mardi 16 octobre 2012
Armes à feu et
saison de chasse
Un entreposage
sécuritaire pour éviter les
accidents graves

Longueuil, le
16 octobre 2012 – La saison de
chasse bat son plein et des
centaines de Montérégiens se
rendent en forêt pour traquer le
gros et le petit gibiers. Pour
pratiquer ce loisir en toute
sécurité, la Direction de santé
publique de la Montérégie tient
à rappeler aux chasseurs d’être
vigilants et de s’assurer de
respecter les consignes de
sécurité avec leurs armes à feu,
tant pour l’entreposage, dans le
maniement et lors du transport.
Malheureusement, chaque année,
on dénombre en moyenne au Québec
plus d’une quarantaine de
blessures graves qui nécessitent
une hospitalisation et entre
cinq et sept décès accidentels
reliés aux armes à feu.
« Ce qui est déplorable, c’est
que la plupart du temps, ces
accidents qui ont de graves
conséquences pourraient être
évités, souligne Dre Jocelyne
Sauvé, directrice de santé
publique de la Montérégie. Autre
fait troublant, ces accidents
impliquent, dans plus de 1 cas
sur 2, des jeunes entre 10 et 19
ans. Il est donc essentiel de
rappeler à tous les
propriétaires d’arme à feu de
respecter les mesures de
sécurité qui s’imposent ».
Voici quelques conseils
pratiques pour la protection des
propriétaires d’armes à feu et
de leur entourage :
• Entreposer toutes les armes à
feu de manière sécuritaire,
c’est-à-dire non chargées et
dans un endroit verrouillé;
• Garder les munitions dans un
endroit autre que celui où sont
entreposées les armes;
• Garder les armes hors de la
portée des enfants;
• Ne jamais transporter une arme
à feu chargée.
Homicides et suicides : des
statistiques qui parlent
d’elles-mêmes
• Plus des trois quarts des
décès par armes à feu sont des
suicides et environ 18 % sont
des homicides. Dans la majorité
de ces cas, l’arme utilisée est
un fusil de chasse.
• La présence d’armes à feu au
domicile quintuple le risque de
suicide par arme à feu et triple
le risque d’homicide et
d’accident par arme à feu,
comparativement aux résidences
où il n’y en a pas.
• 30 % des personnes qui se sont
suicidées avec une arme à feu
n’étaient pas propriétaires de
l’arme, laissant soupçonner que
celle-ci n’était pas entreposée
de façon sécuritaire.
Docteure Sauvé ajoute : « ces
données nous montrent que
l’accessibilité aux armes à feu
constitue un facteur de risque
important de suicides,
d’homicides et de décès
accidentels. Un propriétaire
d’arme à feu peut faire une
différence et peut prévenir des
évènements malheureux en
entreposant de façon sécuritaire
son matériel ».
Registre des armes à feu, une
ressource essentielle
À la suite d’un jugement de la
Cour supérieure du Québec en
septembre dernier, le
gouvernement du Québec a eu gain
de cause pour récupérer les
données québécoises du registre
des armes à feu canadien qui a
été aboli par le gouvernement
fédéral. À l’instar de
l’Institut national de santé
publique du Québec, les acteurs
de santé publique du Québec
considèrent que ce registre est
un levier essentiel pour
prévenir des décès par suicide,
par homicide ou par accident, et
qu’il est crucial de le
conserver. Ce jugement de la
Cour supérieure du Québec leur a
donné raison.
Pour avoir plus d’information
sur le contrôle et la
réglementation des armes à feu,
sur le permis de possession et
d'acquisition ou pour signaler
une situation potentiellement
dangereuse, il est possible de
contacter des responsables du
Programme canadien des armes à
feu en rejoignant la ligne J’ai
un doute, j’appelle : 1 800
731-4000, ou en consultant le
site
www.rcmp-grc.gc.ca/cfp-pcaf.
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