Ottawa, le jeudi 21 mars 2013 – « Depuis que les
conservateurs sont majoritaires et qu’ils ont pu mettre fin
aux mesures de stimulations demandées par le Bloc Québécois
pour pallier aux effets de la crise économique, pas une
semaine ne passe sans que les citoyens ne dénotent les
effets pervers des coupes budgétaires dans lesquelles le
gouvernement s’est lancé à corps perdu. Les Québécoises et
les Québécois qui espéraient aujourd’hui un changement de
cap ont toutes les raisons d’être déçus. À l’exception de
nouveaux investissements trop timides au chapitre des
infrastructures et du logement social, rien dans le budget
2013 ne permettra de réparer les dégâts causés par les
réformes idéologiques et unilatérales du gouvernement
fédéral » a déclaré le député du Bloc Québécois, Louis
Plamondon, à la suite du dépôt du budget fédéral.
« En fait, loin de corriger les problèmes, le budget 2013
viendra les aggraver. Non seulement le gouvernement fédéral
s’acharne-t-il à passer les services et les programmes
destinés aux citoyens à la tronçonneuse, mais en plus, il
persiste à refiler au Québec la facture de ses décisions
idéologiques impopulaires. Ce sont le Québec, les régions et
les citoyens qui seront les grands perdants de cet exercice
» a dénoncé le député du Bloc Québécois.
Le retour du déséquilibre fiscal
« Mardi dernier, le ministre québécois des Finances,
Nicolas Marceau, a pris soin de rappeler que le Québec n’a
pas à faire les frais des décisions idéologiques et
unilatérales du gouvernement fédéral. À la lumière du budget
2013, il est clair que cet appel au bon sens a été ignoré.
En confirmant qu’Ottawa imposera au Québec de nouvelles
ententes sur la péréquation, sur les transferts en santé et
pour les programmes sociaux, et en retirant les sommes
dévolues à la formation de la main-d’oeuvre qui étaient
remises au Québec, le budget 2013 aura des conséquences
négatives très importantes sur les finances du Québec.
C’est, ni plus ni moins, qu’une insulte lancée au Québec » a
indiqué Louis Plamondon.
« Pour atteindre le déficit zéro, les conservateurs,
comme les libéraux avant eux, pellètent leur déficit dans la
cour du Québec. Avec le budget 2013, c’est le retour par la
grande porte du déséquilibre fiscal » a prévenu le député de
Bas-Richelieu – Nicolet - Bécancour.
Une attitude conflictuelle
« En plus de priver le gouvernement québécois de l’argent
nécessaire pour maintenir la qualité des soins de santé et
de l’éducation, le budget 2013 renoue avec l’approche
centralisatrice qui a toujours caractérisé le gouvernement
fédéral, le "Ottawa knows best". La volonté fortement
réaffirmée de s’ingérer dans la réglementation des valeurs
mobilières même s’il n’a pas l’accord du Québec en est
l’exemple flagrant. De même, alors qu’il s’agit de
transferts dans les compétences exclusives du Québec, le
gouvernement annonce que, désormais, les ententes sur le
logement social et sur les infrastructures comprendront des
conditions particulières – comme le recours aux apprentis –
qui vont complexifier encore et encore l’administration de
ces programmes. Le gouvernement fédéral fait aussi preuve
d’arrogance en faisant d’un nouveau programme de formation
de la main d’oeuvre le coeur du budget 2013. Pour un
gouvernement qui dit respecter les compétences du Québec,
c’est hautement cynique. Voilà un autre dossier où Ottawa
cherche à utiliser son pseudo pouvoir de dépenser pour
bousiller des programmes offerts par le gouvernement du
Québec. Il s’agit là d’un affront clair à l’Assemblée
nationale. Rien n’excuse et ne justifie cette attitude
conflictuelle » a protesté Louis Plamondon.
Les régions et les citoyens écopent
« Même si quelques efforts sont annoncés au chapitre des
échappatoires fiscales afin d’aller chercher les revenus qui
lui échappent, le gouvernement persiste à faire reposer le
gros de la lutte au déficit sur les aînés, les chômeurs et
sur les familles à faibles revenu. Le Bloc Québécois
espérait que le gouvernement conservateur ait porté
attention aux conséquences dramatiques de ses réformes de
l'assurance-emploi et du régime de pension, et de ses coupes
dans les services en région, dans le développement
économique, dans les activités scientifiques ou encore dans
le logement social. Nous avions espoir qu’il revienne sur
certaines de ses décisions malavisées, qu’il change de cap
comme nous le lui avions demandé. Nous constatons plutôt que
le gouvernement maintien la ligne dure et qu’il se moque des
conséquences réelles sur les familles québécoises », a
conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon