mardi 06 novembre 2012
LE MINISTRE RÉJEAN HÉBERT
PRÉSENTE SON PLAN D’ACTION POUR
LE RENFORCEMENT DE LA PREMIÈRE
LIGNE DE SOINS
Laval, le 4
novembre 2012 – « Le
développement d’une première
ligne de soins forte et
accessible est la grande
priorité de notre gouvernement
en santé. L’objectif étant que,
d’ici deux ans, 750 000
Québécois de plus soient
inscrits auprès d’un médecin de
famille. Pour atteindre notre
but, j’annonce aujourd’hui une
série de mesures, soit le
déploiement de nouveaux groupes
de médecine de famille, le
rehaussement de l’offre de
services en GMF ainsi qu’une
accélération de
l’informatisation des GMF et
cliniques médicales. » C’est ce
qu’a déclaré aujourd’hui le
ministre de la Santé et des
Services sociaux et ministre
responsable des Aînés, le
docteur Réjean Hébert, qui était
accompagné pour l’occasion du
député de Laval-des-Rapides,
monsieur Léo Bureau-Blouin, et
du président de la Fédération
des médecins omnipraticiens du
Québec, le docteur Louis Godin.
250 GMF déjà accrédités
Sur le site du nouveau GMF
Boulevard de l’Avenir à Laval,
le ministre Réjean Hébert a
annoncé aujourd’hui la mise en
place de six nouveaux GMF dans
les régions de Montréal,
l’Outaouais, Laval et la
Montérégie. Cela porte désormais
à 250 le nombre de GMF déjà en
fonction dans l’ensemble du
Québec. « Nous comptons en
accréditer une cinquantaine de
plus au cours des deux
prochaines années, pour un total
de 300. Notre objectif est que
75 % des médecins de famille
adhèrent à un GMF », a déclaré
le ministre. Il a de plus
officialisé l’accréditation de
dix GMF dans les régions
suivantes : Capitale-Nationale,
Mauricie–Centre-du-Québec,
Montréal, Outaouais, Lanaudière,
Laurentides et la Montérégie.
10,5 M$ pour le travail
multidisciplinaire en GMF
Le ministre Réjean Hébert a
aussi annoncé un rehaussement de
l’offre de services en GMF par
une augmentation du nombre de
professionnels œuvrant auprès
des médecins en GMF. Le travail
en équipe multidisciplinaire,
particulièrement pour le suivi
des malades chroniques, dégage
du « temps médecin » et permet
l’inscription de nouveaux
patients. « À cette fin,
j’annonce un montant annuel
récurrent de 10,5 millions de
dollars pour l’embauche
d’environ 160 professionnels
supplémentaires, infirmières,
nutritionnistes, travailleurs
sociaux, etc., travaillant en
GMF », a précisé le ministre.
Certains GMF verront ainsi
doubler le nombre de
professionnels en soutien aux
médecins de famille.
Un nouveau
partage des tâches
On évalue à 320 le nombre de
nouveaux médecins de famille qui
entreprendront leur pratique
d’ici environ un an. En tenant
compte de l’attrition, on
prévoit que l’ajout net sera de
170 nouveaux médecins de
famille. « Au-delà de cet ajout
quantitatif, il faut travailler
à une entente sur le nouveau
partage des tâches entre les
différents acteurs pour une
meilleure prise en charge des
patients », a expliqué le
docteur Hébert. « Il est
également très important de
continuer à valoriser le choix
d’une pratique de première ligne
en médecine familiale remplie
d’avenir pour les futurs
candidats à la profession », a
ajouté le ministre.
Entrée en vigueur du Programme
québécois d’adoption du dossier
médical électronique (DMÉ)
« Un élément essentiel de notre
démarche de renforcement de la
première ligne est
l’accélération de
l’informatisation des cliniques
médicales. J’annonce donc
aujourd’hui l’entrée en vigueur,
le 15 novembre prochain, du
Programme québécois d’adoption
des dossiers médicaux
électroniques », a déclaré le
docteur Réjean Hébert.
Ce programme incitatif, qui
découle d’une entente conclue
entre le gouvernement et la
Fédération des médecins
omnipraticiens du Québec,
prévoit des investissements de
l’ordre de 60 millions de
dollars en quatre ans. On
prévoit ainsi rejoindre 5 200
médecins de première ligne,
ainsi que 1 000 infirmières
pratiquant en cabinet médical.
L’implantation du dossier
médical électronique dans les
cliniques médicales vise
l’atteinte du même objectif,
soit de libérer du temps pour
les médecins de famille. Le
programme comporte aussi
d’autres avantages, par exemple,
une diminution du nombre
d’erreurs de médication par
l’adoption de l’ordonnance
électronique, une réduction du
nombre d’examens prescrits en
double, une prise en charge plus
facile par un autre médecin, et
une pression moindre sur les
urgences.
« Je suis convaincu que, grâce à
ce plan d’action pour le
renforcement des soins de
première ligne, nous
parviendrons à notre objectif
d’inscrire 750 000 Québécois et
Québécoises supplémentaires
auprès d’un médecin de famille
attitré. Un médecin de famille
en qui ils pourront avoir
confiance et qui pourra prendre
soin d’eux », a conclu le
ministre.
Note :
Rappelons que les GMF sont des
organisations volontaires
réunissant des médecins qui
s’engagent en tant que groupe à
offrir une gamme variée de
services et qui travaillent en
collaboration avec des
infirmières cliniciennes. En
contrepartie de cet engagement,
le groupe reçoit des ressources
humaines, matérielles et
financières propres à assurer
l’accessibilité, la continuité
ainsi que la globalité des
services de santé à la
population inscrite.
L’offre de service comprend une
gamme définie de services
médicaux, notamment en termes de
jours et d’heures d’ouverture de
la clinique – pour les
consultations avec ou sans
rendez-vous –, les services à
domicile, la garde et le soutien
aux services fournis à
l’extérieur de la clinique. Le
modèle GMF prévoit que des liens
formels sont établis avec
plusieurs partenaires du réseau,
autant sur le plan de l’accès à
des services que sur celui de
l’échange d’information
clinique, échange appuyé par
l’informatisation des cliniques.
Chaque GMF accrédité reçoit une
aide financière équivalant aux
salaires d’un technicien en
administration (ou, encore, d’un
adjoint administratif) et d’une
secrétaire qui s’occupe
exclusivement des dossiers
reliés au GMF. Chaque groupe est
aussi assuré d’obtenir de
l’équipement informatique
(ordinateur, câblage, certains
logiciels), du soutien
technique, les liens de
télécommunication et les jetons
de sécurité lui permettant
d’accéder au Web et au réseau de
télécommunications
socio-sanitaire (RTSS) ainsi
qu’un accès en ligne à la Régie
de l’assurance maladie du Québec
(RAMQ) pour l’inscription des
patients.
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