mercredi 20 novembre 2013
« Le Parc
éolien Pierre-De Saurel, un
projet majeur pour la région »
- Benoît Lefebvre
Par Hélène Goulet
Le président du
conseil d’administration du Parc
éolien Pierre-De Saurel, Benoît
Lefebvre, a commenté
publiquement l’état d’avancement
des travaux relatifs au projet
d’implantation d’une douzaine
d’éoliennes qui a fait l’objet
d’une entente avec Hydro-Québec
distribution en 2011.

Simulation de ce qu’aurait l’air
le parc éolien à Saint-Robert.
Le nombre d’éoliennes est fictif
et ne sert qu’à l’illustration.
Lors d’un point
de presse tenu le 19 novembre,
M. Lefebvre a d’abord présenté
les deux autres membres du
conseil d’administration qui
l’assisteront dans son travail.
Il s’agit de Dominique Bouchard,
ex président de Rio Tinto, Fer
et Titane, qui représente le
milieu des affaires, et
Jean-Pierre Salvas, président de
la Fromagerie Polyethnique de
Saint-Robert, qui représente le
milieu agricole. M. Lefebvre,
pour sa part, représente la
partie civile.
« Nous
sommes très fiers de pouvoir
participer au développement de
l’un des grands projets majeurs
de notre région », a
déclaré M. Lefebvre, qui a
également précisé que le conseil
d’administration travaille
actuellement à mettre en place
une structure fondée sur trois
chantiers principaux.
En effet,
l’organisme souhaite d’abord
valider l’ensemble des données
relatives aux vents grâce à une
analyse s’étalant sur une
période de quatre ans. Selon M.
Salvas, on peut en effet
présumer que les vents seront de
meilleure qualité grâce à
l’utilisation d’éoliennes d’une
hauteur de 100 mètres au lieu de
80 mètres, comme il était prévu
au départ.
Le Parc travaille
également à la mise en place de
contrôles tant au niveau des
coûts que des règles touchant la
déontologie et l’éthique des
administrateurs, des employés et
des consultants.
Enfin, les
administrateurs disent vouloir
travailler en toute
transparence, mettant à la
disposition du public, via
Internet (http://eoliennespierredesaurel.com)
les informations et documents
utiles à la compréhension du
projet.
Par ailleurs,
toujours dans une perspective de
transparence, le conseil
d’administration a fait lui-même
une demande de consultation
publique auprès du Bureau
d’audiences publiques en
environnement (BAPE).
« Normalement, c’est la
prérogative du ministre de
décréter des audiences
publiques. Nous avons voulu
aller de l’avant en demandant
nous-mêmes cette consultation »,
a fait valoir M. Lefebvre. Ça
sera toutefois au ministre de
décider.
Échéancier
Selon l’entente
avec Hydro-Québec, les éoliennes
devront être en opération en
décembre 2015. Cette entente
prévoit également que HQ versera
12,5 cents du kilowattheure
(montant qui sera indexé), peu
importe l’utilisation, ou non,
de l’électricité générée par les
éoliennes.
M. Salvas a à ce
sujet fait remarquer que même si
HQ décidait de ne pas se
connecter au réseau d’éoliennes,
elle devra verser au Parc éolien
le montant équivalent à ce que
les éoliennes auraient généré si
elles étaient connectées.
Pour respecter
l’échéancier, les travaux de
construction débuteront en
décembre 2014, après les appels
d’offres de rigueur et la
consultation publique, s’il y a
lieu.

Les administrateurs du Parc
éolien : de gauche à droite
Dominique Bouchard, Benoît
Lefebvre et Jean-Pierre Salvas.
(Photo : Hélène Goulet)
Les prochaines
étapes relatives à la
réalisation du projet, à court
terme, sont les suivantes :
- Finaliser
les dispositions du contrat avec
le fournisseur des éoliennes
REPower;
- Finaliser
et déposer la demande
d’autorisation auprès de la
Commission de protection du
territoire agricole du Québec (CPTAQ);
- Aller
en appel d’offres et octroyer un
contrat pour l’achat et
l’installation d’un mât
anémométrique de 100 mètres;
- Obtenir
un financement à hauteur de 70 %
des coûts du projet. Rappelons
dans ce cas que la MRC a accepté
de verser 17, 7 M$ pour la
réalisation du projet, ce qui
représente 30 %.
Acceptabilité
sociale
« C’est
clair dans ma tête, nous n’avons
qu’un seul objectif : nous
sommes condamnés à faire de ce
projet une réussite! Et nous
avons ce qu’il faut pour réussir
» a déclaré Dominique
Bouchard, qui rappelle qu’il
s’agit du seul projet 100 %
communautaire au Québec.
Cela signifie que
les profits générés par ce
projet seront utilisés pour des
projets à caractère régional
plutôt que de profiter seulement
à l’entreprise privée.
Pour M. Lefebvre,
il est important d’en faire,
d’ailleurs, un objet de fierté,
tout en étant un projet
économiquement rentable.
« Nous
allons aussi être vigilants
durant la période de
construction, afin d’atténuer
les impacts négatifs dus, par
exemple, au trafic »,
a-t-il enfin déclaré. |