vendredi 12 juillet 2013
Kronos Canada
inc. de Varennes
Les 320
lock-outés soulignent avec
colère le 1er mois du conflit de
travail

Varennes, le
12 juillet 2013 – Quelque 300
travailleuses et travailleurs de
Kronos Canada Inc. ont souligné,
avec colère, le premier mois du
lock-out décrété par cette
entreprise américaine
spécialisée dans la production
du dioxyde de titane.

Ils réclament
la levée immédiate du lock-out
et la reprise des négociations
en vue de conclure un contrat de
travail respectueux et
reconnaissant des efforts
consacrés au développement de
cette entreprise prospère depuis
1957.
Rappelons que
ces travailleuses et ces
travailleurs ont été mis en
lock-out deux jours avant même
l’échéance de leur convention
collective, le 15 juin à minuit,
parce qu’ils ont refusé à 93 %
des offres patronales jugées
totalement inacceptables, lors
d’une assemblée tenue le 13
juin.
Celles-ci
auraient entraîné de lourdes
mises à pied en raison du
recours massif à la
sous-traitance, la perte
d’avantages sociaux majeurs, de
même qu’un affaiblissement des
libertés syndicales aux fins de
l’application de la convention
collective et de la portée du
certificat d’accréditation.
La situation
vécue chez Kronos Canada est
d’autant moins acceptable que
cette entreprise poursuit
toujours sa production en dépit
de l’absence de ses salariés, et
ce, par différents moyens :
travail des cadres et des
contremaîtres, présence massive
d’agents de sécurité, recours
fréquent à la police, injonction
récente limitant le nombre de
piqueteurs, etc.
Pour Karl
Berthiaume, président du
Syndicat national des employé(e)s
de Kronos Canada (CSN), « La
poursuite des activités de la
compagnie, comme si de rien
n’était, traduit le mépris de
Kronos Canada envers ses propres
employé-es qui, pourtant, ont
contribué encore jusqu’à
récemment à la rentabilité
mondiale de cette entreprise
multimillionnaire. Tout ça doit
changer ! »
Pour le
président de la CSN, Jacques
Létourneau, « Il faut que les
dirigeants de Kronos Canada Inc.
comprennent que ce sont les
travailleuses et les
travailleurs, avec leur
savoir-faire et leur apport
quotidien, qui font la richesse
de cette entreprise, tout comme
celle de la région de la
Montérégie. L’enrichissement des
actionnaires n’est pas possible
sans leurs apports et il ne peut
être le seul leitmotiv de
l’entreprise. Kronos Canada doit
le réaliser et rajuster son tir.
»
Le comité de négociation du
syndicat rappelle qu’il est
toujours en attente d’un retour
de la partie patronale sur une
contre-offre déposée par écrit
devant le conciliateur, le 15
juin dernier. Depuis le début
des négociations, le 19 avril
dernier, à peine une quinzaine
de séances de négociations ont
eu lieu, dont 6 devant un
conciliateur. « Nous demeurons
constamment disponibles pour un
retour à la table des
négociations que nous souhaitons
le plus rapidement possible,
ajoute Karl Berthiaume. »
Alain Lampron,
président de la Fédération de
l’industrie manufacturière
(FIM-CSN) est
catégorique : « Kronos doit
revenir à la table des
pourparlers et doit
véritablement reprendre le
dialogue avec la partie
syndicale. Il faut rappeler à
cette entreprise qu’elle a un
devoir de citoyen corporatif et,
à ce titre, elle doit bien se
comporter à l’égard de ceux qui
font sa richesse et sa force.
Pour notre part, nous allons
continuer à soutenir les efforts
des lock-outés pour qu’ils
obtiennent gain de cause. Leurs
revendications sont légitimes et
s’inscrivent parfaitement dans
le parcours de développement que
connaît cette entreprise. »
Enfin, pour
Annette Herbeuval, présidente du
Conseil central de la Montérégie
(CCM–CSN), « les travailleuses
et les travailleurs peuvent
compter sur l’appui indéfectible
du conseil central et sur celui
des quelque 35 000 membres issus
de tous les horizons que nous
représentons sur le territoire.
Nous allons continuer à déployer
tous les moyens à notre
disposition pour qu’ils puissent
tenir jusqu’à un règlement
satisfaisant. »
Le Syndicat
national des employé(e)s de
Kronos (CSN) est affilié à la
Fédération de
l'industrie manufacturière
(FIM–CSN), qui représente près
de 30 000 membres répartis dans
320 syndicats, ainsi qu'au
Conseil central de la Montérégie
(CCM–CSN), qui compte environ 35
000 syndiqué-es des secteurs
privé et public. Ils sont
affiliés à la CSN, qui compte
plus de 300 000 travailleuses et
travailleurs présents dans tous
les secteurs d’activité.
François
Forget, Service des
communications de la CSN
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