mercredi 20 novembre 2013
Kronos
Canada de Varennes
Les 320
travailleuses et travailleurs
acceptent l’entente de principe
Varennes, le
20 novembre 2013. Les
travailleuses et les
travailleurs de Kronos Canada
(CSN) ont accepté à 70,8 %
l’entente de principe intervenue
la nuit dernière avec la
direction de Kronos Worldwide,
après un blitz de négociation
amorcé le 13 novembre. Cela met
fin à un conflit de travail qui
aura duré près de six mois à la
suite d’un lock-out décrété par
Kronos Canada, le 13 juin, deux
jours avant l’échéance de leur
convention collective.
Pour François Morin,
porte-parole du Syndicat
national des employé(e)s de
Kronos Canada (CSN) : « Le blitz
de négociation et l’entente
d’aujourd’hui viennent confirmer
ce que nous avons soutenu depuis
le début de ce lock-out inutile
et coûteux sur les plans humains
et financiers, soit qu’un accord
ne pouvait être obtenu sans une
réelle volonté de la direction
de Kronos d’y arriver. La
détermination et les pressions
de nos membres, l’appui de tous
les syndicats affiliés à la CSN,
de la confédération et
d’organisations syndicales
internationales sont à la base
de ce combat qui restera gravé à
jamais dans nos mémoires ! »
Objectifs de négociation
atteints
Le nouveau contrat de travail,
en vigueur jusqu’au 15 juin
2018, permettra de résoudre
plusieurs litiges survenus au
fil des derniers mois. Au
chapitre de la sous-traitance,
les syndiqué-es obtiennent la
pleine garantie d’emploi. Ainsi,
le recours à des sous-traitants
dans certains départements ne
pourra avoir pour effet
d’entraîner des mises à pied.
Quant à la portée de l’unité
d’accréditation, aussi un enjeu,
elle est maintenue
intégralement, renforçant
d’autant la capacité du syndicat
à protéger les emplois.
Les syndiqué-es conservent leurs
acquis sur le plan des horaires
de travail et du temps travaillé
en heures supplémentaires. En
outre, ils obtiennent la mise en
place d’un programme de
formation pour permettre aux
salarié-es qui le désirent
d’occuper d’autres postes ou
fonctions dans l’usine. Enfin,
la liberté d’action syndicale,
une pierre d’achoppement dans
les relations de travail, sera
respectée totalement pour donner
aux représentants syndicaux
toute la latitude nécessaire
pour assurer la défense et la
promotion des droits des
salarié-es.
Au plan pécuniaire, les
syndiqué-es auront droit, la
première année, à une hausse
rétroactive équivalente à
l’indice des prix à la
consommation (IPC), assortie
d’un montant forfaitaire de 1000
$. Pour les quatre années
restantes, les hausses
atteindront l’IPC auxquels
s’ajoutera 0,5 % pour chacune
des années.
Quant au régime de retraite à
prestations déterminées, il sera
graduellement remplacé par un
régime à cotisation déterminée.
D’ici la fin de l’ancien régime,
la part de l’employeur passera
de 8 % à 11 %, avant d’être
transformé en un régime à
cotisation déterminée avant
l’échéance de la convention
collective. Au terme de
celle-ci, la part de l’employeur
s’établira à 7,5 %. Enfin, le
régime d’assurance collective et
d’assurance-vie des salarié-es
actifs et des retraités, un
autre enjeu, est maintenu dans
sa totalité, l’employeur
augmentant même sa contribution.
Protocole de retour au
travail
Le protocole de retour au
travail convenu entre le comité
de négociation et la partie
patronale prévoit la mise en
place d’un programme de départs
anticipés, assorti de primes de
séparation. Seule ombre au
tableau, le délai de reprise des
activités de l’usine s’étalera
sur plusieurs semaines, soit à
compter du 13 décembre jusqu’au
début de février 2014.
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