jeudi 11 octobre 2012
Inauguration
de son local
Le Comité
du OUI passe à l’offensive
SOREL-TRACY
(Alain Turgeon) – Le Comité
du OUI pour le référendum du 28
octobre 2012 ouvrait
officiellement ce mardi, 9
octobre, à 16 h les portes de
son local partisan, situé au 44,
rue du Roi, à quelques pas du
Marché Richelieu du Vieux-Sorel.
Une trentaine de sympathisants
étaient présents pour participer
au lancement des activités du
Comité et manifester leur appui
à la cause.
« Ce n’est pas
parce qu’on ne faisait pas
beaucoup de bruit depuis le 10
septembre, qu’on ne faisait
rien ! »
lançait d’emblée le président du
Comité, l’ex-maire de l’ancienne
municipalité de Tracy, M. Émile
Parent.
L’événement a, en
effet, été l’occasion d’aborder
la question de la stratégie
qu’il aura peaufinée au cours du
dernier mois et de la structure
du Comité, composé de divers
sous-comités (secrétariat,
finances, logistique,
communications et stratégie). Un
élu municipal siégeant sur
chacun de ces sous-comités. Un
vice-président, M. Philippe
Manning, représentant le secteur
culturel et une vice-présidente,
Mme Valérie Doucet,
représentant les citoyens, ayant
été également désignés.
OUI à des travaux
essentiels
M. Claude
Himbeault, coordonnateur du
Comité, insistait pour sa part
sur le fait que la campagne
référendaire porte sur le
règlement d’emprunt de 1,4
millions pour « l’enveloppe » de
la bâtisse du 28, rue du Roi
(les travaux essentiels sur la
toiture, les installations
électriques, etc., déjà prévus
dans le plan d’action triennal
2012-2015 de la Ville de
Sorel-Tracy). M. Himbeault
précisait par ailleurs que près
de 400 000 $
ont déjà été investis en frais
d’honoraires professionnels et
en achats d’équipements, en lien
avec le projet de réparation et
de mise aux normes de la salle
Georges-Codling.
Pour le Comité du OUI, il n’est
donc pas question au cours de la
campagne de faire l’évaluation
de la proposition d’Azimut
diffusion ou de faire le procès
d’intention de l’organisme et
des individus impliqués dans le
projet. Les buts du Comité du
OUI sont clairs : convaincre la
population de la pertinence du
règlement d’emprunt no
2203 et appuyer, par le fait
même, les cinq conseillers
municipaux qui ont voté en
faveur de la proposition lors de
la séance ordinaire du conseil
du 2 juillet 2012.
Des outils de
visibilité et de communication
au goût du jour
Jusqu’au scrutin
référendaire qui se tiendra le
dimanche 28 octobre prochain
(vote par anticipation le
dimanche précédent, le 21
octobre), le local sera ouvert
du lundi au vendredi, entre 11 h
et 20 h, ainsi que les samedis
ou dimanches 13, 14, 20 et 27
octobre, de 13 h à 17 h et les
dimanches 21 et 28 octobre, de
9 h à 20 h.
Lors du bref
point de presse, la responsable
des communications, Mme
Hélène Goulet, soulignait
l’existence d’une ligne
téléphonique, le 450 855-3OUI
(450 855-3684), d’un site Web,
désormais en ligne (www.lemarcherichelieu.org)
et d’une page Facebook (www.facebook.com/comiteduoui).
Sans compter les capsules vidéo
qui seront également diffusées
sur YouTube. De plus, des
affichettes seront disponibles
au local du OUI.
Les défis… et les
contradictions du Comité
Le résumé du
dossier remis aux médias pour
l’occasion mettait en lumière la
confusion entourant la signature
du registre, le 17 juillet
dernier… tout comme celle
pouvant entourer la question
référendaire.
Le Comité devra,
de son propre aveu, travailler à
déconstruire certaines idées
préconçues, même s’il doit pour
ce faire s’aventurer plus loin,
du côté du projet de la salle de
spectacle, par exemple. Devant
les diverses tentatives de
revitalisation du Marché
Richelieu et le sentiment de
crainte ou d’amertume qui en a
résulté, le Comité rappelle que
la rénovation de 2003 n’aura pas
été vaine. Les travaux déjà
effectués au rez-de-chaussée
demeureront en bonne partie,
tout comme l’allée piétonnière
et l’augmentation appréciable de
l’évaluation foncière résultant
des travaux (400 000 $ dans le
seul quadrilatère du Marché).
|
Émile
Parent et Claude
Himbeault |
De la même façon,
la question de la
« rentabilité » du projet ne
pourra être évitée. Le projet
représente un risque calculé,
selon les tenants du OUI. De
toute façon, « Une ville
n’est pas là que pour la
rentabilité, mais également pour
offrir des services à sa
population (citons, par
exemples, le cas des
bibliothèques et des
infrastructures sportives, qui
ne sont pas financièrement rentables). » précisait M.
Himbeault. Une section du site
Internet est d’ailleurs
consacrée à répondre aux
questions que les gens se posent
le plus souvent.
Même si l’objet
du référendum est l’emprunt pour
la rénovation du Marché
Richelieu, force est de
reconnaître que, pour certains,
le véritable enjeu est le projet
d’amélioration et d’occupation
de l’ensemble du bâtiment par le
diffuseur culturel Azimut, qui
en assurera la complète gestion.
En réponse à une question
mettant l’accent sur le fait que
le « secteur » Tracy semblait
moins présent dans le débat,
personne n’a fait allusion à une
réalité qui pourrait s’avérer
dérangeante : une fois qu’Azimut
aura déménagé ses pénates au
centre-ville, le diffuseur ne
présentera vraisemblablement
plus de spectacles au
Café-théâtre Les Beaux Instants,
à Tracy.
Les grands défis
qui attendent les membres du
Comité sont donc de « faire
sortir le vote », selon le
jargon électoral bien connu,
mais surtout de parvenir à
ramener le débat sur la question
du règlement d’emprunt de 1,4
millions et de la restauration
du Marché Richelieu. Le Comité
du OUI invite la population à
aller voter massivement et à se
tenir informée, grâce notamment
aux activités grand public qui
se tiendront prochainement,
comme le débat sur les ondes de
CJSO FM 101,7, le mercredi 17
octobre, à 19 h.
Refuser
d’avancer, c’est parfois reculer
En terminant,
celui qui a été élu à deux
reprises maire de Sorel-Tracy,
M. Marcel Robert, intervenait
pour souligner l’importance de
préserver le bâtiment
patrimonial qu’est le Marché
Richelieu, dont le rôle pour la
vitalité économique du
centre-ville n’est pas à
négliger : « Récemment,
l’Union des municipalités du
Québec (l’UMQ) rappelait le lien
qui unit les problèmes de
dévitalisations culturelle et
économique ». La peur des
dépassements budgétaires
pourrait dans ce cas coûter, au
bout du compte, bien plus chère
aux citoyens, en termes de perte
de subventions et de retombées
économiques pour la région.
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