mardi 22 janvier 2013
Y A-T-IL DU
RADON DANS VOTRE MAISON?

Longueuil, le 21
janvier 2013 — Selon Santé
Canada, l’exposition à long
terme au radon, un gaz
radioactif qu’on retrouve
naturellement dans le sol,
serait la 2e cause de cancer du
poumon au pays après le
tabagisme. En effet, près de 16
% des décès par cancer du poumon
y sont associés. La Direction de
santé publique de la Montérégie
souhaite sensibiliser la
population à ce phénomène et
invite les propriétaires à
prendre des mesures pour
protéger leur famille.
Comment protéger sa famille?
Pour savoir s’il y a des
concentrations préoccupantes de
radon dans leur maison, les
propriétaires peuvent procéder
de deux façons :
• Faire les tests eux-mêmes en
se procurant un détecteur de
radon certifié et approuvé par
Santé Canada. L’Association
pulmonaire du Québec
(www.pq.poumon.ca/radon) peut
fournir une trousse de détection
aux citoyens qui en font la
demande, au coût d’environ 40 $,
incluant l’analyse. Des
détecteurs sont aussi
disponibles auprès de CAA
Québec, ainsi que des
entreprises accréditées pour la
mesure du radon ou dans
certaines quincailleries.
• Faire appel à une firme
spécialisée et accréditée afin
que celle-ci procède à des
mesures de radon à l’intérieur
du domicile.
L’hiver est le meilleur temps
pour prévoir l’installation d’un
détecteur de radon (dosimètre),
car c’est au cours de cette
saison que les concentrations de
radon risquent d’être plus
élevées dans la maison puisque
les fenêtres sont fermées et que
le système de chauffage
fonctionne. Le détecteur devrait
être placé dans une pièce du
plus bas étage habitée, au
sous-sol ou au rez-de-chaussée.
Il ne faut pas se fier aux
résultats du voisin, car ils
sont souvent très différents
d’une résidence à l’autre. De
plus, Santé Canada recommande de
mesurer le radon sur une période
minimale de trois mois.
Qu’est-ce que le radon?
Le radon est un gaz radioactif
incolore et inodore qui provient
de la désintégration naturelle
de l’uranium présent dans les
sols. C’est un gaz cancérigène
et il peut être présent dans les
maisons à l’insu de ses
propriétaires. « L’exposition au
radon pendant plusieurs dizaines
d’années accroît le risque de
développer un cancer du poumon.
Le risque de cancer dépend du
niveau de radon dans la maison,
de la durée de l’exposition et
du fait que les résidents soient
fumeurs ou non. Les effets
combinés de l'exposition au
radon et de l'usage du tabac
augmentent fortement le risque
de cancer du poumon », mentionne
Dre Jocelyne Sauvé, directrice
de santé publique de la
Montérégie.
Si la concentration de radon est
supérieure à 200 Bq/m3, la
Direction de santé publique
recommande d’effectuer des
corrections qui permettront de
réduire au maximum
l’infiltration de radon. Il est
préférable de faire affaire avec
une entreprise accréditée pour
les procédés d’atténuation des
infiltrations. Parfois, de
simples mesures, comme l’apport
d’air frais ou le colmatage des
fissures dans les murs et les
planchers des fondations,
permettent de réduire les
concentrations de radon.
Santé Canada reconnaît deux
programmes de certification
américains, soit ceux du
National Environmental Health
Association (NEHA) et du
National Radon Safety Board (NRSB).
Ces associations maintiennent
des listes à jour
d’entrepreneurs certifiés du
Canada. Plusieurs spécialistes
québécois ont obtenu cette
certification.
Les personnes qui désirent
davantage d’information sur le
radon peuvent consulter le site
www.santemonteregie.qc.ca/santepublique.
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