cette reconnaissance comme une opportunité d’affaires qui apportera une crédibilité à la région.  «Nous faisons de l’environnement un branding. Déjà des entreprises comme Hasco, Rio Tinto, font de l’écologie industrielle. Ce sera un incitatif pour les entreprises qui voudront investir dans le développement durable de venir s’établir ici.»

Au début d’avril et chose certaine, avant l’été, l’agence Zones Québec Innovation fera connaître sa décision.