samedi 13 octobre 2012
Infections
nosocomiales
On
sensibilise au lavage des mains
au CSSS Pierre-De Saurel
SOREL-TRACY (STM)
_ Le Centre de santé et de
services sociaux Pierre-De
Saurel veut diminuer
considérablement la transmission
d'infections nosocomiales,
c'est-à-dire les infections qui
s'attrapent alors que les
patients se trouvent déjà
hospitalisés.
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Mario
Pagé (conseiller en
prévention des
infections), Lise
Chagnon (Directrice
générale par intérim),
Gérald Désaulniers
(Directeur des services
professionnels) et le Dr
Pierre Turgeon
(Microbiologiste) |
« 80
pour cent des infections
nosocomiales sont transmises par
les mains. C'est pour cela que
l'on met en place les mesures
afin de diminuer au moins de 50
pour cent ces infections »,
explique la directrice générale
par intérim du Centre de santé
et de services sociaux Pierre-De
Saurel, Lise Chagnon.
Ces mesurent passent notamment
par une campagne de
sensibilisation sur l'importance
de l'hygiène des mains auprès du
personnel de l'hôpital. Cette
campagne sera lancée dès lundi,
et pour deux semaines.
«
Nosocomial, ça veut dire que
c'est de notre faute »,
indique le directeur des
services professionnels, le Dr
Gérald Désaulniers.
«
L'hygiène des mains est au coeur
de la démarche. On est tous pour
la vertu, mais comment on
s'arrange pour que ce soit
facilement applicable dans le
quotidien. On a créé un comité
terrain pour conseiller la
direction afin d'améliorer les
choses », ajoute le
Dr Désaulniers.
« On a
pris le contrôle des infections.
Il faut tomber dans l'aspect
prévention et ça prend plus de
temps, on parle d'années. On
veut augmenter le lavage des
mains de 10 à 40, 50 ou 60 pour
cent », précise le Dr Désaulniers, tout en
ajoutant que les visiteurs
doivent faire leur part
également lorsqu'ils sont en
visite à l'hôpital.
« On ne
vient pas voir un malade à
l'hôpital lorsqu'on fait de la
fièvre ou lorsqu'on est grippé !
», donnait-il comme
exemple.
Pourquoi rendre ça public?
« Si on
veut aller vers l'excellence, il
faut impliquer tous les
travailleurs, mais aussi toute
la population »,
indique le microbiologiste, le
Dr Pierre Turgeon.
Selon lui, le Québec n'est pas
très «hot» dans cette matière et
c'est pourquoi la campagne est
lancée non seulement dans les
établissements de santé du CSSS,
mais aussi auprès de la
population en général.
Les infections nosocomiales sont
en quatrième place des causes de
décès dans les hôpitaux, alors
qu'il y a 20 ans, elles étaient
à la 11e place.
Ces infections compliquent
l'administration des soins et on
un impact sur la gestion,
prolongeant les délais
d'hospitalisation, augmentant la
mortalité et les coûts des soins
de santé.
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