vendredi 30 mars 2012
Un modèle
d’entreprise d’économie sociale
Depuis les débuts
du Recyclo-Centre, 472 personnes
ont réussi leur stage rémunéré.
Par la suite, elles sont
retournées aux études ou ont
trouvé un autre emploi.
En 2011, 115 personnes ont
travaillé à temps plein ou à
temps partiel pour l’organisme.
«C’est
un modèle d’entreprise
d’économie sociale qui permet de
développer des régions»,
a dit Claude Désautels, le
secrétaire du conseil
d’administration de l’organisme
qui cite Nancy Neamtan, la PDG
du Chantier de l’économie
sociale.
Au Québec, on compte 7000 autres
entreprises ou coopératives
similaires au Recyclo-Centre. À
elles seules, elles donnent de
l’emploi à plus 125 000
personnes.
Histoire du Recyclo-Centre
1972
Fondation de l’ATELIER DU
CHÔMEUR par de jeunes
travailleurs en chômage
regroupés au sein de la Jeunesse
ouvrière chrétienne (JOC). Ils
décident de recueillir des
appareils électriques et
électroniques auprès de la
population afin de développer
leurs habiletés de travail. En
contrepartie, ils reçoivent un
peu d’argent.
Deux responsables
de l’organisme, André Forcier de
la JOC et l’abbé Georges Benoit
incitent la population à
contribuer financièrement.
Généreuse, la population donne
beaucoup plus que prévu. Au
départ, l’Atelier du chômeur est
situé au 41 Hôtel-Dieu, dans
l’ancienne École des Métiers.
Aujourd’hui, la bâtisse
accueille le siège social de la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy.
1975
L’Atelier du
Chômeur déménage à l’École des
Saints Anges, située en face du
cimetière au 415 Boul. Fiset.
Sans encadrement, le projet est
en perte de vitesse.
1980
Pertes massives
d’emplois dans les différentes
usines de Sorel dont le Chantier
naval. Le Regroupement des
chômeurs et chômeuses de
Sorel-Tracy est créé. Il relance
l’Atelier du chômeur dans ses
installations du 324 boul. Fiset
qui est l’ancien local de la
coopérative agricole. Dans la
population émerge un très grand
mouvement de solidarité et de
partage social. L’Atelier du
chômeur recueille tout matériel
domestique usagé qu’il revend
aux plus démunis à prix
symbolique.
1986-87
Les dirigeants de
l’Atelier du chômeur éprouvent
des difficultés financières. La
Maison d’animation populaire de
Sorel accepte de leur venir en
aide. André Forcier et Claude
Désautels sont désignés pour
apporter leur expertise et leur
temps.
Après une visite
de Claude Désautels au Recyclo-Vesto
à Victoriaville, il perçoit tout
le potentiel de l’activité et
décide de s’orienter vers la
mise en place d’une véritable
entreprise à but non lucratif.
1991
Demande de charte
corporative. Les buts sont
fixés : les 3 E : Environnement,
Entraide sociale et Emplois.
1992
L’incorporation
est octroyée le 30 mars 1992
fixant les trois orientations
fondamentales : ENVIRONNEMENT
(récupération, réemploi et
recyclage), EMPLOIS (création
d’emplois et insertion en
emploi), et PARTAGE SOCIAL
(entre les diverses couches de
la population).
1993
Un
agrandissement est requis.
Cependant, l’emplacement du 324
boul. Fiset ne peut pas offrir
plus d’espace. Le déménagement
se fait dans la bâtisse du 165
Hôtel-Dieu qui abritait
auparavant une fabrique de
balais de Sorel.
Progressivement, le nom ATELIER
DU CHÔMEUR sera remplacé par
celui de RECYCLO-CENTRE.
2011
Quelque 115
personnes ont travaillé
temporairement ou à temps plein
pour le Recyclo-Centre.
L’organise a envoyé 35 000$ aux
différents paliers de
gouvernement pour les différents
frais d’impôt,
d’assurance-chômage, etc.
2012
Au total, 23
personnes travaillent à temps
plein au Recyclo-Centre. Entre
20 et 24 personnes y font un
stage pour une durée de six
mois.
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