samedi 06 octobre 2012
2 octobre,
Journée régionale de la
non-violence dans la MRC de
Pierre-De Saurel
Un
projet et un exemple pour la
jeunesse
SOREL-TRACY (Alain Turgeon) –
Divers acteurs, principalement
des élus de la région et des
partenaires, membres de la Table
de concertation jeunesse du
Bas-Richelieu, en plus de
représentants des médias locaux,
étaient réunis mardi dernier, à
14 h, dans les locaux de la MRC
pour assister à une conférence
de presse visant à proclamer la
Journée régionale de la
non-violence.
M. Martin St-Germain, président
de la Table de concertation
jeunesse (TCJ), prenait d’entrée
de jeu la parole pour souligner
la présence de : M. Réjean
Dauplaise, maire de la Ville de
Sorel-Tracy, Mme
Corina Bastiani, conseillère
municipale, M. André Lussier,
président du c.a. du CSSS
Pierre-De Saurel, Mme
Lise Chagnon, directrice
générale par intérim du CSSS, M.
André Bouchard, chef de police
de la Sûreté du Québec.
« Il y a beaucoup
de causes pour lesquelles je
suis prêt à mourir mais aucune
cause pour laquelle je suis prêt
à tuer. » - Gandhi
M. St-Germain expliquait par la
suite que l’idée d’une Journée
régionale de la non-violence a
pris forme l’année dernière, au
cours d’un forum sur
l’homophobie organisé par la TCJ.
L’action s’inscrit dans la
foulée de la
Journée internationale de la
non-violence célébrée depuis
maintenant cinq ans, le 2
octobre, jour de l’anniversaire
de Gandhi, le grand pacificateur
indien.
La Journée
internationale est l’occasion de
« diffuser le message de la
non-violence, notamment par des
actions d’éducation et de
sensibilisation ». La résolution
de l’ONU réaffirme « la
pertinence universelle du
principe de non-violence » et
souhaite « favoriser une culture
de paix, de tolérance, de
compréhension et de
non-violence ».
« À la Table de
concertation jeunesse du
Bas-Richelieu, nous désirons
renforcer les principes en
faveur de la non-violence et
nous invitons la population à
porter ce message de tolérance,
de respect des droits de la
personne et de démocratie. En
signant la déclaration de la
Journée régionale de
non-violence, ces personnes
s’engagent à faire les efforts
nécessaires. »
affirmait pour sa part Martin
St-Germain.
La Table de
concertation jeunesse du
Bas-Richelieu
La Table de concertation
jeunesse du Bas-Richelieu inc.,
peu connue du grand public, est
une table composée
d’organisations (provenant des
milieux communautaires,
scolaires, municipaux,
culturels, de la justice, de la
santé et des services sociaux)
qui travaillent à l’amélioration
de la qualité de vie des jeunes
de 5 à 30 ans dans le
Bas-Richelieu. Un des objectifs
poursuivis par la Table est la
prévention de la violence à
travers des rapports
égalitaires, de tolérance et de
réduction des problèmes relatifs
à l’intimidation.
Les membres de la TCJ refusent
de rester silencieux et inactifs
devant la perpétration d’actions
violentes. Ils se sont engagés à
promouvoir la fin de tout type
de violence physique ou
psychologique, fondée sur des
motifs liés au sexe, à
l’orientation sexuelle, à la
race, à la religion, aux
convictions politiques, à la
condition sociale ou économique.
DÉCL’ART
Le projet DÉCL’ART,
présenté par Mme
Lucie Hénault, directrice
générale de la Maison la Source,
est un projet audacieux, imaginé
collectivement par les membres
de la TCJ.
Le projet, basé sur le modèle de
la médiation culturelle,
encourage les rapports
égalitaires entre les personnes
par le respect, la collaboration
et la négociation. S’adressant à
des jeunes de 12 à 20 ans aux
talents et, surtout, aux
intérêts variés, Décl’art
a pour but de porter le message
de non-violence à travers autant
le processus de création
artistique que les productions
qui en résulteront, en faisant
appel à diverses disciplines,
telles que les arts visuels,
l’écriture, les arts de la
scène, la musique ou la mode.
Les activités seront animées
conjointement par des
intervenants, intervenantes, des
deux ressources porteuses du
projet : la Maison la Source et
la Maison le Passeur, une
ressource qui travaille auprès
des femmes victimes de violence
conjugale et une autre qui œuvre
entre autres auprès des hommes
ayant des comportements
violents… Les propositions
artistiques seront présentées au
final lors de la Semaine de la
famille, au printemps 2013.
Déclaration de la
Journée régionale de la
non-violence
Mme
France Lessard, organisatrice
communautaire au CSSS Pierre-De Saurel,
qui agit à titre de
personne-ressource au sein de la
TCJ, procédait par la suite à la
lecture de la déclaration même.
Mme
Line Latour, attachée politique,
qui représentait pour l’occasion
Madame Élaine Zakaïb, députée de
Richelieu et Ministre déléguée à
la Politique industrielle et à
la Banque de développement du
Québec, a pris la parole. Elle a
livré un plaidoyer bien senti en
faveur de la non-violence. Mme
Zakaïb appuie la démarche
notamment à titre de mère d’un
adolescent. La question de
l’intimidation, du taxage,
de la violence physique,
omniprésente entre autres dans
les jeux vidéo, dans les sports,
la préoccupe sincèrement. Elle
encourage chacun à faire sa part
pour contribuer au message de
non-violence.
Rencontrée peu après sa sortie
de l’événement, Line Latour
commentait plus amplement
l’événement :
« Les actions
sont trop souvent menées en
réaction à des drames, petits ou
grands, lorsqu’il est déjà trop
tard… Voici une action
constructive, qui veut
encourager tout un chacun à se
faire le porteur du message de
non-violence, de respect et de
tolérance. On trouve trop peu de
place dans notre société pour ce
type de discours positif. C’est
pourquoi je salue cette
initiative de la Table. »
M. Gilles Salvas, préfet de la
MRC de Pierre-De Saurel,
prononçait par la suite une
allocution dans laquelle il
rappelait que la MRC appuie sans
réserve l’action menée par la
TCJ. Le 22 août dernier, le
conseil des maires adoptait
unanimement une résolution à cet
effet, faisait sienne la
déclaration.
« J’ai le cœur
qui gonfle ! » - Martin
St-Germain
M. St-Germain, à qui revenait
l’honneur de déclarer le 2
octobre, Journée régionale de la
non-violence, s’est dit ému
d’être appelé à poser ce geste
fondateur, qui trouve peu
d’équivalent dans la région. Il
s’agit désormais d’un engagement
bien ancré dans la réalité.
Les adultes, des
modèles pour les jeunes
M. Jean-Marc Lebeau, du FM 101,7
soulignait quant à lui que
l’Union des municipalités du
Québec (UMQ) travaille
actuellement à développer une
campagne portant sur la
non-violence dans le milieu de
la politique municipale. Il est
ici question de la violence dans
les séances des conseils de
ville, entre autres : Comment
les citoyens et les élus
peuvent-ils donner l’exemple en
démontrant qu’il est possible de
faire valoir son point de vue
sur la place publique de façon
respectueuse et non-violente !
Les personnes présentes dans la
salle ont été conviées à signer
la déclaration, à l’instar de la
trentaine d’organisations
membres de la TCJ, afin de
manifester leur appui et de
s’engager concrètement à faire
la promotion de la non-violence.
Ils ont finalement été invités à
prendre un léger goûter tout à
saveur locale, bien sûr
accompagné d’un vin de
l’amitié !
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