lundi 26 mars 2012
Normand
Dallaire publie un livre de
référence sur les matières
dangereuses
Tout a commencé
par un rêve. C’était il y a
trois ans. Normand Dallaire
désirait écrire un livre.
Professeur de chimie au Cégep de
Sorel-Tracy, il a remarqué qu’il
n’existait aucun guide en
portant sur les matières
dangereuses et résiduelles au
Québec.
La directrice générale
Fabienne Desroches et le
professeur Normand Dallaire,
auteur d'un guide de référence
sur les matières dangereuses
résiduelles au Québec.
Avec l’aide de son collègue Marc
Olivier, Normand Dallaire a
rédigé d’abord un plan et une
table des matières. Avec les
mots, il a construit des
phrases, puis des paragraphes et
finalement des pages entières.
«Ce ne fut pas un travail facile
parce qu’il fallait tout
déchiffrer. Il n’y avait rien
qui existait dans ce domaine»,
a-t-il expliqué, mercredi midi,
au cours d’une conférence de
presse au Cégep de Sorel-Tracy.
Son ouvrage vise à répondre aux
besoins des intervenants dont
les gestionnaires d’entreprises
qui sont en contact avec les
matières dangereuses résiduelles
au Québec.
Les chapitres portent sur les
aspects légaux, mais aussi sur
le transport des marchandises
dangereuses. De plus, M.
Dallaire traite du volet santé
et sécurité et de l’écologie
industrielle.
L’Ordre des chimistes du Québec
a accepté de publier ce guide
qui va «devenir la référence au
Québec», selon Martial Boivin,
président-directeur général de
l’Ordre des chimistes du Québec.
M. Boivin espère qu’il servira
aussi à la formation des
étudiants. Les entrepreneurs et
le grand public seront mieux
informés sur ces notions.
Quant à la directrice générale
du Centre de transfert
technologique en écologie
industrielle (CITTÉI), Hélène
Gignac a salué la persévérance
de Normand Dallaire.
«Il est
allé au bout de ses idées. C’est
un projet qui lui tenait à
cœur.»
Son approche vise la réduction
du plus grand nombre de déchets
possibles. Il intègre aussi les
principes de recyclage et de
réemploi. Dans son livre, on ne
retrouve aucune mention de
l’ancienne usine Comporec qui
est un sujet trop «local».
La directrice générale du Cégep
de Sorel-Tracy, Fabienne
Desroches s’est montré ravie par
la présence de professeurs comme
M. Dallaire qui tentent
continuellement de se dépasser.
«Ces enseignants se tiennent à
la fine pointe et tentent
toujours de savoir ce qui se
passe dans leur domaine.»
«Ce sont des gens dynamiques,
qualifiés et engagés qui offrent
un enseignement de haut niveau
et de grande qualité.»
De gauche à droite Guy
Collin, président du conseil
d'administration de l'Ordre des
chimistes du Québec, Marc
Olivier, un collaborateur à
la rédaction du guide,
professeur au programme
Environnement, hygiène et
sécurité au travail au Collège, le
professeur et auteur Normand Dallaire, la directrice-générale
du Cégep de Sorel-Tracy Fabienne
Desroches, Hélène Gignac,
directrice générale du Centre de
transfert technologique en
écologie industrielle et Martial
Boivin, président-directeur
général de l'Ordre des chimistes
du Québec qui publie le livre de
M. Dallaire.
Un 2e livre pour le grand
public
M. Dallaire rêve d’écrire un
deuxième ouvrage destiné au
grand public. Il a l’intention
d’expliquer l’ABC des matières
dangereuses. Le professeur a
raconté deux anecdotes qui ont
captivé l’auditoire. La première
portait sur une femme qui avait
oublié l’eau de javel dans sa
toilette. En urinant dans la
cuvette, le lendemain matin, le
contact des deux substances a
créé un chlore gazeux qui a
intoxiqué la dame.
Puis, M. Dallaire a raconté
l’histoire d’un petit garçon de
5 ans qui a perdu une partie de
sa langue en buvant du Drano, un
nettoyant de tuyauterie qui
contient de l’acide phosphorique
présent dans le Coca-cola,
a-t-on appris.
Les étudiants de M. Dallaire
assistaient à la conférence de
presse. Ils l’ont décrit comme
un être passionné, attentionné
et énergique. Ils auraient pu
ajouter charismatique.
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