mercredi 04 décembre 2013
Claude
Pothier, nouveau préfet de la
MRC de Pierre-De Saurel
« Il faut
dynamiser le conseil et avoir
une vision commune »
Par Hélène
Goulet
Le nouveau préfet
de la MRC de Pierre-De Saurel,
Claude Pothier, se donne pour
mandat de dynamiser le conseil
afin d’amener les élus à se
rallier à une vision commune du
développement régional.
« Ça ne
veut pas dire que tout le monde
doit avoir la même opinion. Il
faut toutefois être capable
d’avoir des discussions
constructives pour en aboutir à
un but commun »,
croit M. Pothier, rencontré
quelques jours après son
élection qui l’a opposé au
préfet sortant, Gille Salvas.
« Le
fait que je me sois présenté ne
constitue pas un désaveu envers
M. Salvas et envers ce qu’il a
réalisé durant ses mandats »,
précise M. Pothier.
« M.
Salvas a travaillé fort et il
demeure un membre important à la
table des conseillers régionaux
», a-t-il soutenu.
Après les récentes élections
municipales, M. Pothier dit
avoir senti un vent de
changement, ce qui l’a décidé à
se lancer dans la course
électorale à la préfecture.
« Pour
moi, ça représentait une
occasion de m’impliquer et de
faire partie des orientations
nouvelles qu’on pourrait donner
à notre région. À la table de la
MRC, nous avons maintenant sept
conseillers régionaux
d’expérience auxquels se sont
ajoutés cinq nouveaux membres.
Nous avons l’expérience et
l’ajout de sang nouveau »,
plaide celui qui, lorsqu’il
siège comme préfet, dit ne pas
représenter la municipalité de
Saint-Roch-de-Richelieu (où il a
été élu maire), mais bien
l’ensemble du territoire de la
MRC. «
Au sein de la MRC, les 12 maires
agissent comme conseillers
régionaux et représentent toute
la population de Pierre-De
Saurel », fait-il
valoir.
À titre personnel, M. Pothier
rappelle ses nombreuses
implications depuis qu’il a été
élu maire de Saint-Roch il y a
10 ans, que ce soit au sein du
CLD, de la SOLIDE et dans
plusieurs comités de la MRC.
Jusqu’à cette semaine, il
représentait également quatre
MRC au sein de la Fédération
québécoise des municipalités (FQM),
poste qu’il doit maintenant
abandonner compte tenu de ses
nouvelles responsabilités. À
titre de préfet, il compte
maintenant apporter sa vision au
sein du Conseil régional des
élus (CRÉ) de la Montérégie-Est,
du CLD et de la SADC, ainsi que
d’autres organismes régionaux.
Par ailleurs, Claude Pothier se
dit stimulé par la nomination du
préfet suppléant, le maire de
Sorel-Tracy Serge Péloquin, avec
qui il s’est découvert plusieurs
affinités.
« Je connaissais l’homme
public, mais je viens de
découvrir l’administrateur et je
constate que nous avons une
vision similaire du
développement. C’est très
prometteur pour l’avenir »,
se réjouit-il, rappelant que le
duo ainsi formé constitue un
équilibre souhaité par les élus
de la MRC des forces en présence
entre la ville-centre et les
municipalités rurales.
« De
par mes expériences, je suis
très au courant des besoins. Je
sens que j’ai la capacité et les
connaissances nécessaires pour
mener à bien les dossiers. Je
m’engage, avec le préfet
suppléant et l’ensemble du
conseil, à m’assurer de prendre
le virage qui nous permettra de
vitaliser notre région afin de
changer son image à travers le
Québec. Nous avons les outils
pour réaliser nos objectifs, il
s’agit de bien les utiliser et
de les mettre à profit. »
Budget 2014
Lors de sa dernière séance
publique, le conseil de la MRC a
adopté un budget de 17,6 M$, ce
qui représente une augmentation
de 3,7 M$ (26 %) par rapport au
budget de 2012.
« Notre
objectif n’était pas de
surcharger la capacité de payer
des municipalités.
L’augmentation de leur
quote-part ne va pas au-delà de
la hausse de l’indice des prix à
la consommation »,
assure le préfet.
« Il
s’agit d’un budget réaliste qui
tient compte des besoins et des
ajustements auxquels nous devons
procéder. Nous avons été
rigoureux autant avec nous
qu’avec les partenaires que nous
finançons ».
Gestion des matières
résiduelles (PGMR)
Le contrat actuel de collectes
des matières résiduelles avec la
compagnie EBI viendra à échéance
en septembre 2014.
M. Pothier admet, dans le
contexte, que le conseil n’a pas
encore pris de décision
définitive concernant les
alternatives qui s’offrent à la
MRC en termes de valorisation
des matières résiduelles. Le
préfet rappelle, dans un premier
temps, que l’objectif
gouvernemental est d’éliminer
l’enfouissement dès 2016.
« Nous
sommes conscients que nous ne
somme pas prêts, mais nous
n’allons pas précipiter notre
décision à cause de cela. Nous
devons prendre la meilleure
décision »,
soutient-il.
Pour le moment, un projet pilote
de troisième bac (bac brun pour
matières putrescibles) est
actuellement en cours dans
quelques secteurs de
Sorel-Tracy. Les résultats de ce
projet seront connus en fin de
janvier 2014. C’est à partir de
ces données que le conseil
étudiera la question plus en
profondeur.
Est également prévu au budget la
construction d’un écocentre
régional.
Dossier SDD
« En ce
qui me concerne, tout a été dit
sur ce dossier pour le moment »,
tranche le préfet.
« Nous
en sommes rendus au niveau
juridique et il serait
inapproprié à ce moment-ci de le
commenter. Nous suivons ça de
près car je sais que les gens
sont inquiets. Toutefois, il n’y
a pas de négociations entre la
MRC et SDD », a
déclaré M. Pothier, précisant
que le litige qui oppose SDD et
la MRC n’est pas tout à fait le
même que celui opposant
l’entreprise et la Ville de
Sorel-Tracy.
Rappelons que l’entreprise
reproche entre autres à la MRC
de l’avoir incité à acquérir
Conporec pour relancer cette
dernière, dans le cadre du PGMR,
puis d’avoir renié ce
partenariat par des résolutions
contraires au même PGMR.
Pour Sorel-Tracy, le principal
point en litige serait une «
expropriation déguisée » ainsi
que, malgré l’obtention de deux
certificats de conformité émis
par la Ville, l’empêchement
d’exploiter l’entreprise.
Piste cyclable
La MRC a déposé auprès du
gouvernement du Québec
(Programme Véloce) un projet de
prolongement de la piste
cyclable dans le but de
prolonger cette dernière
jusqu’aux limites du territoire
de la MRC, à
Saint-François-du-Lac.
Ce projet est évalué à plus de 4
M$ et ne se réalisera qu’à la
condition de recevoir un minimum
de 50 % en subvention
gouvernementale, précise M.
Pothier. Sinon, il faudra le
réaliser en procédant par
étapes. Précisons que le projet
prévoit l’aménagement d’un
tunnel en-dessous de la route
132 à la hauteur de Saint-Robert
(près du rang Picoudi et de
l’extrémité est de la piste).
Baie Lavallière
Le Conseil de la MRC prévoit
procéder à la réalisation
d’études environnementales en
2014 afin de pouvoir effectuer
des travaux de dragages dans la
Baie Lavallière. L’accumulation
de sédiments dans les cours
d’eau, créant des inondations,
constitue une problématique
importante pour les
propriétaires de terres
agricoles depuis plusieurs
années. De l’aveu du préfet, il
s’agit d’un dossier complexe qui
doit faire l’objet de
négociations avec le
gouvernement du Québec
(ministère de l’Environnement).
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